C’est finalement arrivé : vous avez terminé votre première année à l’université ou au collège, et alors que vous étiez confortablement installé en résidence, vous vous retrouvez maintenant démuni face à l’univers déroutant des propriétaires, des baux et des budgets.

Vous avez peut-être hâte d’avoir de nouveau votre propre chambre et votre propre salle de bain, et de vous sauver du plan de repas prépayé.

Ou alors vous avez peut-être peur d’oublier de payer votre loyer à temps, ou vous redoutez de devoir vous déplacer jusqu’à l’université au lieu de pouvoir vous tirer du lit à 8 h 15 afin de vous rendre, toujours en pyjama, à votre cours de psychologie de 8 h 30.

Dans tous les cas, le passage de l’environnement rassurant du campus à une vie plus indépendante à l’extérieur entraîne une foule de décisions. Combien voulez-vous dépenser? Voulez-vous un colocataire? Quels sont les bons quartiers?

Mais ne vous en faites pas, nous allons vous aider avec tout ça. Voici nos idées pour une transition aussi harmonieuse que possible.

Déménager à l’extérieur du campus : est-ce que ça en vaut le coup?

Rien ne vous oblige à déménager à l’extérieur du campus si vous n’en avez pas envie. Bien des étudiants font le choix de rester dans leurs dortoirs parce que c’est plus pratique. Ce n’est pas possible à toutes les universités, car elles n’ont pas toutes l’espace nécessaire, mais certaines offrent aussi des logements qui ressemblent davantage à des appartements pour les étudiants plus âgés.

Si cette idée de tout inclus vous intéresse, alors c’est peut-être le bon choix pour vous. Les logements sur le campus sont souvent plus chers que les logements hors campus, et il y a moins de flexibilité, mais vous n’avez pas à préparer vos propres repas (si vous prenez le plan de repas), à faire affaire avec le propriétaire, à trouver des meubles, à prendre le transport en commun pour aller à vos cours ni à trouver des locataires auxquels sous-louer votre appartement durant l’été*.

Si c’est un choix qui vous intéresse, vérifiez que votre université a l’espace nécessaire pour vous loger, puis comparez les coûts à ceux d’un appartement où vous seriez seul en ville. Vous pouvez facilement trouver la moyenne du coût des loyers et du coût d’une épicerie en ligne.

Une autre possibilité – qui vous aiderait à épargner de l’argent – est de donner votre candidature pour être conseiller en résidence. Même si cet emploi peut être stressant, ça peut aussi être une belle expérience où vous aurez du plaisir. Ça vous donnerait un rabais sur les frais de scolarité et d’hébergement; en échange, vous seriez responsable des étudiants de première année sur un étage du dortoir. Le rabais change d’une université à l’autre, mais il peut aller de 3 000 $ par session à une chambre et un plan de repas gratuits pour toute l’année.

L’emploi devrait vous occuper de 10 à 15 heures par semaine, mais le nombre d’heures varie considérablement d’une semaine à l’autre. Les offres sont habituellement affichées sur le tableau des offres d’emploi de l’université, et la date limite est souvent en janvier, donc ne tardez pas à faire votre choix.

Quand devrais-je chercher un logement étudiant?

Le meilleur moment pour chercher un logement étudiant? Plus tôt que vous ne le pensez. Ouvrez l’œil dès février, même s’il n’y aura peut-être pas encore beaucoup de choix. C’est d’ailleurs un bon moment pour faire savoir que vous cherchez un logement. Au début du printemps, plus de petites annonces devraient être affichées en ligne et dans le centre étudiant. Vous devriez tenter de trouver un logement avant la fin de la session en avril ou mai, avant de partir pour l’été. Cependant, ne vous inquiétez pas si vous êtes en retard : vous trouverez sûrement un endroit quand même, mais il ne sera peut-être pas situé à l’endroit idéal ou n’aura pas toutes les commodités que vous vouliez. Surveillez les annonces publiées dans les groupes privés sur Facebook ou demandez au bureau des logements étudiants s’il existe un service utilisé par les propriétaires à la recherche d’étudiants.

Ça dépend aussi de la ville où vous vivez et de vos attentes par rapport au logement. Est-ce que le taux d’inoccupation est faible ou élevé? À quel point est-il difficile de trouver un logement? Tenez-vous à habiter dans un quartier précis, ou à avoir une buanderie? Ces facteurs influencent à quel moment vous devez commencer à faire des recherches. Dans une grande ville comme Toronto, le taux d’inoccupation est si faible que l’idéal est de commencer à chercher tôt, même dès janvier. Par contre, dans une ville comme Saskatoon, qui a beaucoup plus de choix de logements, vous pourriez probablement attendre jusqu’au milieu du printemps.

La proximité du campus

La proximité du campus est probablement l’aspect le plus important à considérer lors de la recherche d’un logement. Comme on le dit souvent : l’emplacement d’abord, puis l’emplacement et encore l’emplacement! Il pourrait être judicieux d’être aussi proche que possible de l’endroit où auront lieu vos cours, donc à une distance de marche. Vous pourrez ainsi assister à tous vos cours du matin, rester tard à la bibliothèque et économiser sur les frais de transport. La plupart des villes avec une université ou un collège ont des quartiers étudiants plutôt bien établis. C’est un excellent point de départ pour votre recherche. Si vous trouvez qu’il y a beaucoup de bars et de commerces du genre dans un secteur et que c’est très bruyant la nuit, ou remarquez que les édifices ne tiennent plus debout (certains propriétaires n’investissent pas beaucoup dans l’entretien des logements étudiants, car ils savent qu’ils arriveront quand même à les louer), alors c’est le temps d’élargir votre recherche.

N’hésitez pas à vivre de manière frugale

C’est le meilleur moment de votre vie pour vivre de manière frugale. Le luxe d’un centre de conditionnement physique, d’un concierge et d’un îlot en granite viendra plus tard, lorsque vous en aurez les moyens. Pour l’instant, le plus important est de vous endetter le moins possible. Votre loyer risque d’être votre plus grande dépense chaque mois, alors en choisissant le logement le moins cher possible, vous aurez une marge de manœuvre pour les autres choses essentielles comme la nourriture, les sorties et les billets de train pour rentrer à la maison (voir ci-bas). Si cette dépense fixe est trop élevée, il ne vous restera pas beaucoup d’argent pour autre chose, et votre vie sociale en souffrira peut-être. Pour votre liberté (et pour être capable de manger au restaurant une fois de temps en temps), cherchez le logement le plus abordable qui soit.

Comment faire un budget pour vivre hors campus

Votre budget devra très certainement être plus grand que vous ne le pensez si vous ne vivez plus sur le campus. Certaines choses que vous teniez peut-être pour acquises coûtent en effet de l’argent. Vous aurez peut-être à payer pour le service de buanderie et l’électricité qui étaient inclus dans le loyer de votre dortoir. L’assurance locataire coûte environ 20 $ par mois, la laverie, au-delà de 50 $ par mois, et le chauffage en hiver peut facilement atteindre 200 $ (particulièrement si vous avez des plinthes électriques).

Le prix de la nourriture pourrait aussi vous surprendre. La plupart des ménages canadiens dépensent 8 527 $ en nourriture par année, ou 710 $ par mois, selon Statistique Canada**. Puisque vous achèterez probablement seulement votre propre nourriture, les coûts seront un peu plus bas et avec un peu d’effort, vous pourrez les réduire davantage. Les fruits et légumes frais coûtent extrêmement cher, alors que les féculents et les légumineuses sont habituellement les plus abordables. La façon la plus simple d’économiser quelques dollars? Éviter de manger au restaurant. Heureusement, vous trouverez en ligne ou à la bibliothèque tout plein d’excellents livres de cuisine destinés aux étudiants ayant un budget limité.

Posez la question à vos amis plus âgés : combien dépensent-ils? Vous aurez ainsi une idée plus claire des dépenses à prévoir et vous pourrez mieux les planifier.

Avoir un colocataire, une bonne idée?

L’une des façons les plus faciles de réduire votre loyer? Trouver un colocataire. C’est vraiment bien… ou horrible! Tout dépend du colocataire, alors tentez de trouver quelqu’un avec qui vous êtes compatible : quelqu’un qui a un horaire et des préférences semblables aux vôtres. Si vous aimez faire la fête, trouvez quelqu’un qui aime aussi faire la fête. Si vous êtes studieux, trouvez quelqu’un qui vous motivera à vous lever plus tôt pour étudier. Vous pouvez utiliser des questionnaires sur la compatibilité entre colocataires pour cerner le type de personne que vous recherchez. Dans tous les cas, vous pourrez toujours déménager l’an prochain, alors ça ne sera jamais la fin du monde. Le fait de pouvoir partager le coût du loyer, de l’électricité et d’Internet peut compenser les inconvénients qu’implique le partage de votre espace.

Profitez-en!

Dans l’ensemble, la vie hors campus est vraiment agréable. Vous apprenez à être un adulte et à gérer vos factures. Et en même temps, vous avez finalement votre propre espace de vie, loin de vos parents et de l’administrateur au dortoir, en toute indépendance.

Le moment est venu de planifier votre avenir financier? Venez rencontrer un conseiller de la Banque Scotia dès aujourd’hui