Cette série de cinq articles aborde les avantages d’une planification financière et illustre comment un conseiller peut vous aider à vous préparer en vue de corrections boursières éventuelles et d’événements marquants de votre vie. Dans ce deuxième article, nous explorons les différentes étapes de la vie et leur effet sur les décisions que vous prendrez à l’égard de votre portefeuille de placement.

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« On ne considère pas nécessairement un diagnostic d'une maladie comme une décision financière, mais dans les faits, elle l’est presque tout le temps. »

Tonya Campbell, vice-présidente régionale, Équipe-conseil mobile, Centre du Canada, à la Banque Scotia

Bon nombre de Canadiens s’inquiètent des répercussions économiques de la pandémie de COVID sur leur sécurité financière. Les marchés boursiers fluctuent, le taux de chômage est à la hausse et bon nombre d’entreprises vivent des moments difficiles. La crise mondiale a renforcé la nécessité d’avoir, à tout âge, un plan financier détaillé qui vous aidera à réaliser vos objectifs et profiter d’une retraite confortable.

Un plan financier n’a pas besoin d’être complexe ; une simple feuille de calcul peut vous aider à rembourser vos prêts étudiants ou à épargner en prévision de l’achat de votre première maison. Éventuellement, lorsque vous recevrez un meilleur salaire et que vos objectifs de vie seront plus précis, vous devrez considérer un plan plus détaillé préparé avec l’aide d’un conseiller. Il est inutile de payer des frais de gestion si vous avez moins de 100 000 $ à investir.

En règle générale, la clientèle type des planificateurs est aisée, voire fortunée, et dispose de 100 000 $ à 1,5 million $ aux fins de placement. Cependant, comme l’explique Tonya Campbell, vice-présidente régionale, Équipe-conseil mobile, Centre du Canada, à la Banque Scotia, la limite inférieure n’est pas une règle coulée dans le béton. Elle cite l’exemple d’un médecin qui avait moins de 100 000 $ à investir, mais qui venait de rembourser ses prêts étudiants et qui était susceptible d’accumuler rapidement des fonds. Ce type de client aurait avantage à avoir un plan financier.

Il n’y a pas d’âge pour établir un plan financier. À l’heure actuelle, les planificateurs voient leur clientèle augmenter, car les baby-boomers et la génération X approchent de l’âge de la retraite. Les enfants de la génération X, dans la trentaine, commencent également à faire appel aux services d’un conseiller.

Mme Campbell soutient que bien que la situation de chaque client soit unique, certains groupes d’âge sont plus susceptibles de vivre des événements marquants qui peuvent avoir une incidence sur les objectifs qu’ils s’étaient fixés et qui affecteront les décisions relatives à leur portefeuille de placements. Le fait d’en être conscient peut vous aider à vous préparer adéquatement et à garder le cap.

Partir du bon pied

Habituellement, les gens commencent à réfléchir à leur plan financier vers l’âge de 35 à 40 ans. « À 35 ans, un bon nombre de gens passent de l’étape de réduction de la dette à celle de l’accumulation d’un actif, explique Mme Campbell. Cela signifie qu’ils ont remboursé leurs prêts étudiants, acheté leur première maison et ont vraisemblablement un prêt automobile. Ils sont sur le marché du travail depuis au moins 10 ans et leur expérience leur permet de gagner un meilleur revenu. Ils ont maintenant besoin d’aide pour  trouver 100 $ à 200 $ qu’ils pourront investir chaque mois afin d’atteindre leurs objectifs de vie. Ils font face à un dilemme : réduire davantage leur dette ou investir et voir leur actif gagner en valeur ? »

Étapes charnières : Bien qu’il soit recommandé de revoir votre plan sur une base annuelle, vous devriez le réviser lorsque des événements importants surviennent et dont votre plan n’avait pas tenu compte. « On ne perçoit pas nécessairement un diagnostic d’une maladie comme une décision financière, explique Mme Campbell, mais ça l’est presque tout le temps. Autant que le fait d’avoir des enfants, de se marier ou de divorcer, de prendre soin d’un parent malade, un changement ou la perte d’un emploi. »

Tolérance au risque : L’éducation, les objectifs, le revenu et l’horizon temporel sont tous des facteurs qui influencent votre tolérance au risque. Il faut comprendre que plus vous êtes jeune, plus vos placements ont le temps de se remettre d’une chute des marchés. C’est donc le meilleur moment pour s’aventurer dans des placements plus risqués qui offrent un rendement supérieur. Mais le temps n’est qu’un facteur. Votre tolérance au risque peut être affectée par la réaction de vos parents à des événements passés. Par exemple, les parents des baby-boomers ont vécu la guerre et les taux d’intérêt anormalement élevés des années 80 ; leur tolérance au risque est donc beaucoup plus faible. Par contre, la génération X a perdu de l’argent lorsque les bulles technologique et immobilière ont éclaté ; leurs placements sont donc plus prudents.

Avant la retraite

Lorsque la retraite pointe à l’horizon, les personnes âgées de 50 à 60 ans ont tendance à commencer à réfléchir au moment où ils pourront arrêter de travailler et à ce qu’ils doivent faire pour s’assurer d’une retraite confortable. « C’est alors que le plan financier entre vraiment en ligne de compte, explique Mme Campbell. Par exemple, si vous aviez prévu prendre votre retraite à 65 ans, mais sentez maintenant que 55 ans serait préférable, votre plan financier vous permettra de déterminer comment cette décision affectera votre style de vie. Continuerez-vous à travailler pour pouvoir voyager davantage à la retraite ? Si vous optez pour une retraite anticipée, devrez-vous adopter un mode de vie plus simple ? Vous devez prendre des décisions éclairées et peut-être faire des compromis afin réaliser vos objectifs. »

Étapes charnières : La maladie, le décès d’un conjoint ou d’un parent et les soins à des parents vieillissants sont plus probables à cette étape de la vie. C’est également le moment où l’on commence à s’inquiéter davantage des effets d’une maladie ou d’une invalidité à long terme sur nos projets d’avenir. « Les gens dans cette tranche d’âge ne s’inquiètent pas nécessairement de leur portefeuille autant que de l’effet de certains événements sur celui-ci. Par exemple, si vous héritez peut-être d’un parent et souhaitez investir, ou à l’inverse, vous vous occupez d’un parent malade depuis un bon moment et avez épuisé votre épargne. Si quelque chose vous inquiète, il pourrait être avantageux de réévaluer votre plan et d’y intégrer quelques scénarios de rechange, » explique Mme Campbell.

Tolérance au risque : À l’approche de la retraite les enjeux sont plus importants. Vous comprenez les activités des marchés et votre tolérance au risque est bien établie, c’est le moment idéal pour mettre une part de votre portefeuille à l’abri des risques

. C’est particulièrement important si vous prévoyez une retraite anticipée qui vous obligera à commencer à retirer des fonds plus tôt. Si la majeure partie de votre portefeuille diversifié est investie dans des actions, vous devez songer à déplacer vos fonds vers des placements plus liquides, comme des comptes d’épargne à intérêt élevé et des CPG dont les durées sont échelonnées, pour vous protéger contre l’instabilité des marchés. « On prévoit habituellement que la majeure partie des actifs sera détenue pour une période de 20, 30 ou même 40 ans, selon votre espérance de vie. Seuls les fonds qui devront être utilisés à court terme, sur une période de trois ans par exemple, doivent être à l’abri des risques, » explique Mme Campbell.

Retraite et planification de la succession

Le taux de divorce supérieur à 50 % et la réalité des familles recomposées sèment la confusion à l’égard de la répartition des actifs restants après le décès. En effet, on ne veut pas nécessairement diviser l’héritage en parts égales. Certains offrent plutôt des cadeaux en argent de leur vivant. « C’est ce qui inquiète les gens à cette étape de leur vie. Ils veulent s’assurer que leur argent sera distribué selon leurs volontés, affirme Mme Campbell. C’est un moment où il est important de rencontrer votre planificateur financier et de prendre contact avec un expert de la planification successorale. »

Étapes charnières : C’est le moment où les gens commencent à effectuer des retraits de leur portefeuille. , Il est impossible de se soustraire à la règle du retrait annuel minimum de votre fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) à compter de l’âge de 72 ans ou de l’année suivant la conversion de vos régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) en FERR si vous l'avez fait avant l'âge de 71 ans. Cette année, par contre, le retrait minimum pour tous les types de FERR a été réduit de 25 % pour atténuer l’effet de l’instabilité des marchés sur les portefeuilles et éviter les retraits excédentaires. Certains cherchent le moyen le plus fiscalement avantageux d’effectuer leurs retraits, alors que d’autres préfèrent profiter de leur épargne, quel que soit le résultat sur le plan fiscal.

« Avec un peu de chance, vous avez placé cet argent au moment de votre vie où vous étiez dans une tranche d’imposition plus élevée, et les retraits effectués par la suite sont imposés à un taux moindre. Donc, dans les deux cas, vous avez profité des avantages fiscaux pendant que la valeur de votre actif était en croissance, » explique Mme Campbell.

Tolérance au risque : L’horizon temporel rétrécit, de sorte que le risque associé à votre portefeuille a déjà été réduit. Toutefois, la tolérance au risque est unique à chaque personne et certains angoissent à l’idée de perdre même une petite partie de leurs économies. « Certains de mes clients m’ont dit “essayons d’obtenir le meilleur rendement possible, je veux léguer le plus d’argent possible à mes héritiers”, » avance Mme Campbell.

Changement générationnel
Aperçu des attentes de retraite des quatre générations qui songent à établir un plan financier ou qui en ont déjà un.

MILLÉNIAUX (18 à 34 ans)

  • 62 % épargnent en vue de la retraite
  • Les milléniaux s’attendent à devoir épargner 704 000 $, en moyenne, pour s’offrir la retraite idéale.
  • Âge moyen prévu de la retraite : 62 ans
  • Les milléniaux ont plus tendance que les générations précédentes à vouloir voyager et passer du temps en famille ou entre amis durant la retraite.
  • Un millénial sur cinq est persuadé d’être sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de retraite (21 %).


GÉNÉRATION X (35 à 54 ans)

  • 74 % épargnent en vue de la retraite
  • La génération X s’attend à devoir épargner 768 000 $, en moyenne, pour s’offrir la retraite idéale.
  • Âge moyen prévu de la retraite : 64 ans
  • Les personnes de cette génération veulent avant tout voyager et garder un train de vie confortable durant la retraite.
  • Moins d’une personne sur cinq est persuadée d’être sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de retraite (12 %).


BABY-BOOMERS (55 ans et plus)

  • 64 % épargnent en vue de la retraite
  • Les baby-boomers s’attendent à devoir épargner 572 000 $, en moyenne, pour s’offrir la retraite idéale.
  • Âge moyen prévu de la retraite : 66 ans
  • Les baby-boomers sont beaucoup plus susceptibles d’accorder la priorité à la santé durant la retraite.
  • Un baby-boomer sur quatre est persuadé d’être sur la bonne voie.

 

Le sondage de 2019 sur les placements de la Banque Scotia a été mené par Nielsen Consumer Insights du 25 janvier au 3 février 2019. Au total, 1 012 sondages ont été remplis par un échantillon aléatoire de participants canadiens.

Prêt à commencer?

Maintenant que vous connaissez les bases, vous êtes fin prêt à rencontrer un conseiller Scotia.

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