En raison des répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 (instabilité des marchés boursiers, pertes d’emploi, entreprises en difficulté), bon nombre de Canadiens se préoccupent de leur sécurité financière. La crise souligne l’importance de pouvoir compter, à tout âge, sur une planification financière détaillée pour établir et atteindre des objectifs à long terme.  

Cette série de cinq articles aborde les avantages d’une planification financière et illustre comment un conseiller peut vous aider à vous préparer en vue de corrections boursières éventuelles et d’événements marquants de votre vie. Dans ce troisième article, nous nous intéressons aux turbulences des derniers mois et aux raisons pour lesquelles une vision à long terme peut vous aider en bonne voie d’atteindre vos objectifs, peu importe les surprises que la vie pourrait vous réserver.

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« Rien ne pourrait autant vous nuire que de choisir de liquider vos placements sur un coup de tête. »

Tonya Campbell, vice-présidente régionale, Équipe-conseil mobile – Centre du Canada

Plus tôt cette année, alors que les marchés boursiers un peu partout dans le monde s’écroulaient en réaction au début de la crise liée à la pandémie du coronavirus et que les relevés de placements montraient, du moins au premier regard, que la valeur des fonds fondait comme neige au soleil, bon nombre de Canadiens se questionnaient sur ce qu’il adviendrait de leur bas de laine, s’interrogeaient sur la durée des tendances baissières des marchés et se demandaient s’il ne valait pas mieux de liquider certains de leurs placements.

Toutefois, si vous aviez la chance de pouvoir compter sur les services d’un planificateur financier, celui-ci vous a sûrement conseillé de faire preuve de patience au cours du premier semestre de l’année, et avec raison. Au milieu de l’été, les indices principaux avaient presque regagné ce qu’ils avaient perdu et les placements généraient à nouveau des rendements positifs. La patience est toujours de mise, que ce soit en temps de pandémie, de récession ou de bouleversements politiques.

« Rien ne pourrait autant vous nuire que de choisir de liquider vos placements sur un coup de tête parce que vous pourriez avoir de la difficulté à récupérer vos pertes, même en retirant vos placements durant seulement un jour », déclare Tonya Campbell, vice-présidente régionale, Équipe-conseil mobile – Centre du Canada de la Banque Scotia.

Tonya Campbell, qui a occupé divers postes dans les services bancaires aux particuliers, aux petites entreprises et aux grandes entreprises, ainsi qu’aux services de Gestion de patrimoine au sein de la Banque Scotia au cours des 24 dernières années, affirme que l’expérience qu’elle a acquise en travaillant directement auprès de la clientèle lui a permis de donner libre cours à sa passion : aider les Canadiens à prendre en main leur santé financière. Selon elle, tout le monde devrait se doter un plan financier, peu importe sa complexité, afin d’être en mesure de prendre des décisions éclairées quant à son avenir financier.

« Les gens sous-estiment souvent l’incidence de leur santé financière sur leur qualité de vie générale », mentionne Mme Campbell.

Selon elle, un planificateur peut contribuer à la santé financière d’un client en lui fournissant des conseils prudents en contexte de bouleversements, notamment en l’aidant à remettre les choses en perspective avant de prendre des décisions en matière de placements.

La plupart des gens, par exemple, ont tendance à comparer la valeur totale courante de leur portefeuille à celle de leurs placements la dernière fois qu’ils y ont porté attention, ce qui déforme parfois la réalité. Par exemple, la comparaison de la valeur d’un portefeuille au 30 avril, un mois après le début du deuxième trimestre de l’année, à celle du même portefeuille au 31 décembre 2019, révélerait probablement une perte de 5 % à 25 %, selon les placements. Or, une évaluation comparative sur un an brosserait un tableau fort différent. «Plusieurs investisseurs, même s’ils ne détenaient des placements que depuis un an, constateraient que la valeur de leurs placements est en hausse, puisque le déclin observé entre le 31 décembre 2019 et le 30 avril 2020 n’a pas été assez marqué pour annuler les gains importants réalisés sur les marchés en 2019 », explique Mme Campbell.

« Les corrections de marchés sont… monnaie courante. Au bout d’un certain nombre d’années, on ne sait pas ce qui va arriver, mais on sait que ça va arriver assurément », affirme-t-elle, comme en témoignent les irrégularités survenues depuis le début des années 2000. Lorsqu’on se penche sur les débandades des marchés du dernier siècle et du siècle en cours, on constate qu’il a fallu 25 ans aux marchés pour récupérer les pertes subies lors de la Grande Dépression des années 1930, et environ 4 ans à la suite de la Grande Récession de 2007-2008 et de l’éclatement de la bulle technologique durant les années 2000.

Peu importe si la dernière correction de marché est chose du passé ou non, Mme Campbell estime qu’« en misant sur les services d’un conseiller financier et en se dotant d’un plan qui tient compte des corrections de marchés inévitables, l’on peut se préparer adéquatement et prendre des décisions judicieuses en matière de placements pour composer avec une telle éventualité. »

Voici quelques initiatives qui pourraient aussi contribuer à votre tranquillité d’esprit.

Évaluation annuelle

Réévaluez votre plan chaque année pour déterminer s’il doit être adapté. Cela est particulièrement crucial si certaines des hypothèses utilisées pour élaborer votre plan doivent être révisées, par exemple à la suite d’une perte d’emploi, de frais médicaux imprévus ou tout autre événement majeur qui pourrait vous pousser à repenser votre avenir financier.

Si la dernière rencontre avec votre planificateur financier remonte à quelques années, c’est le moment idéal pour le faire! C’est encore plus vrai si vous avez perdu votre emploi à la suite des mesures de confinement. Une perte de revenus pourrait avoir une incidence sur vos cotisations et vos besoins en liquidités.

Même si pour plusieurs, cela signifie apporter des changements à leur portefeuille, ce n’est pas nécessairement le cas selon Mme Campbell. Lorsque les revenus d’un client changent, un conseiller financier devrait d’abord porter son attention sur les dépenses discrétionnaires (ou non essentielles) de son client et tenter d’évaluer si elles peuvent être réduites, évitant ainsi au client de dévier de son plan financier à long terme ou de puiser dans son épargne.

« Souvent, surtout auprès de clients aisés et fortunés, on peut procéder à la compression de certaines dépenses discrétionnaires avant d’avoir à modifier le plan financier d’un client, quoique le dernier mot lui revienne à cet égard. » Les dépenses discrétionnaires peuvent inclure des véhicules récréatifs et des propriétés secondaires qui engendrent chaque année des dépenses d’entretien, des frais d’entreposage et des frais d’impôt.

« C’est le genre de compromis stratégique auquel nous tentons d’arriver lorsque les revenus d’un client diminuent. »

Réduction du risque lié au portefeuille

À l’approche de la retraite et avant de commencer à puiser dans leur épargne-retraite, les investisseurs se demandent souvent s’ils auront suffisamment de temps pour récupérer les pertes subies lors d’une chute prolongée des marchés. Or, s’ils ont suivi les conseils d’un planificateur à l’aube de leur retraite, une part des risques à court terme associés à leur portefeuille a été écartée. Cela signifie qu’une portion de leur portefeuille devrait être composée de placements sûrs et liquides, tels que des comptes d’épargne à intérêt élevé et des CPG dont les durées s’échelonnent en fonction de leurs besoins afin qu’ils puissent atteindre leurs objectifs financiers au cours des prochaines années.

« La plupart des portefeuilles en vue de la retraite sont conçus pour s’échelonner sur plusieurs dizaines d’années. En théorie, même si les placements prennent trois ans pour récupérer la valeur perdue en raison de la pandémie, vous devriez déjà miser sur près de trois ans de fonds dégagés de risque. »

Bref, en période d’instabilité des marchés ou de crise, le travail d’un planificateur financier consiste à aider ses clients à prendre des décisions réfléchies en gardant une vue d’ensemble. « Si vous n’avez pas de conseiller, c’est le temps ou jamais de corriger cette situation », recommande Tonya Campbell.

Prêt à commencer?

Maintenant que vous connaissez les bases, vous êtes fin prêt à rencontrer un conseiller Scotia.

Pour obtenir votre plan financier personnalisé, trouvez un conseiller et prenez rendez-vous dans une succursale près de chez vous.