Mettez-vous de l’argent de côté en vue des études de votre enfant?

Si vous avez parfois l’impression d’être dépassé, rassurez-vous : vous n’êtes pas seul. Vos propres études postsecondaires vous ont peut-être coûté cher, mais le parcours académique de vos enfants pourrait bien s’avérer aussi dispendieux que l’achat d’une Porsche.

D’après Statistique Canada, les étudiants canadiens paieront en moyenne 6 693 $ en droits de scolarité pour l’année universitaire 2021-2022, plus 1 002 $ en frais connexes. S’ils n’augmentaient que de 2 % par année, les droits de scolarité universitaire annuels s’élèveraient à 10 990,35 $ dans 18 ans. Et cela, sans tenir compte de la hausse du coût de la vie et du logement, déjà bien supérieur à 10 000 $ par année.

Comment les parents prévoient-ils aider leurs enfants à poursuivre leurs études postsecondaires?

Selon le sondage 2022 de la Banque Scotia sur le financement des études, les parents, peut-être comme vous, se disent dépassés et inquiets. Or, bon nombre d’entre eux disent avoir un plan en place et estiment qu’ils seront en mesure de soutenir les études de leurs enfants qui rêvent de devenir vétérinaire, astronaute ou concepteur de jeux vidéo.

C’est une bonne nouvelle pour les étudiants universitaires de demain. La dette moyenne d’un étudiant à la maîtrise ou au doctorat est d’environ 28 000 $, et cette facture devrait continuer de gonfler avec le temps*. Les fonds mis de côté par les parents ou les familles peuvent faire une grande différence en réduisant l’endettement d’un étudiant et en lui permettant de réaliser ses objectifs académiques, comme la poursuite d’études supérieures.

Parents sous pression

Épargner en vue des études postsecondaires de son enfant n’est pas chose facile. Notre étude démontre que :

  • Six parents sur dix (63 %) se demandent comment ils assumeront les frais des études postsecondaires de leurs enfants.
  • 61 % des parents se sentent accablés par la planification financière requise pour les études de leurs enfants.
  • Les parents dont le revenu de ménage est inférieur à 50 000 $ (77 %) se préoccupent davantage d’épargner suffisamment pour financer les études de leurs enfants que les parents dont le revenu de ménage se situe entre 50 000 $ et 90 000 $ (63 %) ou est de 100 000 $ et plus (52 %).

Ces craintes sont moins répandues au Québec, où 42 % des parents se disent préoccupés par le financement des études postsecondaires de leurs enfants. En revanche, de nombreux répondants en Colombie-Britannique (47 %) se sont dit fortement d’accord avec le fait que le financement des études de leurs enfants était source de préoccupation.

L’inquiétude des parents dépend aussi de l’âge des enfants. En effet, les parents d’enfants de moins de 13 ans (68 %) sont habituellement plus préoccupés par cet enjeu que les parents d’enfants âgés de 18 à 24 ans (57 %).

Les parents en Colombie-Britannique (74 %), au Manitoba et en Saskatchewan (69 %), en Ontario (65 %) et dans les provinces de l’Atlantique (68 %) sont aussi plus susceptibles de s’inquiéter du financement des études de leurs enfants que les parents au Québec (44 %).

Comment épargner pour les études de son enfant?

Vous vous demandez comment les autres s’y prennent pour mettre de l’argent de côté? Eh bien, ce ne sont pas tous les parents qui épargnent en vue des études de leurs enfants. Selon notre étude, 13 % des parents n’ont pas l’intention de financer les études de leurs enfants. Ceux qui prévoient le faire font appel à différents instruments ou misent sur des stratégies diverses :

  • Régime enregistré d’épargne-études (REEE) (59 %)
  • Épargne personnelle (48 %)
  • Bourses d’études (30 %)
  • Prêts du gouvernement (22 %)
  • Bourses (18 %)
  • Prêts bancaires (13 %)
  • Emprunts auprès de membres de la famille ou d’amis (6 %)
  • Autres (4 %)

Les résidents de la Colombie-Britannique (62 %), de l’Alberta (62 %), du Manitoba et de la Saskatchewan (64 %) et de l’Ontario (60 %) ont été plus nombreux que les résidents des provinces de l’Atlantique (41 %) à indiquer qu’ils se servaient d’un REEE pour financer les études de leurs enfants.

Les parents au Québec (60 %) sont les plus enclins à financer les études de leurs enfants à même leur épargne, comparativement à seulement 30 % des répondants au Manitoba et en Saskatchewan.

Bon nombre de parents espèrent que leurs enfants décrocheront des bourses pour financer leurs études, particulièrement en Colombie-Britannique (43 %), au Manitoba et en Saskatchewan (37 %), et en Ontario (32 %).

Enfin, les parents en Colombie-Britannique (20 %), en Alberta (25 %) et en Ontario (30 %) sont les plus portés à faire appel à des prêts du gouvernement, tandis que les parents en Ontario (16 %) ont le plus tendance à contracter un prêt bancaire dans le but de financer les études de leurs enfants. 

À la sueur de leur front

Bon nombre d’enfants devront compter sur leur ingéniosité et leur ardeur au travail pour acheter leurs manuels. Près de la moitié des parents s’attendent à ce que leurs enfants paient la totalité ou une partie de leurs frais d’études. En revanche, 19 % des parents s’attendent à ce que leurs enfants n’aient rien à payer de leur poche et 31 % des répondants ne se sont pas encore attardés à la question.

Les parents en Alberta (57 %) et en Ontario (54 %) sont les plus susceptibles de dire qu’ils s’attendent à ce que leurs enfants travaillent pour payer la totalité ou une partie des frais de leurs études postsecondaires.

Les ménages dont le revenu se situe entre 50 000 $ et 99 000 $ (54 %) ou est supérieur à 100 000 $ (61 %) sont plus enclins à dire qu’ils s’attendent à ce que leurs enfants travaillent pour assumer la totalité ou une partie de leurs frais d’études postsecondaires que ceux dont le revenu est inférieur à 50 000 $ (39 %).

Et voilà!

Comme le démontre notre étude, il n’existe pas de solution unique pour épargner en vue des études postsecondaires de ses enfants. Les parents canadiens prennent différents moyens pour arriver à leurs fins, certains s’attendant même à ce que leurs enfants s’acquittent de leurs frais d’études, du moins en partie.

Si vous vous sentez parfois dépassé par les événements, rappelez-vous que vous n’êtes pas seul. Il n’est pas toujours évident de mettre de l’argent de côté quand il faut aussi par exemple payer les frais d’inscription de votre enfant à un programme de soccer, son équipement de hockey ou des leçons de danse, en plus d’organiser des vacances en famille afin qu’il garde des souvenirs inoubliables de sa jeunesse.

Un conseiller de la Banque Scotia peut vous renseigner sur les moyens à prendre pour commencer à épargner en vue des études de votre enfant. Nous vous aiderons à élaborer une stratégie qui convient à votre famille.

Le moment est-li venu de planifier votre avenir financier? Venez rencontrer un conseiller de la Banque Scotia dès aujourd’hui