Points à retenir :

  • Les États‑Unis sont le premier partenaire commercial du Canada; or, ils exportent aussi des biens et des services à destination d’autres pays comme la Chine, le Royaume‑Uni, le Mexique et le Japon et en importent d’autres pays.
  • Les échanges commerciaux portent entre autres sur des produits finis ainsi que des pièces de rechange et des matières premières; de nombreuses pièces et matières traversent la frontière plusieurs fois pendant leur production.
  • Les tarifs douaniers même les plus modestes peuvent provoquer une onde de choc sur toute l’économie canadienne.
  • Les Canadiens pourraient constater une hausse du prix des produits essentiels du quotidien, surtout ceux dont les chaînes logistiques sont intégrées.
  • Pour réduire vos coûts, achetez moins — et dans toute la mesure du possible, achetez des produits canadiens.
 Comment le commerce entre le Canada et les États-Unis influence votre facture d'épicerie

Même si notre économie est intimement liée à celle du monde entier, les États‑Unis sont le premier partenaire commercial du Canada. En 2024, nos voisins du Sud ont été les destinataires de 76 % de nos exportations et les expéditeurs de 49 % de nos importations.1

Il faut dire que les pays voisins que sont le Canada et les États‑Unis se sont toujours échangé des produits finis et des matières premières. Autrement dit, si l’un d’eux hausse ses prix ou compte des suppléments pour des produits, l’autre finit par payer plus cher lui aussi.

Par exemple, deux boulangeries implantées de part et d’autre de la frontière séparant les États‑Unis du Canada pourraient faire appel aux mêmes fournisseurs d’œufs et de farine et se revendre leurs produits de boulangerie de spécialité. Si le coût d’un ingrédient commun augmente, ils paient tous les deux plus cher pour cuisiner leurs produits de boulangerie. Ils augmentent alors en conséquence le prix de leurs produits finis, et leurs clients — dont vous pourriez faire partie — finissent par payer plus cher.

À propos des importations et des exportations du Canada 

Même si les États‑Unis sont notre premier partenaire dans l’import‑export, le Canada échange massivement des produits et des services avec d’autres pays partout dans le monde. Voici un tour d’horizon détaillé de ce que nous importons et des pays destinataires de nos exportations. 

Le palmarès des exportations canadiennes (780,8 milliards de dollars en 2024)1

En 2024, les exportations canadiennes se sont chiffrées à 780,8 milliards de dollars; les États‑Unis ont fait partie des clients les plus importants du Canada, en captant une part de 76 % du marché exportateur canadien. Les tableaux ci-après font état des premiers pays destinataires de nos exportations et de leur part en pourcentage dans la valeur totale des exportations. 

Les 10 premiers pays destinataires des exportations canadiennes en 20241

Rang

Partenaire commercial

Exportations (en G$ CA)

Part du total des exportations

1

États‑Unis

596,7 $

76 %

2

Chine

29,9 $

3,8 %

3

Royaume‑Uni

28,3 $

3,6 %

4

Japon

15 $

1,9 %

5

Mexique

8,7 $

1,1 %

6

Corée du Sud

7,6 $

1 %

7

Pays-Bas

7,1 $

0,9 %

8

Allemagne

6,8 $

0,9 %

9

Suisse

6,2 $

0,8 %

10

Inde

5,3 $

0,7 %

Les 10 premiers produits exportés par le Canada en 20244

Code SH

Description simplifiée

Valeur (en M$ CA)

Part du total des exportations

270900

Huiles de pétrole brut

147 272

18,9 %

710812

Or brut (à usages non monétaires)

38 505

4,9 %

870323

Voitures automobiles (moteurs de 1 500 à 3 000 cm³)

19 811

2,5 %

271019

Produits pétroliers raffinés

14 267

1,8 %

270112

Charbon bitumineux

9 649

1,2 %

300490

Médicaments conditionnés (divers)

8 874

1,1 %

880240

Gros aéronefs (>15 000 kg)

8 545

1,1 %

870340

Véhicules hybrides (non rechargeables)

8 462

1,1 %

271121

Gaz naturel (à l’état gazeux)

8 301

1,1 %

100199

Blé (blé non dur, non destiné à l’ensemencement)

8 101

1,0 %

Le Code SH est un système international normalisé servant à classifier les biens échangés pour calculer les droits de douane et les tarifs douaniers et pour recueillir les statistiques sur les échanges commerciaux.

Remarque : Les pourcentages correspondent à des approximations établies d’après les données disponibles.

Le palmarès des importations canadiennes (total de 765,7 milliards de dollars en 2024)1

En 2024, les importations canadiennes se sont chiffrées à 765,7 milliards de dollars; les États‑Unis viennent à nouveau en tête sur la liste des clients de nos importations, puisque leur part frôle les 50 % du total des biens importés. 

Les 10 premiers pays expéditeurs des importations canadiennes (2024)1

Rang

Pays importateur

Valeur des importations (en G$ CA)

Part du total des importations

1

États‑Unis

377,0

49 %

2

Chine

88,8

12 %

3

Mexique

47,3

6.2 %

4

Allemagne

23,8

3.1 %

5

Japon

21,4

2.8 %

6

Corée du Sud

16,9

2.2 %

7

Vietnam

14,7

1.9 %

8

Italie

12,5

1.6 %

9

Brésil

10,2

1.3 %

10

France

9,9

1.3 %

Les 10 premiers produits importés au Canada en 20244

Code SH

Description simplifiée

Valeur (en M$ CA)

Part du total des importations

870323

Voitures automobiles (moteurs de 1 500 à 3 000 cm³)

22 624

2,94 %

270900

Huiles de pétrole brut

20 730

2,71 %

271012

Produits pétroliers raffinés légers

13 645

1,78 %

870431

Camions à essence (PNBV de ≤ 5 tonnes)

13 172

1,72 %

710812

Or brut (à usages non monétaires)

12 925

1,69 %

300490

Médicaments conditionnés (divers)

11 468

1,50 %

870380

Véhicules électriques (entièrement électriques)

10 385

1,35 %

870324

Voitures (moteurs de >3,000 cm3)

9 509

1,25 %

851713

Téléphones intelligents

9 462

1,24 %

271019

Produits pétroliers raffinés

8 023

1,05 %

Le Code SH est un système international normalisé servant à classifier les biens échangés pour calculer les droits de douane et les tarifs douaniers et pour recueillir les statistiques sur les échanges commerciaux.

Remarque : Les pourcentages correspondent à des approximations établies d’après les données disponibles.

Comme vous pouvez le constater à la lecture des tableaux ci‑dessus, les États‑Unis jouent un rôle important dans les activités commerciales du Canada, puisqu’ils sont à la fois de grands importateurs des biens canadiens et de grands exportateurs de produits destinés au Canada. Il est essentiel de comprendre ces relations et les autres liens qui unissent ces deux pays pour bien saisir la dynamique de l’économie du Canada et sa dépendance vis‑à‑vis de certains partenaires commerciaux.

Quels produits le Canada échange‑t‑il avec les États‑Unis?

Les échanges commerciaux ne portent pas seulement sur des produits finis : ce sont aussi des pièces et des matières premières qui traversent la frontière à maintes reprises pendant le processus de production, avant d’être transformées en produits que nous achetons. 

Voici des exemples de ce va‑et‑vient dans les échanges commerciaux :

Pièces détachées pour les voitures

Les pièces détachées fabriquées au Canada pour les voitures peuvent être expédiées aux États‑Unis pour être transformées, puis réexpédiées au Canada pour l’assemblage des voitures, avant d’être réexportées aux États‑Unis pour la production finale des véhicules, puis retournées au Canada sous la forme de voitures finies. Un véhicule ou ses pièces détachées traversent parfois la frontière canado-américaine huit fois2 en moyenne avant d’être vendus.

Blé

Le blé cultivé au Canada peut être exporté aux États‑Unis pour être moulu et transformé en farine, avant d’être réexpédié au Canada pour être mélangé avec d’autres ingrédients, puis réexporté aux États‑Unis pour une nouvelle transformation, et enfin, retourné au Canada sous la forme de produits de boulangerie ou de biscuits conditionnés. Selon le produit, les aliments à base de farine peuvent traverser la frontière de trois à cinq fois avant d’être offerts sur les rayons des supermarchés.2

Pétrole brut

Le pétrole brut extrait au Canada est souvent expédié aux États‑Unis pour être raffiné, puis réexpédié au Canada sous la forme de carburants ou d’autres produits pétroliers. Certains produits raffinés sont ensuite réexportés aux États‑Unis pour être à nouveau traités avant de revenir au Canada pour être consommés. Le pétrole brut et les produits pétroliers raffinés peuvent parfois traverser la frontière quatre fois2 avant que les Canadiens les achètent dans les stations d’essence.

Si on compte un supplément de frais — comme des tarifs douaniers — chaque fois qu’un produit traverse la frontière pendant la production, le produit final coûte plus cher aux Canadiens.

Les tarifs douaniers, l'inflation et les catastrophes naturelles influent sur les prix quotidiens au Canada.

Ce qui fait varier les prix des produits essentiels du quotidien au Canada 

1. Les tarifs douaniers : Des taxes qui augmentent les prix

Un tarif douanier est une taxe sur les biens importés. Si les États‑Unis ou le Canada imposent des tarifs douaniers, les entreprises paient des suppléments pour importer leurs produits. Ces entreprises répercutent souvent ces coûts sur les consommateurs, qui finissent par devoir payer plus cher les produits d’épicerie, les appareils électroniques et les voitures. 

2. L’Inflation : Quand tout devient plus cher

L’inflation s’explique par la hausse des prix au fil du temps : à cause de l’inflation, les biens et les services coûtent plus cher. Elle peut être causée par :

  • l’augmentation des coûts de production (comme l’énergie et la main‑d’œuvre);
  • les blocages dans les chaînes logistiques (COVID‑19, catastrophes naturelles et guerres);
  • la hausse de la demande (quand les clients sont trop nombreux à vouloir acheter le même produit).

Par exemple, la hausse des prix dans les supermarchés ne se répercute pas seulement sur les ingrédients de base. En 2022, le coût de la préparation des pizzas a augmenté spectaculairement3 en raison de la hausse du prix des ingrédients :

  • farine : +23,2 %
  • fromage : +9,9 %
  • légumes : +11 %

3. Les catastrophes naturelles et les conflits mondiaux

Les événements comme les sécheresses, les inondations et les conflits dans les grands pays exportateurs ont des répercussions sur les chaînes logistiques, ce qui fait aussi augmenter les coûts. En voici des exemples :

  • En Californie, les sécheresses ont eu un impact sur le prix des fruits et des légumes importés au Canada.
  • Les guerres touchant les pays producteurs de pétrole ont fait monter les prix de l’essence.
  • Les blocages dans les chaînes logistiques (par exemple ceux qui ont été causés par le typhon de 2021 en Malaisie) ont donné lieu à une pénurie mondiale de semi‑conducteurs.4

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Les marchés haussiers et les marchés baissiers : Ce qu’il faut savoir

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Comprendre les tarifs douaniers : les termes clés qu’il faut savoir

Puisque les politiques tarifaires mondiales façonnent les économies et le commerce, voici des définitions claires pour vous aider à comprendre les gros titres.

La petite histoire : Ce qui a changé en 2025

Les nouvelles annoncées sur les tarifs douaniers l’ont été rapidement et parfois brutalement. Voici certaines dates phares des nouvelles qui ont été diffusées cette année :

  • Le 3 avril — Les États‑Unis ont adopté un tarif douanier de 25 % sur les importations canadiennes. Toutefois, les biens qui respectent les règles de lACEUM (comme le contenu nord‑américain suffisant) sont partiellement exemptés de ces tarifs.5
  • Le 9 avril — Le Canada a riposté en imposant des tarifs douaniers de 25 % sur les véhicules américains qui ne répondent pas aux normes de l’ACEUM, de même que sur le contenu non canadien ou non mexicain des biens par ailleurs conformes à ces normes.6
  • Le 15 avril — Le Canada a adopté une exemption temporaire de six mois (valable jusqu’en octobre 2025) pour les biens essentiels — dont certains ingrédients alimentaires — pour pouvoir amortir le choc.7
  • Le 1er août — Les États‑Unis ont porté à 35 % les tarifs douaniers sur les importations non conformes à l’ACEUM et ont imposé une pénalité de 40 % sur les biens transbordés.

Les effets des tarifs douaniers sur le prix de deux produits que nous achetons

Les tarifs douaniers ne relèvent pas seulement de la politique commerciale. Ils peuvent aussi avoir une incidence sur le prix d’un biscuit aux pépites de chocolat cuisiné au Canada. Voici la répartition des récents changements qui ont été apportés aux tarifs douaniers par le Canada et les États‑Unis et qui pourraient avoir un impact sur le prix que vous payez à la caisse.

Quand les biscuits s’émiettent**

Tariffs aren’t just trade policy. They can even affect the cost of a chocolate chip cookie in Canada. Let’s break down how recent tariff changes between Canada and the U.S. could impact what you pay at the checkout.

Le va‑et‑vient incessant des ingrédients du biscuit qui traverse la frontière

Une simple boîte de biscuits peut comprendre des ingrédients qui traversent plusieurs fois la frontière canado‑américaine avant d’aboutir sur les rayons des supermarchés. Dans le tableau ci‑après, nous indiquons le nombre de fois que certains ingrédients des biscuits peuvent traverser la frontière avant qu’on puisse les savourer. 

Ingrédients

Nombre approximatif de passages

Pays en cause

Raisons du passage

Farine

2

Canada → États‑Unis → Canada

Mouture ou blanchiment (États‑Unis), puis retour pour le conditionnement

Sucre

2

Canada → États‑Unis → Canada

Raffinage (États‑Unis), puis retour pour la cuisson locale

Pépites de chocolat

3

Mexique → États‑Unis → Mexique/Canada

Tempérage (États‑Unis), enrobage (Mexique) et addition à la pâte au Canada

Noix (amandes)

2

États‑Unis → Mexique → Canada

Grillage/découpage au Mexique, puis utilisation au Canada

Beurre/produits laitiers

2

Canada → États‑Unis → Canada

Pasteurisation (États‑Unis) et retour au Canada pour la cuisson

Combien pourrait coûter un biscuit aux pépites de chocolat en vertu des règles sur les tarifs douaniers?

Nous allons maintenant transformer ces ingrédients qui ont beaucoup voyagé pour en faire une boîte de 12 biscuits aux pépites de chocolat de choix, généralement vendue au Canada au prix de 5 $, pour savoir ce qu’il advient de ce prix si on applique les tarifs douaniers en vertu de plusieurs règles.

Voici certains éléments d’information dont il faut se rappeler :

  • Les ingrédients représentent environ 35 % du prix de détail, soit 1,75 $.
  • À peu près la moitié de ces ingrédients — les pépites de chocolat, le sucre, les produits laitiers et les noix — sont vulnérables aux tarifs douaniers américains.
  • Les tarifs douaniers ne s’appliquent qu’aux ingrédients exposés aux tarifs douaniers.

Exemple : Les biscuits aux pépites de chocolat Le Décadent

Scénario 1 : Produits conformes à l’ACEUM (dans la situation actuelle)9

Scénario 2 : Tarif de 25 % sur les ingrédients américains non conformes5,10 Scénario 3 : Tarif de 35 % (biens non conformes à l’ACEUM) 8,10

·       Il n’y a pas de tarifs douaniers.

·       Le prix des ingrédients s’établit toujours à 1,75 $.

·       Le prix de détail reste fixé à 5 $.

·       Les tarifs douaniers ont une incidence sur la moitié du prix des ingrédients (environ 0,88 $).

·       Un tarif douanier de 25 % représente un supplément de 0,22 $, ce qui porte à 1,97 $ le prix des ingrédients.

·       Le prix de détail pourrait augmenter et varier entre 5,25 $ et 5,49 $.

·       Les tarifs douaniers ont une incidence sur la moitié des ingrédients (environ 0,88 $)

·       Un tarif de 35 % représente un supplément de 0,31 $, ce qui porte à 2,06 $ le prix des ingrédients.

·       Le prix de détail pourrait bondir et varier entre 5,40 $ et 5,75 $.

Prix de détail estimatif (en $ CA)

5 $

5,25 $–5,49 $

5,40 $–5,75 $

Comme vous pouvez le constater, les tarifs douaniers les plus modestes sur les ingrédients pourraient se répercuter sur le prix final des produits du quotidien. Selon l’origine des ingrédients et leur exposition aux tarifs douaniers, le prix de détail d’un seul biscuit pourrait augmenter de 10 % à 20 %.10

Bien que le Canada ait adopté des exemptions temporaires pour les biens essentiels afin de pouvoir amortir le choc, l’impact à long terme dépendra de l’évolution des tensions commerciales.7

Les tarifs douaniers : en voiture!**

La construction automobile est largement tributaire des chaînes logistiques transfrontalières : les voitures et leurs pièces détachées peuvent parfois traverser la frontière huit fois avant le montage final. Le tableau ci‑après porte sur l’import‑export des pièces détachées de voitures à l’étape de la fabrication avant que tout le véhicule soit assemblé et prêt à vendre. 

Les passages transfrontaliers des pièces détachées de voitures : synthèse2

Pièces détachées

Nombre approximatif de passages

Pays en cause

Raison (à l’étape de la construction)

Blocs‑moteurs

4

Mexique → États‑Unis → Canada → États‑Unis

Moulage (Mexique), usinage (États‑Unis), montage (Canada), contrôle de la qualité et essais (États‑Unis)

Transmissions

3

États‑Unis → Mexique → États‑Unis

Étalonnage (États‑Unis), montage (Mexique), intégration et essais (États‑Unis)

Arbres moteurs

4

États‑Unis → Canada → États‑Unis → Canada

Forgeage (États‑Unis), dégrossissage (Canada), polissage (États‑Unis), montage (Canada)

Appareils électroniques du tableau de bord

5

Asie → États‑Unis → Mexique → États‑Unis → Canada

Importation (Asie), installation des microprogrammes (États‑Unis), emboîtage (Mexique), contrôle de la qualité (États‑Unis) et installation (Canada)

Sièges

2

Mexique → États‑Unis → Canada

Découpage des tissus (Mexique), capitonnage et piquage (États‑Unis), installation dans les voitures (Canada)

NOTE : Depuis juillet 2025, les pièces détachées de voitures conformes à l’ACEUM sont exemptées des tarifs douaniers entre les États‑Unis et le Canada. Cet exemple est purement illustratif. Nous continuerons de surveiller la situation et de mettre à jour ce document en temps utile pour tenir compte de l’évolution la plus récente de la conjoncture.

Explication des exceptions tarifaires actuelles dans l’industrie automobile

Pour l’heure, les voitures qui répondent aux exigences de l’ACEUM ne sont pas passibles de l’intégralité du tarif douanier de 25 % lorsqu’elles sont expédiées aux États‑Unis.

Voici ce qui se passe :

  • Si une voiture est assemblée au Canada, aux États‑Unis ou au Mexique et qu’elle respecte les règles d’origine de l’ACEUM11 (au moins 75 % du contenu est d’origine nord‑américaine et certaines normes du travail sont respectées), elle est essentiellement exemptée.
  • Seules sont soumises aux tarifs douaniers les pièces détachées de voitures qui proviennent de l’extérieur de l’Amérique du Nord.
  • Les constructeurs automobiles (fabricants de l’équipement d’origine) peuvent faire appel à la documentation de l’ACEUM pour prouver la conformité de leurs produits et pour minorer l’exposition aux tarifs douaniers.

Mais que se produit‑il s’il n’y a plus d’exemption?

Imaginons un scénario dans lequel l’exemption des produits conformes à l’ACEUM ne s’applique pas et dans lequel un tarif douanier de 25 % frappe chaque passage transfrontalier pour un véhicule dont le prix actuel est de 45 000 $ :

  • Si 67 % de ses pièces sont expédiées aux États‑Unis (et qu’elles valent essentiellement 30 000 $), cette partie de la voiture pourrait être sanctionnée par des tarifs douaniers chaque fois que les pièces traversent la frontière. Ce sont les moteurs, les transmissions et les panneaux de carrosserie qui sont à l’origine des tarifs douaniers les plus élevés à cause du nombre de fois qu’ils traversent la frontière.
  • Selon certaines estimations10, ces tarifs pourraient venir ajouter au prix final une somme comprise entre 5 800 $ et 7 500 $, ce qui donnerait une hausse de 13 % à 17 %.12

Il s’agit d’une énorme hausse — et d’une très bonne raison pour laquelle la question de la conformité à l’ACEUM est si importante.

Que pouvons-nous faire pour nous protéger contre les hausses de prix?

S’ils ne peuvent rien faire contre les événements géopolitiques, les Canadiennes et les Canadiens peuvent prendre des mesures pour réduire les coûts. Voici certaines mesures que vous pouvez prendre pour amoindrir l’effet des hausses de prix sur votre portefeuille, Ne vous inquiétez surtout pas : il ne s’agit pas des habituelles suggestions vous invitant à vous priver de votre café au lait du matin.

1. Achetez des produits locaux et tâchez de choisir des produits canadiens dans la mesure du possible

  • En achetant des produits alimentaires cultivés localement, vous pouvez éviter les tarifs douaniers sur les produits importés. Et puisque ces produits sont moins souvent importés puis réexportés, vous pouvez compter sur des produits encore plus frais.
  • En encourageant les entreprises canadiennes, nous investissons dans l’économie du pays et réduisons notre dépendance vis‑à‑vis des importations. 

2. Profitez des avantages offerts par les cartes de crédit

3. Achetez en vrac et profitez des aubaines

  • Acheter en vrac permet de compenser les hausses de prix, surtout lorsque vous achetez des aliments non périssables comme les pâtes, le riz et les aliments en conserve. En achetant en vrac certains produits comme le lait, vous pouvez réaliser d’importantes économies. Par exemple, dans les virées à l’épicerie pour aller chercher du lait, une différence de 5 $ par semaine représente des économies de 240 $ par an. Et ce n’est qu’un produit dans votre liste d’épicerie.
  • Les coupons et les soldes vous permettent de faire provision des produits essentiels à des prix plus avantageux.

4. Réduisez le gaspillage alimentaire, et si le cœur vous en dit, cultivez vos propres produits

  • Faire pousser des légumes et des herbes à la maison peut être un excellent moyen de réduire les frais d’épicerie. Si vous n’avez pas suffisamment de place ou que vous n’avez pas le « pouce vert », achetez vos produits dans les marchés fermiers ou abonnez‑vous à un panier fermier (ou « panier bio ») directement dans une exploitation agricole proche de chez vous. Beaucoup d’options s’offrent à vous partout au Canada (surtout si vous êtes au Québec).
  • Congelez vos produits alimentaires ou mettez‑les en conserve, si vous avez le temps et le talent pour le faire. Vous pourrez ainsi les consommer plus tard. 

5. Pensez aux frais de transport

S’informer pour contrer la hausse des prix

Connaître les liens entre l’économie du Canada et celle des États‑Unis peut vous aider — et aider tous les Canadiens et Canadiennes — à prendre de sages décisions financières. Même si nous ne pouvons rien faire contre les tarifs douaniers, l’inflation ou les crises mondiales, nous pouvons adapter nos habitudes de consommation et de dépenses pour protéger notre portefeuille.

Renseignez‑vous et adaptez vos stratégies pour tâcher de gérer l’impact de la hausse des prix.

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