Même avec les meilleures intentions, il est facile de perdre le cap lorsqu’il s’agit d’épargner pour la retraite. Après tout, la vie suit son cours et il arrive qu’on commence à épargner plus tard que prévu.
- Commencer à épargner pour la retraite, peu importe l’âge
- Vous commencez tard? Les cotisations de rattrapage pourraient être la clé
- Épargner pour la retraite dans la quarantaine
- Épargner pour la retraite dans la cinquantaine
- Épargner pour la retraite dans la soixantaine
- Commencez à épargner pour la retraite dès aujourd’hui
Si c’est votre cas, il y a une bonne nouvelle : il n’est jamais trop tard pour commencer à épargner pour la retraite. Quel que soit votre âge, il est important d’établir un plan financier pour votre retraite. Mais si vous êtes dans la quarantaine, la cinquantaine ou la soixantaine, il existe des stratégies qui vous permettront de vous constituer les fonds de retraite dont vous avez besoin et rattraper le temps perdu.
Vous n’avez pas besoin d’un diplôme en finances personnelles pour mettre en place votre plan de retraite. Que vous ayez 30 ans ou 60 ans, vous pouvez suivre ces étapes :
1. Parlez à un conseiller financier
Si vous n’avez jamais investi votre argent auparavant, les différentes possibilités de placements peuvent être déroutantes. Un conseiller financier peut vous guider dans le monde des placements : il peut vous aider à élaborer un plan qui vous permettra de préparer votre retraite, quel que soit votre âge.
Les conseillers peuvent vous présenter les différentes options d’épargne-retraite qui s’offrent à vous et vous aider à choisir les instruments de placement qui vous conviennent le mieux. Ils peuvent également vous accompagner dans les autres étapes ci-dessous, afin que vous ne soyez pas submergé et tenté de renoncer à épargner avant même de commencer.
2. Évaluez vos dépenses
Épargner pour la retraite, c’est comme épargner pour n’importe quoi d’autre. Avant de pouvoir mettre de l’argent de côté pour vos cotisations de retraite, vous devez savoir comment vous dépensez actuellement cet argent.
Les gens ont souvent l’impression de ne pas avoir suffisamment d’argent pour en mettre de côté. Mais une fois que vous avez une idée claire de la façon dont vous utilisez votre argent chaque mois, vous pouvez décider des dépenses à réduire pour pouvoir placer une plus grande somme dans votre épargne. (Un conseiller financier peut vous donner d’excellents conseils dans ce domaine.)
Supprimer une collation à 4 $ une fois par semaine peut sembler peu, mais la magie des intérêts composés fonctionne même avec de petits montants. Disons que vous mettez ces 16 $ de plus dans votre épargne chaque mois pendant 20 ans. À un taux d’intérêt de 5 % composé annuellement, ces 16 $ se transformeront en un montant de 6 391,12 $.
3. Établissez des objectifs d’épargne
Il est également judicieux de déterminer combien vous souhaitez épargner pour votre retraite. Il existe un certain nombre d’outils pour vous aider à estimer le montant dont vous aurez besoin, comme ce calculateur d’épargne-retraite.
En ayant un chiffre en tête, vous serez plus à même d’établir un plan de retraite avec l’aide de votre conseiller. Vous saurez ainsi combien vous devez mettre de côté chaque année pour atteindre votre principal objectif d’épargne-retraite.
En vous fixant des objectifs en ce sens, vous pourrez également déterminer si votre objectif d’épargne est réaliste compte tenu de vos revenus actuels. Si ce n’est pas le cas, vous pourriez envisager d’autres options, comme réévaluer vos attentes concernant votre mode de vie à la retraite, retarder votre départ à la retraite pour vous donner plus de temps pour épargner, ou encore déménager dans un logement plus petit.
4. Remboursez vos dettes
Rembourser ses dettes est un aspect essentiel de l’épargne-retraite. Commencez par les dettes dont le taux d’intérêt est le plus élevé – pour la plupart des gens, il s’agit des dettes de cartes de crédit. Selon l’Association des banquiers canadiens, 30 % des Canadiens conservent un solde sur leurs cartes de crédit.1
Les cartes de crédit sont un excellent outil financier lorsqu’elles sont utilisées correctement, et le remboursement intégral du solde de votre carte de crédit chaque mois est une bonne habitude financière à intégrer à votre routine. Vous pourrez ainsi profiter du crédit à court terme sans intérêt qu’offre votre carte, sans qu’un solde impayé vienne alourdir votre dette.
5. Commencez à épargner
La dernière étape est, bien entendu, de commencer à épargner. Et lorsqu’il s’agit d’épargne-retraite, vous pouvez tirer parti des avantages offerts par les comptes d’épargne enregistrés.
Vous pouvez commencer à épargner pour la retraite en cotisant à votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Dans la mesure du possible, essayez de maximiser votre cotisation chaque année. Votre REER comprend des placements tels que des fonds communs de placement et des certificats de placement garanti, et vous conservez le rendement des placements dans le régime. Ces gains de placement ne sont pas imposables tant que vous ne retirez pas les fonds de votre régime. Votre conseiller financier peut vous conseiller sur la combinaison idéale de placements à détenir dans votre REER.
Le saviez-vous?
En 2022, le plafond de cotisation à un REER est de 29 210 $ et si vous cotisez moins que votre plafond de cotisation pour l’année, vous ne perdez pas vos droits de cotisation.
Vous devriez également opter pour un compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Bien que les cotisations au CELI ne soient pas déductibles d’impôt, les retraits de votre CELI sont libres d’impôt (tout comme le rendement de vos placements). En plus d’être un bon choix pour votre épargne-retraite, votre CELI peut aussi servir de fonds de prévoyance.
Il n’est jamais trop tard pour commencer à vous constituer une épargne-retraite, car vous pouvez toujours tirer avantage des intérêts composés. Mais comme vous aurez moins de temps pour en profiter, vous devrez peut-être épargner davantage. C’est là que les cotisations de rattrapage au REER peuvent changer la donne.
Comment fonctionne un REER?
Un REER peut être la solution idéale pour conserver vos fonds de retraite, car il s’agit d’un compte à imposition différée et les cotisations au REER réduisent le montant de l’impôt que vous payez. Vous serez imposé lorsque vous effectuerez des retraits de votre REER, mais comme vous serez à la retraite, vous vous situerez probablement dans une tranche d’imposition inférieure.
Droits de cotisation au REER
Comme un REER vous permet de reporter l’impôt, vous devez respecter un montant maximal pour votre cotisation annuelle, appelé « maximum déductible au titre des REER », ou « droits de cotisation ». Le plafond de cotisation à un REER est le moindre des deux montants suivants : 18 % de votre revenu de l’année précédente ou le maximum déductible au titre des REER de l’année en cours (qui est de 29 210 $ pour 2022).
La bonne nouvelle, c’est que si vous cotisez moins que votre plafond de cotisation pour l’année, vous ne perdez pas ces droits de cotisation. Les droits de cotisation inutilisés s’accumulent et sont ajoutés au maximum déductible de l’année suivante – ce qui signifie que vous pouvez toujours profiter du montant maximal qui vous est alloué.
Vous trouverez le montant de vos droits de cotisation inutilisés dans votre dernier avis de cotisation de l’Agence du revenu du Canada (ARC), dans une section intitulée « État du maximum déductible au titre des REER ». Vous pouvez également explorer d’autres façons de connaître vos droits de cotisation inutilisés.
Faites des cotisations de rattrapage
Vos droits de cotisation inutilisés déterminent le montant des cotisations de rattrapage que vous pouvez verser à votre REER. Si vous commencez à épargner tard pour votre retraite, vos droits de cotisation inutilisés pourraient être plus élevés. En les utilisant, vous pourrez épargner des sommes plus importantes en bénéficiant d’un report d’impôt.
Ne cotisez pas trop à votre REER
À partir du mois de la cotisation excédentaire, l’ARC impose une pénalité de 1 % d’impôt si vous versez une cotisation supérieure à votre maximum déductible au titre des REER, plus la marge de 2 000 $. Il est donc important de connaître le montant exact des droits de cotisation inutilisés dont vous disposez. Vous devez vous assurer que vos cotisations à votre REER ne dépassent pas la limite qui vous est permise.
La vie dans la quarantaine est différente de celle de la vingtaine ou de la trentaine. Vous devez peut-être concilier votre rôle de parent, votre travail et la possession d’une maison. La retraite peut vous sembler soudainement beaucoup plus proche, mais vous travaillerez probablement encore 20 ans avant de la prendre. Cela vous laisse suffisamment de temps pour que les intérêts composés fassent leur effet.
Outre les étapes décrites ci-dessus, voici quelques stratégies que vous pouvez appliquer pour commencer à épargner en vue de la retraite dans la quarantaine :
Planifiez les frais de scolarité
Si vous avez des enfants, vous savez que vous aurez peut-être à payer des frais d’études postsecondaires un jour ou l’autre. Prévoyez le coup en ouvrant un régime enregistré d’épargne-études (REEE) pour votre enfant. Bien que vous n’ayez pas droit à une déduction fiscale pour vos cotisations au REEE, les montants retirés – y compris le rendement des placements – ne sont pas inclus dans votre revenu. Ils sont plutôt ajoutés au revenu de votre enfant à titre de paiement d’aide aux études (PAE). Dans cette optique, il est toujours bon de vérifier si vous optimisez vos cotisations à un REEE.
Le saviez-vous?
La Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) offre actuellement un montant correspondant à 20 % de vos cotisations annuelles à un REEE, jusqu’à un maximum de 500 $.
Un REEE vous permet également de profiter de la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE), qui est calculée en fonction du montant que vous avez cotisé chaque année. Actuellement, la subvention correspond à 20 % de vos cotisations annuelles à un REEE, jusqu’à un maximum de 500 $. Votre conseiller financier peut vous aider à déterminer le montant optimal à cotiser.
Automatisez votre épargne
L’ouverture d’un REER ou d’un CELI est une étape importante de l’épargne-retraite. Mais l’une des clés pour la faire fructifier est de cotiser régulièrement. La meilleure façon d’y parvenir est de mettre en place un prélèvement automatique des cotisations à votre REER. Une fois mise en place, cette approche pratique vous permet d’accroître facilement vos fonds de retraite.
Programmes de cotisation de contrepartie de l’employeur à un REER
Si votre employeur offre un programme de cotisation de contrepartie à un REER dans le cadre de vos avantages sociaux, vous voudrez peut-être vous y inscrire. Votre employeur versera une cotisation à votre REER (ou à un REER collectif) qui correspondra à vos cotisations, jusqu’à concurrence d’un montant déterminé. Assurez-vous de cotiser suffisamment chaque mois pour profiter du plein montant que votre employeur peut verser.
La cinquantaine présente certains avantages financiers. C’est une période où vous avez probablement moins de dépenses liées aux enfants et où vous gagnez peut-être plus d’argent que jamais auparavant. Et même si vous vous y prenez un peu tard, vous avez encore le temps de profiter de la magie des intérêts composés. Ce sera plus difficile, car vous devrez épargner davantage – en mode rattrapage –, mais c’est tout à fait faisable.
Les stratégies d’épargne-retraite suivantes complètent judicieusement les étapes de base décrites ci-dessus :
Réduisez vos dettes
À 50 ans, il est encore plus important de réduire vos dettes. N’oubliez pas que votre prêt hypothécaire est aussi une dette que vous pouvez réduire en la remboursant. Même s’il n’est pas réaliste de penser que vous n’aurez plus d’hypothèque au moment de prendre votre retraite, réduire votre dette hypothécaire peut changer bien des choses. Et si vous avez d’autres dettes, comme des cartes de crédit non remboursées ou de petits prêts, votre conseiller de la Banque Scotia peut vous proposer des options pour consolider ces dettes et les rembourser plus rapidement.
Faites du rattrapage
Verser le montant maximal de vos cotisations annuelles à un REER est une bonne chose. Mais vous devriez aussi essayer d’utiliser vos droits de cotisation inutilisés. Le pouvoir des intérêts composés joue toujours en votre faveur - il vous suffit d’épargner davantage pour que la magie opère.
Choisissez une stratégie judicieuse pour la répartition de votre actif
Il est tentant de détenir des placements plus risqués dans votre REER, parce qu’ils promettent un meilleur taux de rendement, mais la répartition d’actif gagne en importance au fil des ans. La répartition d’actif – qui consiste à diversifier un portefeuille en combinant différentes catégories d’actif comme les actions, les obligations et les quasi-espèces – peut contribuer à réduire le risque global de votre portefeuille et à atténuer l’impact de la volatilité quotidienne du marché. En effet, les pertes liées à des actifs peu performants peuvent être compensées par d’autres actifs qui performent mieux.
L’une des plus importantes décisions de placement que vous pouvez prendre est de sélectionner une répartition d’actif appropriée en fonction de vos objectifs et de votre tolérance au risque. Si vous ne savez pas quels placements ou fonds communs détenir dans votre REER, demandez à un conseiller financier de vous aider à choisir la bonne répartition selon votre âge et votre niveau de tolérance au risque.
Si vous avez la soixantaine et que vous n’avez pas encore commencé à épargner en vue de la retraite, on ne va pas vous le cacher : ce ne sera pas facile, mais ce n’est pas impossible non plus.
Pour atteindre vos objectifs de retraite, vous devrez y mettre du vôtre et, en fin de compte, épargner davantage dans un laps de temps beaucoup plus court. Alors, établissez clairement votre plan financier pour la retraite et engagez-vous à faire de l’épargne une priorité.
Commencez à épargner en suivant les étapes de base décrites plus haut, et utilisez les stratégies ci-dessous pour vous aider à accumuler les fonds de retraite dont vous avez besoin :
Éliminez vos dettes
À ce stade, réglez vos dettes si vous le pouvez. Votre revenu sera plus faible à la retraite. En éliminant les frais d’intérêt de votre budget de retraite – par exemple, l’intérêt sur les dettes de carte de crédit –, vous pourrez consacrer votre revenu de retraite à des choses plus importantes.
Reportez votre départ à la retraite
Vous pourriez envisager de repousser la date de votre départ à la retraite si vous commencez à planifier votre retraite sur le tard. En prenant votre retraite plus tard, vous bénéficiez d’un horizon plus long pour faire jouer les intérêts composés en votre faveur – et vous pourrez continuer à cotiser à votre REER jusqu’à l’âge de 71 ans. Consultez votre conseiller financier pour connaître l’incidence d’un départ à la retraite plus tardif sur la valeur de votre REER.
Vous pouvez également envisager de reporter le paiement des prestations de votre régime de retraite du secteur public (Régime de pensions du Canada, Régime de rentes du Québec et Sécurité de la vieillesse), si c’est possible. Ce faisant, vous recevrez un montant plus élevé que si vous aviez commencé à toucher ces prestations à 65 ans.
Vous pouvez reporter le paiement de vos prestations gouvernementales jusqu’à cinq ans. Vous pouvez également examiner d’autres régimes publics, comme le Supplément de revenu garanti (SRG), auxquels vous pourriez avoir droit, afin d’avoir une meilleure idée de votre budget de retraite.
Il n’y a pas d’âge pour commencer à épargner pour la retraite. Parlez à un conseiller de la Banque Scotia dès aujourd’hui. Ces professionnels ont les connaissances nécessaires en matière de planification financière et de gestion de patrimoine pour vous aider à mettre en place un plan de retraite adapté à vos besoins particuliers.
Que vous soyez dans la quarantaine, la cinquantaine ou la soixantaine, en suivant les étapes de base décrites plus haut pour planifier votre retraite, vous serez sur la bonne voie pour atteindre vos objectifs de retraite.