En 2024, les Canadiens ont vu l’inflation ralentir et la Banque du Canada réduire son taux directeur à cinq reprises. Bien qu’il soit peu probable en 2025 d’assister à une telle réduction des taux d’intérêt, Jean-François Perrault, économiste en chef de la Banque Scotia, explique ce qui se dessine au Canada pour ce qui est du prix du logement et des aliments selon les perspectives économiques de cette nouvelle année.
Quel sera le rendement de l'économie canadienne en 2025 par rapport à 2024 ?
Dans l’ensemble, l'économie canadienne devrait se porter mieux que l'année dernière. La baisse des taux d'intérêt stimulera les dépenses et les investissements résidentiels. En parallèle, le congé de TPS, qui a débuté en décembre et se poursuivra jusqu'à la mi-février, donnera un coup de pouce supplémentaire aux ménages.
Le prix des denrées alimentaires va-t-il baisser ?
C'est peu probable. On peut s'attendre à ce que l'inflation continue à se modérer, mais le prix des aliments en général ne devrait pas revenir à ce qu’il était au cours des dernières années. Au contraire, la menace des tarifs douaniers brandie par le prochain président américain fait peser un risque sur le prix des aliments et le coût d'autres biens pour les prochains trimestres.
Quelles sont les prévisions pour le dollar canadien ?
Le dollar canadien devrait se déprécier pour s’établir entre 68 et 69 cents d'ici la fin de l'année, car les taux directeurs aux États-Unis restent bien supérieurs à ceux du Canada et la menace des tarifs douaniers pèse lourd sur les marchés des changes et les économies.
Le prix des voitures augmentera-t-il ou diminuera-t-il en 2025 ?
Le prix devrait augmenter. Avec la reprise de la demande et la baisse du coût d’emprunt, nous prévoyons que le prix des voitures augmentera légèrement en 2025, tout comme le prix de l’ensemble des autres biens.
À quoi doit-on s’attendre du marché immobilier en 2025 ?
Nous prévoyons un rendement beaucoup plus solide cette année et nous avons déjà commencé à voir le secteur immobilier rebondir au cours des derniers mois de 2024. En effet, la baisse des taux d'intérêt se traduit par une diminution des coûts d'emprunt. De plus, un nombre sans cesse grandissant de gens attendent pour acheter une maison. Un autre facteur qui influencera la reprise est la récente modification des règles hypothécaires, qui a notamment fait passer le plafond du prix d’achat de 1 million de dollars à 1,5 million de dollars pour les prêts hypothécaires assurés.