Photo ci-dessus : Mukluks créé dans le cadre du Plan d'action pour la vérité et la réconciliation de la Banque Scotia. Mukluks fabriquées par l’artisane métisse Heidi Houle et photos prises par la photographe métisse Faithe McGuire.

Par Dana Martin et Myan Marcen-Gaudaur


Lorsqu’il s’agit de reconstruire une relation de respect mutuel entre les peuples autochtones et non autochtones du Canada, l’un des principes fondamentaux est que la vérité doit précéder la réconciliation. Pour ce faire, il est essentiel d’accepter la vérité sur l’héritage du Canada en matière d’exclusion, d’assimilation et de mauvais traitements infligés aux peuples autochtones, et pour la Banque, de reconnaître en quoi le secteur des services financiers a contribué à ces réalités. 

La confiance est au cœur de la réconciliation économique et les peuples autochtones se méfient souvent des institutions financières qui proposent leurs services sans avoir pris le temps de comprendre leurs besoins et de gagner leur confiance.

À la Banque Scotia, nous nous engageons à établir des liens profonds et des relations de confiance avec les communautés des Premières Nations, métisses et inuites d’un océan à l’autre. Nous comprenons que la confiance doit précéder les affaires bancaires.

Le Plan d’action de la Banque Scotia pour la vérité et la réconciliation, que nous avons lancé récemment, comporte 37 engagements concrets et témoigne de notre mission continue d’établir des relations de confiance entre la Banque Scotia et ses employés, ses clients et les collectivités autochtones.

En 2024, la Banque Scotia a contribué au lancement de Cedar Leaf Capital, la première maison de courtage de valeurs mobilières au Canada détenue et exploitée par des Autochtones, dont l’objectif est de stimuler la participation des Autochtones dans le secteur des marchés de capitaux, de créer des occasions commerciales pour les communautés autochtones et de s’associer à des partenaires bien établis dans le marché pour les aider à s’acquitter de leurs engagements en matière de réconciliation.

Les peuples autochtones continuent de se heurter à des obstacles systémiques au développement économique qui sont uniques au Canada, dont un bon nombre découle des dispositions de la Loi sur les indiens, qui limite l’utilisation des terres et le droit de propriété et, par extension, restreint considérablement l’accès au capital. Certaines communautés des Premières Nations ont négocié des traités modernes qui leur permettent de se soustraire à certaines dispositions de la Loi sur les indiens, mais pour beaucoup d’entre elles, les obstacles systémiques continuent de limiter leur capacité à façonner leurs économies et à atteindre leur plein potentiel économique.

L’équipe des Services financiers à la clientèle autochtone de la Banque Scotia est dirigée par des personnes autochtones et fournit des conseils et des services dans tous les secteurs d’activité de la Banque. Grâce à nos connaissances approfondies de la Loi sur les Indiens, de la Loi sur la gestion des terres des Premières Nations, de la Loi sur l’ajout de terres aux réserves et la création de réserves et des traités historiques et modernes, nous surmontons les obstacles et soutenons la réconciliation économique avec les Autochtones.

En soutenant la gouvernance des nations métisses et inuites, la Banque Scotia offre des solutions financières sur mesure, des occasions d’investissement et des services-conseils qui favorisent la croissance économique et l’autodétermination. Grâce à des partenariats avec des organismes et des entreprises métisses et inuites, nous facilitons l’accès aux capitaux pour les projets d’infrastructure, de logement et de développement des ressources. 

La Banque Scotia s’est engagée à soutenir les communautés autochtones en réalisant des projets qui favorisent le développement économique et la durabilité énergétique dans l’ensemble du Canada. Nous jouons un rôle clé dans le financement et l’élaboration de projets qui contribuent à l’avancement des Premières Nations et qui garantissent leur participation à des initiatives énergétiques majeures.

Dana Martin headshot

Dana Martin, vice-présidente, Services financiers à la clientèle autochtone

Myan Marcen-Gaudaur

Myan Marcen-Gaudaur, première directrice, Impact social et Réconciliation

Par exemple, la Banque Scotia a fourni des solutions financières pour le programme Call for Power de BC Hydro, qui développe des sources d’énergie propres et renouvelables en partenariat avec les communautés des Premières Nations. Au Québec, nous avons soutenu des projets d’Hydro-Québec, en favorisant des partenariats de collaboration qui donnent la priorité aux intérêts autochtones, tout en faisant progresser les objectifs en matière d’énergie renouvelable. En outre, dans le nord de la Colombie-Britannique, nous avons travaillé avec des communautés des Premières Nations sur des projets de gaz naturel liquéfié (GNL), qui visent à apporter des occasions économiques, tout en tenant compte des considérations environnementales. 

En établissant des partenariats et en offrant des solutions financières sur mesure, la Banque Scotia permet aux peuples des Premières Nations d’accéder à des capitaux, de participer de façon significative à l’infrastructure énergétique et de créer une prospérité à long terme pour leurs collectivités.

La Banque Scotia s’est également engagée à collaborer directement avec les communautés autochtones par l’entremise du parrainage et de son programme ScotiaINSPIRE afin de favoriser la résilience économique. 

Depuis plus de 25 ans, nous avons contribué au financement d’Indspire, le plus important organisme de bienfaisance canadien dirigé par des Autochtones et œuvrant au service des Autochtones. Le programme vient en aide aux jeunes Inuits, Métis et membres des Premières Nations du Canada. En 2020, nous avons fait un don de 600 000 $ dans le cadre de cet engagement.

En 2022 et 2023, nous avons organisé une célébration des cultures, histoires, traditions et langues autochtones pour la Journée nationale des peuples autochtones, en partenariat avec le Downie Wenjack Fund et MLSE, qui a réuni 1 200 étudiants au Scotiabank Arena.

De plus, nous avons soutenu la publication des livres Chaque enfant compte (Every Child Matters) et Today is Orange Shirt Day de Phyllis Jack Webstad, publiés par l’éditeur Medicine Wheel Publishing. Au cours des deux dernières années, la Banque Scotia s’est engagée à acheter plus de 5 000 livres et à les distribuer dans toutes les écoles autochtones, aux éducateurs autochtones et aux éducateurs de la petite enfance de l’île de la Tortue. 

Nous avons fait de grands progrès pour faire en sorte que les employés autochtones soient soutenus au sein de la Banque, à la fois par un groupe de ressources pour les employé(e)s et par le programme SOAR qui offre aux diplômés autochtones la possibilité d’acquérir de nouvelles compétences et de bâtir leur carrière. En outre, nous nous engageons à veiller à ce que tous les membres du personnel de la Banque en apprennent davantage sur les peuples autochtones. Nous avons créé le cours Compétence culturelle autochtone, qui vise à renseigner les BanquiersScotia et les BanquièresScotia sur les cultures, les histoires et les traditions des peuples autochtones en combinant des outils d’apprentissage et des enseignements de gardiens du savoir traditionnel.

De plus, conformément au troisième engagement de notre Plan d’action pour la vérité et la réconciliation, nous avons institué une formation annuelle sur les Autochtones à l’intention des membres du conseil d’administration et de la haute direction afin d’approfondir leurs connaissances et leur compréhension des relations avec les peuples autochtones et des occasions de réconciliation.  

On dit que la réconciliation se fait à la vitesse de la confiance; or, la confiance prend du temps. Bâtir la confiance est un processus continu d’écoute, d’apprentissage et de patience. Les attentes, les comportements et les pratiques que nous mettons en place aujourd’hui visent à soutenir et à faire progresser les efforts des futurs membres du personnel de la Banque Scotia. Ce parcours doit impliquer l’ensemble de l’organisation et soutenir la dynamique de la réconciliation sous toutes ses formes. 

Dans le cadre de nos rôles à la Banque Scotia, et en tant que femmes autochtones, nous pouvons témoigner de l’engagement envers la réconciliation, depuis les plus hauts niveaux de la Banque jusqu’aux employés et employées de première ligne, qui ont un contact direct avec notre clientèle. Bien qu’il reste beaucoup à faire, nous sommes fières des progrès accomplis.

Nous maintenons le cap…

Dana Martin est vice-présidente, Services financiers à la clientèle autochtone à la Banque Scotia, et Myan Marcen-Gaudaur est première directrice, Impact social et Réconciliation, à la Banque Scotia.

Cet article a été publié pour la première fois dans le Journal of Aboriginal Management