Pour s’épanouir pleinement dans notre vie professionnelle et personnelle, nous devons prendre soin de nous-mêmes, de notre santé mentale et des autres.
Voilà le message simple mais percutant d’Anthony McLean, auteur, scénariste et conteur, qui a prononcé le discours principal de l’événement organisé pour le personnel de la Banque Scotia à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale.
«Le monde est déjà dur envers vous; ne soyez pas dur envers vous-mêmes», a déclaré M. McLean.
L'auteur et conteur Anthony McLean
Soulignée le 10 octobre, la Journée mondiale de la santé mentale vise à souligner l’importance de s’informer et d’être sensible à l’égard de la santé mentale et à lutter contre la stigmatisation sociale. Le 9 octobre, les BanquièresScotia et BanquiersScotia se sont réunis à Toronto pour entendre M. McLean partager des idées concrètes et appuyées par la science sur la façon dont les organisations peuvent favoriser des milieux de travail psychologiquement sains.
L’IMPORTANCE DU DISCOURS INTÉRIEUR
L’événement se déroulait sur le thème «s’entraider et prospérer ensemble», et M. McLean a entamé son discours avec une histoire portant sur le discours intérieur, cette voix qui façonne notre état d’esprit et notre résilience.
«Si un ami vous appelait contrarié, vous ne lui diriez pas de ne pas s’en faire ou de passer à autre chose. Vous l’écouteriez et feriez preuve de compassion. Voilà comment nous devrions nous adresser à nous-mêmes», a-t-il expliqué.
Toutefois, selon M. McLean, l’autocompassion ne suffit pas. Il faut trouver un équilibre et savoir quand aller de l’avant et quand prendre une pause.
«Plusieurs d’entre nous s’occupent de parents vieillissants, élèvent des enfants et tentent de répondre aux exigences de leur emploi, a-t-il souligné. Parfois, faire preuve d’autocompassion, c’est se faire couler un bain ou manger des céréales pour souper – et c’est tout à fait correct.»
Dans son mot d’ouverture, Jenny Poulos, cheffe des Ressources humaines de la Banque Scotia, a souligné le caractère universel de ces défis.
«Je sais que beaucoup d’entre nous aimeraient pouvoir faire disparaître les problèmes et apaiser le chaos d’un coup de baguette magique, a-t-elle affirmé. Cet événement nous rappelle l’importance de l’entraide, non seulement dans notre travail, mais aussi dans la façon dont nous prenons soin les uns des autres.»
CONNAÎTRE SES LIMITES
M. McLean a comparé l’entretien de la santé mentale à celui d’une voiture de course : bien que celle-ci soit conçue pour la vitesse, elle a besoin d’arrêts de ravitaillement.
«Il est impossible de gagner une course sans faire le plein, a-t-il soutenu. Le même principe s’applique à nous. Nous devons prendre soin de nous-mêmes pour pouvoir prendre soin des autres, de nos équipes, de nos enfants et de nos partenaires.»
M. McLean a renchéri avec une métaphore de son cru : celle du voyant du moteur. Lorsqu’il a acheté sa première voiture, il a fait fi du voyant orange illuminant son tableau de bord.
«Vous ne voudriez pas qu’un capteur d’oxygène à 30 $ vous coûte 1 800 $ en réparations parce que vous avez attendu trop longtemps avant de le remplacer; il en va de même pour votre esprit et votre corps. Vous perdez patience avec vos proches? Le voyant de votre moteur est allumé. Vous souffrez d’une migraine persistante ou vous abusez du rappel d’alarme le matin? Vérifiez le voyant de votre moteur – ne l’ignorez pas.»
BÂTIR SA TROUSSE À OUTILS PERSONNELLE
M. McLean a encouragé l’auditoire à se constituer une trousse d’outils favorisant la santé mentale, composée de bonnes habitudes axées sur le ressourcement et le bien-être.
Pour M. McLean, ces outils comprennent la pleine conscience, le mouvement et des pratiques d’autosoin fondées sur des données scientifiques et parfois aussi simples que de promener un chien, d’écrire son journal ou de parler avec un proche.
«Seulement une personne sur trois affirme avoir une amie ou un ami proche au travail. C’est problématique. Avoir une personne à qui se confier au travail rehausse le moral et incite à continuer à travailler au même endroit.»
M. McLean a aussi partagé des mesures simples, concrètes, accessibles à toutes et à tous :
Bien manger – Commencez par des étapes simples, comme éviter de sucrer votre café.
Bien dormir – Munissez-vous de rideaux coupe-lumière et d’un humidificateur, et rechargez vos appareils à l’extérieur de votre chambre.
Bouger – Cinq mille pas par jour suffisent à réduire les symptômes de dépression. À dix mille pas, le risque de démence diminue de moitié.
S’hydrater – Votre cerveau fonctionne mieux quand il dispose des ressources qui lui sont nécessaires.
Une autre recommandation de M. McLean est de trouver un endroit tranquille, de mettre des écouteurs et de danser au son d’une chanson nostalgique.
«Dansez sur une chanson par jour. La musique libère des endorphines et de la sérotonine. La science le confirme : danser provoque la joie.»
CRÉER DES ESPACES SÛRS AU TRAVAIL
Pendant la période de questions, M. McLean a été interrogé sur les façons de cultiver la motivation et la sécurité psychologique. Sa réponse était simple.
«À titre de leader, renforcez la sécurité psychologique. Demandez qu’on vous dise ce que vous avez oublié plutôt que de simplement demander si quelqu’un a des questions. Créez une culture où chaque personne se sent reconnue, appuyée et outillée pour faire sa part.»
Cette philosophie concorde avec l’approche de la Banque Scotia en matière de bien-être du personnel, basée sur le LienScotia, la visée culturelle de la Banque qui englobe les valeurs fondamentales et les comportements clés guidant le personnel et qui favorise une culture d’inclusion et de soutien mutuel.
Comme Mme Poulos l’a expliqué, le contact et l’inclusion sont au cœur du LienScotia.
« Nous savons qu’il n’existe pas de solution universelle pour le bien-être. Notre objectif est de créer un milieu de travail où chaque personne est à l’aise de prendre la parole, d’entrer en contact avec les autres et d’obtenir du soutien, que ce soit par l’entremise des avantages sociaux de la Banque, de conversations quotidiennes ou des relations entre coéquipières et coéquipiers.»
Pour conclure la séance, M. McLean a adressé un dernier rappel à l’auditoire : «Votre corps n’oublie rien. Votre esprit vous donne des indices. Prêtez attention au voyant de votre moteur – parce qu’en prenant soin de vous, vous améliorez non seulement votre bien-être, mais aussi celui de vos proches.»