• Le très vigoureux rebond post-COVID se poursuit au T3, ce qui amène à réviser à la hausse les prévisions de croissance dans certains pays.

  • Il y a toujours d’importants dégâts économiques à réparer, et il faudra attendre encore plusieurs trimestres, dans bien des secteurs, pour que l’activité économique regagne ses niveaux d’avant la COVID.

Pour 2020, les perspectives mondiales se sont nettement améliorées par rapport aux prévisions publiées au plus fort de la pandémie, plus tôt cette année. Les indicateurs des dépenses des ménages et de l’activité économique (graphique 1) laissent toujours entrevoir un rebond plus rapide et substantiel que prévu. Les marchés boursiers, rythmés par les volontés des banques centrales qui entendent rester fidèles, pour plusieurs années, semble-t-il, à des taux directeurs faibles témoignent de cette vigueur, même si les gains ont tendance à se concentrer dans quelques secteurs. Malgré cette évolution plus positive de la conjoncture, il y a encore des dégâts économiques réels à réparer, ce qui est peut-être très évident sur les marchés du travail, où les taux de chômage continuent d’être nettement supérieurs aux niveaux d’avant la COVID (graphique 2). L’activité économique reste nettement inférieure aux niveaux pré-COVID, et nous nous attendons toujours à ce qu’il faille attendre quelques trimestres avant de rattraper ces pertes. Dans le même temps, l’adaptation économique se poursuivra dans les secteurs mis à rude épreuve par les incidences d’un mode de vie socialement plus distant. Il est beaucoup trop tôt pour déclarer victoire sur ce champ de bataille.

 

Les risques restent orientés à la baisse. Le virus est toujours aussi difficile à maîtriser, comme en fait foi sa recrudescence dans de nombreux pays. Nous avons intégré dans nos prévisions une partie de ces risques de baisse; or, il y a simplement beaucoup trop d’incertitude dont il faut bien tenir compte dans les prévisions en ce qui a trait à l’évolution du virus et aux mesures qui pourront être adoptées pour affronter un rebond de la contamination. Il est aussi de plus en plus évident que les risques distincts du virus sont toujours aussi importants, surtout aux États-Unis, à l’approche de la dernière étape de la campagne électorale. L’agitation civile, les tensions commerciales et les autres efforts, encore méconnus mais auxquels il faut s’attendre, du président Trump pour semer la discorde dans l’espoir d’être réélu représentent autant de risques de baisse pour l’économie américaine et l’économie mondiale.

En reprenant, dans nos perspectives, les récents points statistiques et faits conjoncturels, les prévisions pour 2020 sont un peu moins sombres qu’elles l’étaient. Le rebond de la croissance économique au deuxième semestre de 2020 devrait désormais être plus vigoureux que ce que nous avions cru la dernière fois, surtout au Canada et aux États-Unis. Dans ces pays, le Canada paraît appelé à connaître une croissance plus fulgurante que les États-Unis d’ici la fin de l’année, bien que cette évolution s’explique dans une large mesure par le rebond qui a suivi les confinements plus rigoureux au nord de la frontière. Même si l’élan inflationniste de la pandémie est toujours appelé à être négatif, certains aspects du choc de l’offre sur l’inflation commencent à se faire jour. Les coûts unitaires de la main-d’œuvre, par exemple, ont augmenté brusquement au Canada et aux États-Unis. (Au Canada, les coûts ont inscrit leur hausse la plus fulgurante depuis presque 35 ans.) Puisque nous attendons de connaître les autres ressources budgétaires qui pourraient être déployées dans certains pays pour mieux aider les entreprises et les ménages ou pour favoriser la transformation de l’économie dans la foulée de la COVID, il est évident que les banques centrales resteront au moins fidèles à une politique aussi conciliante qu’elle l’est actuellement pendant bien des trimestres.

 

 

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