La croissance devrait se ralentir après un rythme infernal en 2021. La croissance du Québec a surclassé celle du reste du Canada l’an dernier — en partie grâce à l’arithmétique de la croissance trimestrielle (cf. notre analyse en cliquant sur ce lien) — et se modérait déjà à la fin de 2021. Les restrictions mises en œuvre un peu plus tôt que dans d’autres provinces pour enrayer le variant Omicron pourraient encore amoindrir l’acquis dans la nouvelle année.

Les contraintes du marché du travail pèseront sur la croissance. Proche de 7 %, le taux des postes à pourvoir au Québec dans le T3 de 2021 constitue un record provincial, et cette province est devancée uniquement par la Colombie-Britannique, ce qui témoigne de la sévérité des pénuries de travailleurs dans la Belle Province. La propagation du variant Omicron aura presque certainement pour effet d’accroître l’hésitation dans le retour au travail dans les secteurs dans lesquels les contacts sont nombreux et qui sont le plus pénalisés par les confinements; or, la hausse des niveaux de l’immigration et la rétention des travailleurs temporaires pourraient permettre de pourvoir à terme les postes libres dans d’autres secteurs d’activité.

Le marché du logement est appelé à se ralentir considérablement. Dans le S2 de 2021, les ventes de logements selon le système MLS ont tellement plongé qu’elles expliquent la seule contraction annuelle parmi toutes les provinces l’an dernier (graphique 1); par ailleurs, l’investissement dans l’immobilier résidentiel s’est manifestement ralenti à la fin de 2021. Le ralentissement des influx démographiques issus de l’Ontario devrait contribuer à une nouvelle modération de concert avec la hausse des taux d’intérêt et les limites de capacité dans le secteur de la construction; toutefois, les solides bilans des ménages par rapport aux autres grandes provinces pourraient blinder le Québec contre les chocs de la baisse de la demande en raison de la hausse des coûts du crédit.

Le gouvernement contribue à la croissance. Dans son compte rendu semestriel, le Québec annonce la plus forte hausse des dépenses de programmes en pourcentage parmi toutes les provinces (11,8 %) dans l’EF 2022; le gain planifié de 19 % dans l’EF 2023 pour les dépenses d’infrastructures dans le budget de 2021 a aussi dominé les prévisions de cette province.

 

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