LES RÉVISIONS DU PIB DES PROVINCES RÉDUISENT LES FARDEAUX DE LA DETTE DE LA PLUPART DES PROVINCES

  • Statistique Canada a publié les comptes économiques des provinces pour 2024 et a révisé ses estimations de la croissance de l’économie des provinces pour 2022 et 2023. L’Île-du-Prince-Édouard devrait avoir dégagé le plus fort taux de croissance du PIB réel parmi les provinces en 2024, soit un vigoureux rythme de 3,8 %, contre 3,6 % dans les estimations de la croissance de l’économie des provinces par secteur d’activité publiées au début de l’année. Pour l’ensemble des trois dernières années, la Saskatchewan a mené les provinces grâce à un taux de croissance de 16,9 %.
  • L’effet net des révisions pointe une hausse des niveaux du PIB réel dans toutes les provinces en 2024 (tableau 1), ainsi que les chiffres nationaux du PIB qui seront probablement révisés à la hausse pour les trois années d’ici la fin de ce mois.
  • Le PIB nominal est aussi ressorti à la hausse par rapport aux précédentes prévisions pour la plupart des provinces, surtout la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard, qui ont inscrit des progrès de plus de 3 % (graphique 1) par rapport aux niveaux de 2024 retenus en hypothèse dans leurs budgets de 2025 et dans les Comptes publics de 2024-2025.
  • Toutefois, en raison de la hausse de l’indice de déflation du PIB par rapport à l’estimation précédente ou prévue dans certaines provinces, ces dernières n’ont pas toutes réussi à hausser le niveau de leur PIB nominal de 2024. Après une progression dans les deux chiffres de l’inflation du PIB en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick en 2021 et 2022, portée en partie par l’augmentation des cours des produits de base, ces provinces ont comptabilisé une inflation négative ou légèrement positive de leur PIB en 2023 et en 2024. Dans le cas de la Saskatchewan, cette évolution a donné lieu à une croissance négative ou nulle de son PIB nominal en 2023 et 2024, malgré la forte croissance de son PIB réel, qui a été de l’ordre de 3 % dans ces deux années.
  • Les niveaux révisés du PIB nominal ont un impact sur les calculs de la dette nette des provinces en pourcentage du PIB, ce qui constitue un baromètre essentiel pour les fardeaux de la dette et pour la viabilité. Dans les provinces qui ont constaté une hausse des niveaux de leur PIB nominal, les fardeaux de la dette sont aujourd’hui légèrement moindres que ceux qui étaient estimés auparavant. Ce sont la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard qui ont inscrit les plus fortes réductions dans l’estimation du fardeau de leur dette, soit un point de pourcentage complet du PIB ou plus (graphique 2). 
  • Le PIB nominal est aussi une variable essentielle pour les prévisions des revenus des provinces; c’est pourquoi la hausse du PIB nominal pourrait amener ces provinces à muscler leurs prévisions de revenus à terme.
  • Le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan ont constaté des hausses dans l’estimation du fardeau de leur dette, même si ces provinces continuent de supporter des fardeaux d’endettement inférieurs à ceux des provinces comparables (tableau 2).