Ce compte rendu mensuel fait état des mutations du commerce en Amérique du Nord, en mettant en lumière ce que nous constatons dans l’environnement commercial dynamique d’aujourd’hui, en plus de faire état des conséquences de cette mutation pour la croissance à terme.
- En août, les exportations de biens du Canada se sont à nouveau repliées, après s’être légèrement améliorées dans les trois mois précédents, dans la foulée de leur brusque plongeon en avril. Les exportations ont perdu 3,0 % et les importations ont gagné 0,9 %, ce qui porte à 6,3 G$ le déficit du commerce des biens. Les métaux (menés par l’or non ouvré), la machinerie industrielle et les pièces détachées, les produits forestiers, ainsi que les véhicules automobiles et les pièces détachées ont été les catégories exportatrices qui ont subi les plus fortes baisses en août.
- Sur un an, les exportations de biens canadiens ont flanché de 5,5 % en août et de 5,2 % en moyenne sur les trois derniers mois (de juin à août) : les plus fortes baisses en pourcentage ont été comptabilisées dans les produits chimiques industriels, les métaux, les produits de l’énergie et les produits forestiers. Les importations ont crû de 1,7 % en août et de 1,5 % en moyenne depuis juin.
- La part des exportations canadiennes destinées aux États-Unis a fléchi pour passer de 76 % en 2024 à 72 % en août, en raison de la baisse marquée des exportations destinées aux États-Unis en 2025 et de la croissance plutôt modeste des exportations à destination des autres pays. Les exportations destinées aux États-Unis ont décroché de 3,4 % sur un mois et de 8,0 % sur un an. Les exportations destinées aux autres pays ont flanché de 2,0 % sur un mois, mais ont gagné 1,8 % sur un an.
- Les échanges commerciaux de services du Canada avec les États-Unis sont beaucoup moins importants que les échanges commerciaux de biens; ils sont toutefois beaucoup plus stables. Ils se sont même améliorés après avoir inscrit un léger déficit à la fin de 2024 pour enregistrer un excédent de 0,3 G$ en date d’août, grâce au surcroît des exportations de services commerciaux et en raison d’une baisse de 10 % des importations de services touristiques (soit les vacances à l’étranger).
- Après s’être creusé considérablement au début de l’année en raison des importations portées par l’anticipation tarifaire, le déficit commercial des États-Unis est redevenu essentiellement ce qu’il était en 2024. Toutefois, des changements sont intervenus dans la composition des courants commerciaux avec les États-Unis. En date de juillet, les importations aux États-Unis ont beaucoup baissé sur un an au départ du Canada (-10 %), de l’Union européenne (-11 %) et de la Chine (-35 %) et ont augmenté au départ du Mexique (+11 %) et du reste du monde (+21 %).
- Les statistiques douanières américaines nous apprennent que la proportion des biens canadiens importés aux États-Unis et soumis à des droits de douane s’est stabilisée aux alentours de 10 %, en baisse par rapport à 20 % (parce qu’on a davantage encouragé les entreprises à soumettre le document confirmant qu’elles respectent l’ACEUM).
- S’ils ont décroché des pics du printemps, l’incertitude et les tarifs douaniers effectifs restent élevés et continuent de peser sur la croissance partout dans le monde. En outre, les nouveaux droits de douane américains annoncés sur les produits pharmaceutiques, les meubles et les camions poids lourds démontrent la fluidité soutenue du paysage commercial mondial.
- Le Canada continue de profiter du tarif douanier effectif moins élevé sur les exportations (4,6 % selon notre estimation) puisque la plupart de nos opérations commerciales continuent de se dérouler en libre-échange dans le cadre de l’ACEUM. Or, la plupart des industries canadiennes pénalisées par les droits de douane sectoriels ont nettement constaté des baisses de leurs exportations — surtout l’acier, l’aluminium et les produits forestiers.
- L’allègement de certains droits de douane sectoriels pour le Canada — dont il semble être question dans les discussions — serait une bonne nouvelle pour ces industries. Il est toutefois difficile d’avoir l’assurance que cet allègement serait permanent ou ne serait pas effacé par de nouveaux droits de douane. C’est pourquoi nous nous attendons à ce que les droits de douane américains continuent de peser sur la croissance dans l’avenir prévisible.
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