- L’inflation de synthèse au Canada est au rendez‑vous du consensus; les marchés ont bâillé.
- La plupart des chiffres sur l’inflation sous‑jacente sont restés trop explosifs pour calmer le jeu…
- … ou pour laisser entrevoir de nouvelles baisses de taux…
- … alors que la BdC a fortement télégraphié une pause prolongée.
- IPC canadien évolution sur un mois en %, évolution sur un an en %, en données non désaisonnalisées, en octobre 2025 :
- Données réelles : 0,2/2,2
- Scotia : 0,2/2,1
- Consensus : 0,2/2,1
- Auparavant : 0,1/2,4
- Principaux baromètres sous‑jacents, évolution sur un mois en %, en données désaisonnalisées et annualisées, octobre 2025 :
- IPC en moyenne tronquée : 2,8
- IPC en moyenne pondérée : 1,6
- IPC hors alimentation et énergie : 3,1 (résultat précédent révisé à la hausse à 3,1 % contre 2,3 %)
Les marchés ont bâillé, ce qui était bien prévisible. Le dollar CA et les rendements des obligations de l’État ont à peine cillé quand ils ont réagi aux chiffres de l’IPC. L’inflation de synthèse a été au rendez‑vous du consensus, et les baromètres sous‑jacents constituent un ensemble contrasté de résultats qui ont été en somme assez élevés. En fait, la suite des baromètres sous‑jacents laisse entendre qu’à la marge, les pressions sous‑jacentes mettent en cause la récente baisse des taux.
Toujours est‑il que la BdC ne semble pas savoir quels baromètres de l’inflation sous‑jacente l’intéressent essentiellement, et les marchés ont donc de la difficulté à savoir comment la BdC interpréterait les chiffres. Il n’empêche que la BdC lance un message clair : elle temporisera pendant longtemps, sauf si des chocs majeurs retentissent.
Les détails
L’inflation totale a gagné 0,2 % sur un mois en données non désaisonnalisées et 0,1 % sur un mois en données désaisonnalisées. Le taux d’inflation sur un an a fléchi à 2,1 % contre 2,4 %, essentiellement en raison du basculement des effets de base d’il y a un an.
Les baromètres de l’inflation sous‑jacente ont été largement dispersés; toutefois, trois des quatre principaux baromètres ont tous été plutôt explosifs. En rythme désaisonnalisé et en chiffres annualisés, l’IPC sous‑jacent traditionnel (hors alimentation et énergie) s’est envolé de 3,1 %, et le chiffre du mois précédent a été révisé considérablement à la hausse, à 3,1 % contre 2,3 %. À l’autre extrême, l’IPC en médiane pondérée s’est établi à 1,6 %. Dans le haut de la fourchette, l’IPC en moyenne tronquée s’est inscrit à 2,8 %. En excluant les huit postes les plus volatils qui faisaient partie du baromètre privilégié de la BdC, l’IPC a monté de 3,8 % pour un deuxième mois d’affilée. Le graphique 1 fait état de certains de ces postes.
Dans la mise en garde habituellement lancée contre l’utilisation des baromètres sur un an pour l’IPC en moyenne tronquée et l’IPC en médiane pondérée, on continue de préciser qu’il ne s’agit pas d’indices ponctuels : il s’agit de chiffres sur un mois en moyenne mobile qui bougent très lentement en réaction à l’évolution récente de la conjoncture. C’est pourquoi les baromètres sur un mois plus récents donnent une meilleure idée des pressions inflationnistes à la rigueur.
Dans l’ensemble, il ne s’agit pas de chiffres modérés. La suite de ces chiffres dans les derniers mois indique que l’inflation sous‑jacente reste trop récalcitrante pour a) s’être calmée récemment et b) pour se calmer un peu plus à l’horizon.
L’inflation a de nouveau été portée par les services, puisque l’inflation des prix des biens reste matée (graphiques 2 et 3).
Le graphique 4 fait état de l’ampleur des pressions inflationnistes qui se sont stabilisées.
Les graphiques 5 à 17 font état des différents compartiments du panier de l’IPC. Le logement s’est embrasé, porté par le bond des loyers malgré les anecdotes qui font état de la diminution du nombre de résidents temporaires, ce qui vient réduire l’inflation des loyers. La catégorie des loisirs, de la lecture et de la formation a été portée par plusieurs constituantes, dont les frais liés à la rentrée scolaire.
Les graphiques 18 et 19 donnent la répartition du panier de l’IPC en chiffres non pondérés sur un mois et en fonction des apports pondérés à l’ensemble du taux d’inflation.
Les graphiques 20 et 21 font de même en chiffres sur un an.
Nous invitons aussi le lecteur à consulter le tableau détaillé complémentaire, qui comprend d’autres indicateurs et des micrographiques.
AVIS
Le présent rapport a été préparé par Études économiques Scotia à l’intention des clients de la Banque Scotia. Les opinions, estimations et prévisions qui y sont reproduites sont les nôtres en date des présentes et peuvent être modifiées sans préavis. Les renseignements et opinions que renferme ce rapport sont compilés ou établis à partir de sources jugées fiables; toutefois, nous ne déclarons ni ne garantissons pas, explicitement ou implicitement, qu’ils sont exacts ou complets. La Banque Scotia ainsi que ses dirigeants, administrateurs, partenaires, employés ou sociétés affiliées n’assument aucune responsabilité, de quelque nature que ce soit, en cas de perte directe ou consécutive découlant de la consultation de ce rapport ou de son contenu.
Ces rapports vous sont adressés à titre d’information exclusivement. Le présent rapport ne constitue pas et ne se veut pas une offre de vente ni une invitation à offrir d’acheter des instruments financiers; il ne doit pas non plus être réputé constituer une opinion quant à savoir si vous devriez effectuer un swap ou participer à une stratégie de négociation comportant un swap ou toute autre transaction. L’information reproduite dans ce rapport n’est pas destinée à constituer et ne constitue pas une recommandation de swap ou de stratégie de négociation comportant un swap au sens du Règlement 23.434 de la Commodity Futures Trading Commission des États-Unis et de l’Appendice A de ce règlement. Ce document n’est pas destiné à être adapté à vos besoins individuels ou à votre profil personnel et ne doit pas être considéré comme un « appel à agir » ou une suggestion vous incitant à conclure un swap ou une stratégie de négociation comportant un swap ou toute autre transaction. La Banque Scotia peut participer à des transactions selon des modalités qui ne concordent pas avec les avis exprimés dans ce rapport et peut détenir ou être en train de prendre ou de céder des positions visées dans ce rapport.
La Banque Scotia et ses sociétés affiliées ainsi que tous leurs dirigeants, administrateurs et employés peuvent périodiquement prendre des positions sur des monnaies, intervenir à titre de chefs de file, de cochefs de file ou de preneurs fermes d’un appel public à l’épargne ou agir à titre de mandants ou de placeurs pour des valeurs mobilières ou des produits dérivés, négocier ces valeurs et produits dérivés, en faire l’acquisition, ou agir à titre de teneurs de marché ou de conseillers, de courtiers, de banques d’affaires et/ou de maisons de courtage pour ces valeurs et produits dérivés. La Banque Scotia peut toucher une rémunération dans le cadre de ces interventions. Tous les produits et services de la Banque Scotia sont soumis aux conditions des ententes applicables et des règlements locaux. Les dirigeants, administrateurs et employés de la Banque Scotia et de ses sociétés affiliées peuvent siéger au conseil d’administration de sociétés.
Il se peut que les valeurs mobilières visées dans ce rapport ne conviennent pas à tous les investisseurs. La Banque Scotia recommande aux investisseurs d’évaluer indépendamment les émetteurs et les valeurs mobilières visés dans ce rapport et de faire appel à tous les conseillers qu’ils jugent nécessaire de consulter avant de faire des placements.
Le présent rapport et l’ensemble des renseignements, des opinions et des conclusions qu’il renferme sont protégés par des droits d’auteur. Il est interdit de les reproduire sans que la Banque Scotia donne d’abord expressément son accord par écrit.
MD Marque déposée de La Banque de Nouvelle-Écosse.
La Banque Scotia, de pair avec l’appellation « Services bancaires et marchés mondiaux », est une dénomination commerciale désignant les activités mondiales exercées dans le secteur des services bancaires aux sociétés, des services bancaires de placement et des marchés financiers par La Banque de Nouvelle-Écosse et certaines de ses sociétés affiliées dans les pays où elles sont présentes, dont Scotiabank Europe plc; Scotiabank (Ireland) Designated Activity Company; Scotiabank Inverlat S.A., Institución de Banca Múltiple, Grupo Financiero Scotiabank Inverlat, Scotia Inverlat Casa de Bolsa, S.A. de C.V., Grupo Financiero Scotiabank Inverlat, Scotia Inverlat Derivados S.A. de C.V., lesquelles sont toutes des membres du groupe de la Banque Scotia et des usagers autorisés de la marque Banque Scotia. La Banque de Nouvelle-Écosse est constituée au Canada sous le régime de la responsabilité limitée et ses activités sont autorisées et réglementées par le Bureau du surintendant des institutions financières du Canada. Au Royaume-Uni, les activités de La Banque de Nouvelle-Écosse sont autorisées par la Prudential Regulation Authority et assujetties à la réglementation de la Financial Conduct Authority et à la réglementation limitée de la Prudential Regulation Authority. Nous pouvons fournir sur demande les détails du périmètre de l’application, à La Banque de Nouvelle-Écosse, de la réglementation de la Prudential Regulation Authority du Royaume-Uni. Les activités de Scotiabank Europe plc sont autorisées par la Prudential Regulation Authority et réglementées par la Financial Conduct Authority et la Prudential Regulation Authority du Royaume-Uni.
Les activités de Scotiabank Inverlat, S.A., de Scotia Inverlat Casa de Bolsa, S.A. de C.V., de Grupo Financiero Scotiabank Inverlat et de Scotia Derivados, S.A. de C.V. sont toutes autorisées et réglementées par les autorités financières du Mexique.
Les produits et les services ne sont pas tous offerts dans toutes les administrations. Les services décrits sont offerts dans les administrations dont les lois le permettent.