- L’économie canadienne surnage…
- ... à l’heure où l’anticipation tarifaire du T1 cède la place au rattrapage du T2…
- ... ce qui oblige à attendre qu’on publie d’autres données sur le S2 pour évaluer le rendement.
- Il faut aussi plus de statistiques pour confirmer que l’inflation sous‑jacente américaine a atteint un creux en mars.
- PIB canadien, évolution en % sur un mois, en données désaisonnalisées, mai :
- Données réelles : -0,1
- Scotia : -0,2
- Consensus : -0,1
- Auparavant : -0,1
- Estimation « éclair » du PIB de juin : +0,1
L’économie canadienne surnage. Elle ne s’enlise pas et elle ne met pas non plus au défi Summer McIntosh, la super vedette de la natation et médaillée d’or mondiale du Canada. Les chiffres, qui sont tellement distorsionnés par l’anticipation tarifaire et par les effets du rattrapage, ainsi que par la météo, les élections et peut‑être même les interventions décalées dans les attentes vis‑à‑vis des cadeaux budgétaires, ne veulent plus essentiellement rien dire à mon avis.
Le PIB s’est contracté de ‑0,1 % sur un mois en données désaisonnalisées en mai, ce qui correspond à l’estimation initiale de Statistique Canada, publiée il y a un mois, mais dont nous connaissons aujourd’hui les détails, comme l’indique le graphique 1. L’anticipation tarifaire expliquait probablement la minuscule contribution du secteur manufacturier, et il en va sans doute de même du transport et de l’entreposage. Le dénouement de l’effet des élections explique le poids minuscule de l’administration publique. Les autres secteurs ont apporté une contribution très modeste.
Le PIB de juin a été provisoirement estimé par Statistique Canada à +0,1 %. L’agence ne donne jamais de détails, sauf pour livrer ce distrait commentaire de vive voix : « Les hausses dans le commerce de détail et le commerce de gros ont été en partie compensées par une baisse dans l’activité manufacturière. »
Ce que cette estimation veut dire pour le T2 dépend de l’ensemble des comptes du PIB que nous consultons. D’après les chiffres mensuels du PIB établis en fonction de concepts fondés sur les revenus, le T2 a connu un calme plat (+0,1 % sur un trimestre en données désaisonnalisées et annualisées).
La prévision de la BdC pour le T2 dans le RPM d’hier fait état d’une contraction de 1,5 % sur un trimestre en données désaisonnalisées et annualisées. Qu’est‑ce qui explique la différence? La BdC — comme la plupart des prévisionnistes — se sert du PIB fondé sur les dépenses, ce qui donne une vue d’ensemble plus complète lorsqu’il s’agit de connaître l’évolution des revenus dans l’économie générale en tenant compte des chiffres pour les prélèvements ou les augmentations des stocks, de même que pour les fuites ou les additions du PIB d’après les variations relevées dans les importations. Essentiellement, la BdC s’attend à juste titre à ce que les additions des stocks dans la croissance du PIB au T1 et la hausse des importations qui a plombé le PIB au T1 s’infléchissent au T2 en chiffres nets. Dans un cas comme dans l’autre, ces augmentations sont liées à l’anticipation tarifaire et aux effets de rattrapage.
Toujours est‑il que le PIB du T2 est toujours incertain du point de vue des dépenses. Nous n’avons pas de chiffres sur les échanges commerciaux pour l’ensemble du trimestre, puisque les données de juin sortiront la semaine prochaine et qu’on y apportera éventuellement des révisions. Nous n’avons pas non plus les chiffres sur les stocks de tout le trimestre, entre autres. Le complément de données viendra mieux éclairer notre estimation selon laquelle la croissance sera nulle — ou extrêmement modeste.
Par ailleurs, l’inflation des dépenses de consommation des ménages sous‑jacentes aux États-Unis a gagné 0,26 % sur un mois en données désaisonnalisées, après avoir augmenté de 0,21 % en mai, ce qui donne 0,1 % en mars; il s’agit du point creux dans les effets que produiront probablement les tarifs douaniers. L’inflation des services est toujours aussi récalcitrante, alors que l’inflation des biens remonte (graphiques 2 et 3).
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