- L’Ontario a mené le déclin de l’emploi, de peu d’envergure régionale.
- La septième vague pourrait avoir ravivé les problèmes d’offre et la « récession au féminin » comme il est convenu de l’appeler.
- La BdC est appelée à donner plus d’importance à l’accélération des salaires.
- Emplois au Canada/taux de chômage, en milliers sur un mois//en % et en données désaisonnalisées, juillet 2022 :
- Données réelles : ‑30,6/4,9
- Banque Scotia : 35/5,0
- Consensus : 15/5,0
- Auparavant : ‑43,2/4,9
Si l’emploi a déçu, je crois que la Banque du Canada est appelée à être plus attentive aux salaires qui nourrissent les inquiétudes dominantes à propos de l’inflation. Veuillez consulter le tableau de synthèse (graphique 1). L’offre de travailleurs dans la septième vague est sans doute le coupable. Les taux à court terme du Canada ont monté; ils ont toutefois fait mieux que le bond plus important inscrit dans la foulée de la publication des salaires non agricoles aux États‑Unis, alors que le dollar CA s’est légèrement dévalorisé. Ce qui dévalorise sans doute trop les points de vue plus granulaires qui étayent ce rapport.

La baisse de 31 k travailleurs dans le total de l’emploi paraît attribuable à un rapport de l’Ontario. Cette province a accusé une baisse de 27 k travailleurs dans l’emploi, ce qui domine l’ensemble du plongeon national. Ceci dit, le reste du pays n’a pas vraiment éteint l’éclairage, puisque toutes les autres provinces ont comptabilisé des gains ou des pertes modestes. L’effondrement de l’Ontario s’explique par les services (‑46 k), alors que dans le secteur des biens, l’emploi a gagné 19 k travailleurs. Dans le secteur des services en Ontario, la baisse a été généralisée, puisque 8 des 11 secteurs de services ont perdu des emplois.
Au Canada, le nombre d’emplois est toujours d’environ 423 k de plus que ce qu’il était avant la pandémie (graphique 2). Il s’agit toujours d’une reprise cumulative de l’emploi plus vigoureuse que celle que connaissent jusqu’à maintenant les États‑Unis.

Le Canada a effectivement constaté le rebond, à +34 k, des données « liminaires » sur les travailleurs autonomes. Or, cette fois, la masse salariale s’est effondrée (‑51 k dans le secteur public et ‑14 k dans le secteur privé). L’anémie de l’emploi au Canada a été de grande envergure, menée par une baisse de ‑53 k dans les services à cause du commerce de gros et de détail, de la santé et des services sociaux, de l’éducation, ainsi que des services relatifs aux bâtiments et des autres services de soutien après un bref passage à vide de février à avril (graphique 3).

Dans la foulée de l’accélération des taux aux États‑Unis, la BdC insistera probablement davantage sur les salaires, sans toutefois trop s’inquiéter de quelques rapports léthargiques sur l’emploi puisque, qu’elle le veuille ou non, l’objectif de l’exercice est d’apaiser l’inflation. Les salaires ont gagné +8,2 % sur un mois en données désaisonnalisées et en rythme annualisé en juillet, après avoir monté de 11,4 % en juin et de 10,4 % en mai. Après un bref passage à vide de février à avril, les gains de salaire se sont mis à exploser de nouveau et cadrent désormais avec ceux que nous avons relevés de juillet 2021 à janvier 2022, entre autres (graphique 4).

Pour confirmer qu’au moins une partie de cette léthargie de l’emploi pourrait être imputable à la septième vague des cas de pandémie, le taux de participation a perdu deux dixièmes à 64,7 % et s’est replié par rapport à 65,4 % en mars (graphique 5).

La « récession au féminin », comme il est convenu de l’appeler, a sans doute à nouveau percuté les données, ce qui vient reconfirmer ce point. Les femmes de plus de 25 ans ont perdu 64 k emplois, alors que les hommes en ont gagné 30 k et que les jeunes de 15 à 24 ans n’ont presque pas bougé (+3 k). Le choc sur les femmes a été réparti entre la cohorte des 25 à 54 ans (‑31 k) et celle des plus de 55 ans (‑33 k).
Les heures de travail ont cédé 0,5 % sur un mois en données désaisonnalisées en juillet, après avoir bondi de 1,3 % en juin, ce qui nous amène à pister un léger gain trimestriel annualisé au T3 jusqu’à maintenant, entièrement en raison de la fin du T2, selon la moyenne (graphique 6).

Pour justifier la baisse de l’emploi dans le secteur des soins, StatCan a fait savoir qu’il y a environ 24 k postes de personnel infirmier non pourvus au Canada et que 11,2 % des infirmières et infirmiers qui avaient un emploi étaient en congé de maladie en juillet en raison de la septième vague. Aux États‑Unis, l’emploi dans le domaine de la santé a quand même fortement progressé le mois dernier.
Environ un travailleur canadien sur quatre continue de travailler essentiellement à la maison.
Enfin, le graphique 7 fait état de la reprise cumulative de l’emploi depuis le début de la pandémie, par secteur.

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