Martha Miller a ouvert la voie lorsqu’elle est devenue directrice générale de National Rums of Jamaica.

Elle est devenue non seulement la première femme à être nommée à la direction du producteur et exportateur de rhum, mais aussi la première à occuper un poste de directrice générale dans l’industrie jamaïcaine du rhum. Il s’agit d’une étape importante en raison de l’importance du rhum dans l’histoire, l’économie et l’identité du pays.

Mme Miller a dû travailler plus fort que la plupart des autres pour faire ses preuves dans un secteur où les femmes sont largement sous-représentées.

« Le rhum est un univers dominé par les hommes aux niveaux supérieurs, a déclaré Mme Miller. Et donc, pour occuper ce poste, je dois être acceptée par mes pairs, qui sont pour la plupart des hommes. »

Sa nomination montre que la diversité de genre dans le monde des affaires est en train de changer, mais Mme Miller espère voir davantage de femmes accéder à des postes de direction en Jamaïque.

Ce sont des dirigeantes solides comme Mme Miller et des entrepreneures que L’initiative Femmes de la Banque ScotiaMD espère aider à habiliter grâce à l’élargissement de son mandat en Jamaïque, et maintenant au Costa Rica.

L’initiative, un programme à trois volets qui offre un accès à du capital et à des solutions personnalisées, à une formation sur mesure et à des services-conseils aux entreprises et de mentorat, a été lancée au Canada en 2018.

Déploiement de L’initiative Femmes de la Banque Scotia au Costa Rica

Le lancement au Costa Rica cette semaine de L’initiative Femmes de la Banque Scotia, dont pourront bénéficier les entreprises détenues et dirigées par des femmes, marque la deuxième expansion de cette initiative à l’extérieur du Canada.

L’annonce précède la Journée internationale des femmes, une célébration mondiale des réalisations de celles-ci dans tous les domaines de la société, ainsi qu’un moment de réflexion sur les défis qui subsistent et les mesures à prendre pour parvenir à l’égalité des sexes.

« L’initiative Femmes de la Banque Scotia vise à étendre la portée de son programme dans les années à venir », a déclaré Anya Schnoor, vice-présidente à la direction, Antilles, Amérique centrale et Uruguay et cadre responsable de l’expansion mondiale de l’initiative.

« Nous voulons être présents dans la plupart de nos principaux marchés d’ici la fin de 2025, a-t-elle précisé. Mais il ne s’agit pas d’une approche à l’emporte-pièce. Nous voulons adapter le programme en fonction de ce que le pays veut et d’où il en est rendu dans son propre développement. Nous sommes impatients de constater l’incidence de l’initiative sur le paysage entrepreneurial de ces marchés. Ce n’était qu’un début. »

La Journée internationale des femmes de 2022

Le thème de la Journée internationale des femmes de cette année est « Briser les préjugés », c’est-à-dire aller au-delà de la reconnaissance des préjugés inconscients qui ont fait en sorte qu’il est difficile pour les femmes de progresser et d’agir pour uniformiser les règles du jeu.

L’initiative Femmes de la Banque Scotia vise à renforcer le pouvoir des femmes en se concentrant initialement sur les entrepreneures et a dépassé son engagement à fournir 3 milliards de dollars en capital aux entreprises détenues et dirigées par des femmes au Canada. L’initiative s’est depuis étendue pour offrir des services aux femmes leaders et cadres parmi les clients des Services bancaires et marchés mondiaux de la Banque en proposant des programmes sur mesure comme des cours de préparation pour siéger à un conseil d’administration. Elle s’est également étendue à la division Gestion de patrimoine mondiale de la Banque afin de fournir aux femmes clientes de celle-ci une formation et d’autres outils pour soutenir leur avenir financier.

Martha Miller Headshot

Photo : Martha Miller, présidente-directrice générale de National Rums of Jamaica.

Un accès à du capital, à de la formation et à du mentorat

Afin de relever les défis auxquels les femmes sont confrontées lorsqu’elles cherchent du financement, L’initiative Femmes de la Banque Scotia a lancé un fonds de 3 milliards de dollars jamaïcains destiné aux entreprises détenues ou dirigées par des femmes en Jamaïque.

Le fonds d’emprunt permet aux entreprises dirigées et détenues par des femmes admissibles d’avoir accès à un montant maximal de 100 millions de dollars jamaïcains à un taux de lancement de 7 %, ainsi qu’à des exonérations de frais applicables. En outre, les frais de services aux commerçants et de services bancaires en ligne pour les entreprises seront annulés pendant trois mois pour ces entreprises.

Au cours des prochains mois, L’initiative Femmes de la Banque Scotia fournira également aux femmes jamaïcaines des ressources de développement de carrière, y compris une série d’ateliers de formation gratuits visant à améliorer les compétences des femmes et les aider à acquérir une expertise technique et en gestion financière. Le dernier volet comprendra des services-conseils visant à renforcer leur autonomie et à les guider dans des domaines comme la gouvernance et la préparation pour siéger à un conseil d’administration d’entreprise. 

Au Costa Rica, L’initiative Femmes de la Banque Scotia comprendra des produits de crédit pour les entreprises dirigées par des femmes présentes sur le marché national depuis plus de deux ans, par l’entremise du segment des petites et moyennes entreprises (PME) de la Banque. L’initiative a également établi une alliance avec l’Association for Leadership and Social Advancement (ALAS) pour concevoir des documents de formation destinés à nos clientes et portant sur le leadership. Les femmes leaders en affaires et les entrepreneures auront également accès à des conseils, à des possibilités de perfectionnement personnalisé et à un encadrement par des experts.

Mme Schnoor a indiqué qu’elle était particulièrement heureuse d’avoir lancé L’initiative Femmes de la Banque Scotia dans son pays natal, la Jamaïque, qui a également été le premier pays d’expansion de la Banque Scotia à l’extérieur de l’Amérique du Nord.

« Nous sommes engagés à essayer d’aider les Antilles et le peuple jamaïcain à se développer, a-t-elle déclaré. Nous reconnaissons que lorsque les femmes réussissent, les familles réussissent. Toutes ces choses sont tellement liées. »

Mme Schnoor a cité des études qui montrent qu’il y a une forte proportion de femmes dans les postes de direction de niveau intermédiaire en Jamaïque, mais qu’il est possible d’améliorer leur représentation aux plus hauts échelons. 

« Il y a des femmes leaders solides en Jamaïque, a-t-elle ajouté. Nous pouvons prendre ce qui a connu une expansion en Jamaïque et le porter à un niveau supérieur, en donnant réellement aux femmes un accès à la formation, au mentorat et au capital essentiel à leur croissance et à leur développement. »

Anya Schnoor

Photo : Anya Schnoor, vice-présidente exécutive Caraïbes, Amérique centrale et Uruguay

La pandémie présente des risques supplémentaires pour la carrière des femmes

Les femmes ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie à l’échelle mondiale, et la Jamaïque n’a pas fait exception. La progression de nombreuses carrières a été freinée parce que les femmes ont dû s’absenter pour subvenir aux besoins de leur famille, comme l’a précisé Mme Schnoor.

« Elles sont les principales responsables des soins dans leur foyer, et ce, non seulement pour leurs enfants, mais aussi pour leurs parents. Cela a créé des risques supplémentaires pour leur propre carrière.

Le soutien aux femmes et l’augmentation du bassin de chefs d’entreprise profiteront également à l’industrie et à l’économie en général, a déclaré Mme Schnoor. 

Tout indique que s’il y a plus de femmes autour de la table, vous ferez plus d’argent. Au bout du compte, vous aurez une meilleure organisation, les actionnaires seront heureux et les parties prenantes seront heureuses. Ce qui est formidable, c’est que nous progressons dans la bonne direction. Nous devons juste accélérer le processus. »

C’est le changement dont Mme Miller aimerait être témoin par-dessus tout. Elle souhaite voir davantage de femmes occuper des postes de direction dans le monde des affaires et a bon espoir que L’initiative Femmes de la Banque Scotia contribue à faire avancer les choses en Jamaïque.

« Souvent, comme je suis l’une des rares femmes (ou la seule femme) présentes dans la salle, les réactions à mes déclarations sont nettement différentes de celles qu’un homme reçoit après avoir dit quelque chose de similaire, juste après que j’ai parlé », a-t-elle expliqué.

L’autorité de Mme Miller est plus souvent contestée, et elle doit prendre des mesures supplémentaires pour prouver qu’elle est bien informée. 

Même si elle est moins souvent confrontée à ce problème au fur et à mesure que sa carrière progresse, Mme Miller a indiqué que sa fille adolescente lui avait mentionné le même problème, qu’elle appelle le « mansplaining », c’est-à-dire l’attitude qu’ont certains hommes à expliquer aux femmes ce qu’elles savent déjà.

« Si c’est encore le cas avec les adolescentes, où cela va-t-il nous amener? a-t-elle déclaré. Lorsque ma fille m’en a fait part, cela m’a fait prendre du recul, et je me suis demandé comment changer les choses. Une partie de la solution consiste à avoir plus de femmes dans la salle. Cela va forcer les gens à converser. »