• Il n’y a pas de changements majeurs dans les perspectives du Canada et des États-Unis. On s’attend toujours, cette année et l’an prochain, à une reprise exceptionnellement vigoureuse.
  • Les difficultés logistiques portent temporairement l’inflation au-delà des cibles des banques centrales et deviennent de plus en plus difficiles à gérer pour les entreprises. Nous croyons que l’offre augmentera graduellement pour répondre à la demande à mesure que l’été avance; or, il se pourrait que les pénuries de biens et de marchandises viennent freiner la croissance d’ici là.
  • Nos prévisions sur les taux directeurs restent inchangées : la Banque du Canada devrait hausser son taux directeur au T3 de 2022, et la Réserve fédérale commencera probablement à déboucler son bilan en janvier 2022, avant de hausser ses taux au T2 de 2023.

Il n’y a pas de changements considérables dans nos prévisions du mois pour les États-Unis et le Canada. Les indicateurs économiques continuent de laisser entendre qu’un solide rebond se déroule à l’heure actuelle, même si les statistiques canadiennes sont embrouillées par le choc des restrictions sanitaires en avril et en mai. Dans le contexte canadien, les solides progrès accomplis dans le domaine de la vaccination et les brusques baisses des nouveaux taux d’infection ont amené de nombreuses provinces à annoncer des plans de déconfinement graduel, ce qui permet de croire qu’une grande partie de l’économie reprendra ses activités d’ici la fin de l’été. Il devrait s’en suivre un puissant rebond dans les secteurs qui continuent d’être lourdement sanctionnés par la COVID. Toute cette évolution est bien entendu tributaire des progrès soutenus dans la lutte contre le virus.

Trois grandes incertitudes pèsent sur les prévisions pour le Canada et les États-Unis. Le surciblage actuel de l’inflation sera-t-il vraiment temporaire? Et de concert avec cette question, le rebond de l’offre sera-t-il assez rapide pour favoriser la croissance de la demande que nous prévoyons? Enfin, à quel rythme les marchés de l’emploi prendront-ils du mieux?

Du point de vue de l’inflation, les statistiques inflationnistes les plus récentes au Canada et aux États-Unis pointent clairement une accélération de l’inflation au-delà des cibles inflationnistes. Nous estimons que ces pressions exceptionnelles sur les prix sont passagères, comme le font la Banque du Canada et la Réserve fédérale; or, nous croyons que l’inflation se ralentira, mais qu’elle restera durablement supérieure aux cibles lorsque ces répercussions appartiendront au passé et que les déficits de production se trouveront en territoire de demande excédentaire (ce qui devrait avoir lieu à la fin de l’année au Canada). Dans le même temps, les pénuries d’intrants et la hausse des prix qui s’ensuit conduisent à un redressement rapide des prix à la consommation. Aux États-Unis, les pressions qui s’exercent sur les prix sont exacerbées par le nombre considérable de postes à pourvoir, ce qui fait monter les salaires.

Il n’y a toujours pas de preuve convaincante que les difficultés logistiques s’amoindrissent. Au Canada par exemple, le ratio des stocks par rapport aux ventes dans l’ensemble de l’économie est à son plus creux depuis 2014. Relativement aux ventes, les stocks de détail se situent à leur plus bas dans les annales. Aux États-Unis, un nombre sans précédent d’entreprises fait savoir que les carnets de commandes augmentent et que les stocks des clients sont trop faibles. Bien entendu, les cours des produits de base continuent de laisser entendre que la demande dépasse l’offre dans certains secteurs. Nous sommes toujours à l’aise dans nos prévisions, selon lesquelles l’offre augmentera suffisamment pour atténuer le surciblage passager et substantiel des cibles inflationnistes, ce qui paraît correspondre à une prévision plus risquée à mesure que d’autres données sont publiées.

Au Canada, les marchés de l’emploi sont toujours aussi lourdement sanctionnés par la pandémie et par les restrictions liées aux déplacements. En mai, l’emploi s’est inscrit à 3 % de moins que les niveaux prépandémiques, et la troisième vague a eu pour effet de détériorer le résultat de mars, qui établissait l’emploi à 1,5 % de moins à peine que les niveaux prépandémiques. La léthargie de l’emploi est concentrée dans certaines industries et dans certaines catégories de travailleurs; or, nous nous attendons à ce que l’emploi rebondisse fortement dans les mois à venir, à mesure que sont levées les restrictions relatives à la mobilité. Il s’agit certainement de la tendance constatée dans les vagues précédentes. Aux États-Unis, l’emploi non agricole reste enlisé à 5 % environ de moins que les niveaux prépandémiques, malgré un nombre record de postes à pourvoir.

Il y a toujours une aussi grande divergence entre les résultats de l’emploi et de l’inflation au Canada et aux États-Unis, ce qui complique la tâche de la Banque du Canada et de la Fed. Cette affirmation se vérifie surtout aux États-Unis, compte tenu de la contreperformance relative de l’emploi. En raison de nos perspectives de croissance, nous nous attendons à ce que les résultats des marchés de l’emploi s’améliorent substantiellement à mesure que l’année progresse, même si la croissance des salaires prend du mieux. Pour cette raison et parce que nous prévoyons que les indicateurs fondamentaux de l’inflation canadienne se situeront durablement à 2 % d’ici le troisième trimestre de 2021, nous nous attendons toujours à ce que la Banque du Canada hausse les taux d’intérêt au T3 de 2022. La Réserve fédérale américaine devrait hausser ses taux au T2 de 2023, compte tenu de la reprise décalée de l’emploi par rapport au Canada; toutefois, nous nous attendons toujours à ce qu’elle commence à déboucler ses rachats d’actifs en janvier 2022. À ce stade, la hausse-surprise de l’inflation laisse entendre que les risques pour les prévisions de taux paraissent orientés à la hausse, à la fois du point de vue de la chronologie de la décision initiale et aussi de la rapidité selon laquelle les taux augmenteront lorsqu’ils seront effectivement haussés.




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