CANADA : LES VENTES SE SONT REPLIÉES, MAIS CONTINUENT DE CROÎTRE SUR UN AN
Les ventes d’automobiles au Canada se sont encore ralenties en mai (-3,0 % sur un mois) pour se chiffrer à 1,91 million d’exemplaires (en données désaisonnalisées et en rythme annualisé), selon Wards Automotive (graphique 1).
Les ventes d’automobiles au Canada se sont repliées après avoir récemment culminé en mars et en avril, ce qui correspondait probablement à un léger rebond temporaire lorsque les consommateurs ont devancé une partie de la demande en prévision des effets potentiels des droits de douane. Il n’empêche qu’en chiffres non désaisonnalisés, les ventes de véhicules légers ont gagné 5,0 % sur un an dans le tout dernier mois.
Même si les perspectives économiques restent incertaines, essentiellement pour ce qui est de la chronologie et de l’effet des droits de douane, le PIB du Canada pour le premier trimestre a crû de 2,2 % sur un trimestre (en données désaisonnalisées et en rythme annualisé), ce qui a été en partie porté par une hausse de 1,2 % des dépenses de consommation des ménages, qui ont baissé après avoir augmenté de plus de 4 % au T3 et au T4 de 2024. Dans le même temps, la croissance de l’emploi au T2 de 2025 est restée faible : le nombre d’emplois a augmenté de moins de 10 000, en avril et en mai, et le taux de chômage s’est hissé à 7 %. Nous nous attendons à ce que la croissance de l’économie et de l’emploi se ralentisse d’ici la fin de 2025 à l’heure où les effets des droits de douane et de l’incertitude continuent de se répercuter sur l’économie.
Nous prévoyons que les ventes de véhicules légers au Canada se chiffreront à 1,88 million en 2025 et à 1,81 million en 2026, puisque nous nous attendons à ce que le rythme des ventes trimestrielles se ralentisse d’ici la fin de l’année. Or, ces prévisions sont soumises à la forte incertitude qui pèse sur les impacts des tarifs et à l’incertitude qu’elles produiront pour le secteur de l’automobile et pour l’ensemble de l’activité économique.
ÉTATS-UNIS : LES VENTES SE REPLIENT EN RAISON DE LA DEMANDE DANS L’ANTICIPATION DES DROITS DE DOUANE
En mai, les ventes d’automobiles aux États-Unis ont perdu -9,3 % sur un mois en chiffres désaisonnalisés pour s’inscrire à 15,6 millions d’exemplaires en rythme annualisé (graphique 2).
Le surcroît passager des ventes mensuelles d’automobiles, qui ont atteint une moyenne de 17,5 millions d’exemplaires (en données désaisonnalisées et en rythme annualisé) en mars et en avril, porté par les consommateurs qui ont voulu devancer les distorsions tarifaires, s’est depuis apaisé, si bien que le rythme des ventes se rapproche beaucoup plus de la moyenne de 15,7 millions d’exemplaires comptabilisée pour la plus grande partie de T2 de 2023 jusqu’au T3 de 2024.
À la fin de mai, le Tribunal de commerce international des États-Unis a rendu une décision défavorable au recours du président américain à l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA) afin d’imposer les tarifs généralisés du « jour de la Libération » qui sanctionnaient presque tous les produits importés aux États-Unis. L’administration Trump en a appelé de cette décision et a pu continuer d’appliquer les droits de douane jusqu’à ce que le processus connaisse un dénouement. Même si la décision rendue à l’encontre du recours à l’IEEPA pour imposer ces droits de douane généralisés est maintenue, l’administration Trump a fait savoir qu’elle ferait appel à d’autres mesures pour imposer ces droits de douane. Même s’il y a aujourd’hui encore plus d’incertitude qui pèse sur les perspectives commerciales, les droits de douane américains imposés en vertu de l’article 232 de l’AEUMC ne faisaient pas partie de la décision rendue contre le recours à l’IEEPA et continuent de produire leurs effets. En outre, les États-Unis ont doublé à 50 % le 4 juin les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, ce qui fait souffler des vents contraires encore plus violents sur le secteur automobile nord-américain fortement intégré, compte tenu de la dépendance des États-Unis vis-à-vis de l’importation de ces métaux.
Selon nos prévisions pour les ventes d’automobiles aux États-Unis, nous nous attendons à ce que le rythme des ventes trimestrielles se ralentisse jusqu’à la fin de l’année, ce qui donnera des ventes de 16,0 millions d’exemplaires en 2025 et de 15,7 millions d’exemplaires en 2026.
VENTES MONDIALES D’AUTOMOBILES : DES HAUSSES GÉNÉRALISÉES EN AVRIL
Les ventes mondiales d’automobiles ont progressé de 1,5 % sur un mois (en données désaisonnalisées) en avril, grâce à leur vigueur généralisée à l’échelle régionale : au début de l’année, elles ont légèrement rebondi sans atteindre le sommet récent de février (graphique 3). En Europe de l’Ouest, les ventes d’automobiles ont gagné 3,1 % sur un mois (en données désaisonnalisées) pour atteindre le niveau désaisonnalisé le plus élevé depuis avril 2024. Dans le même temps, en Europe de l’Est, les ventes se sont envolées de 12,5 % sur un mois (en données désaisonnalisées); elles restent toutefois léthargiques, après avoir baissé pendant trois mois consécutifs. Dans l’Asie-Pacifique, les ventes d’automobiles ont décollé de 1,9 % sur un mois (en données désaisonnalisées), puisqu’elles ont progressé dans cinq des six pays couverts, même si elles n’ont augmenté que de 0,8 % en Chine. Dans le même temps, elles ont rebondi dans 5,8 % sur un mois (en données désaisonnalisées) en Amérique latine. D’après nos prévisions, les ventes mondiales de véhicules gagneront 1,6 % en 2025 et 0,9 % en 2026, et les risques pourraient peser plus lourdement et faire baisser les ventes en raison des droits de douane qui font souffler des vents contraires sur la croissance mondiale (graphique 4).
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