- L’IPC sous-jacent a été plus lent qu’escompté, en prévision de l’accélération des pressions…
- … ce qui explique que la réaction des marchés paraît un brin ridicule.
- IPC aux États‑Unis, évolution en % sur un mois // sur un an, en mars, en données désaisonnalisées
- Données réelles : -0,05 / 2,41
- Scotia : 0,1 / 2,5
- Consensus : 0,1 / 2,5
- Auparavant : 0,2 / 2,8
- IPC sous-jacent aux États-Unis, évolution en % sur un mois // sur un an, en mars, en données désaisonnalisées
- Données réelles : 0,06 / 2,81
- Scotia : 0,2 / 2,9
- Consensus : 0,3 / 3,0
- Auparavant : 0,2 / 3,1
Il y a peu à dire : il n’y a pas d’inflation dans l’économie américaine, et il ne semble pas non plus y en avoir à l’horizon. Pas la moindre palpitation. Aucune, Peter Navarro avait r… rais… ah non! Je ne peux pas m'y résoudre. La réaction initiale des marchés à l’IPC américain plus lent qu’escompté a consisté davantage à positionner la couverture, qui s’est ensuite inversée quand la réalité a de nouveau repris ses droits. L’économie américaine est toujours en situation de demande excédentaire et s’impose un retentissant choc tarifaire, malgré les mises au point temporaires apportées hier. De vives pressions inflationnistes pointent à l’horizon. Il faut aussi rappeler que nous avons connu des distorsions comme les effets de la météo, l’anticipation tarifaire et les incendies de Los Angeles.
Le graphique 1 fait état du brusque plongeon de l’IPC sous-jacent, qui a atteint son plus creux sur un mois depuis janvier 2021. Le graphique 2 indique que ce ralentissement a été essentiellement attribuable à l’IPC des services sous-jacent (hors énergie et logement), qui a plongé à son plus creux sur un mois depuis mai 2020. L’IPC des biens sous-jacent s’est lui aussi ralenti (graphique 3, dans la page suivante).
Le graphique 4 nous apprend que l’IPC sous-jacent a été anormalement anémique par rapport aux autres résultats en chiffres non désaisonnalisés de mars observés dans le passé, et le graphique 5 indique qu’il aurait été encore plus léthargique n’eut été l’un des facteurs de désaisonnalisation les plus forts jamais enregistrés. Nous invitons le lecteur à consulter les graphiques 6 à 25 pour prendre connaissance des constituantes et du tableau récapitulatif qui comprend d’autres détails et graphiques.
Il ne s’agit que d’un mois de ralentissement, après une séquence de flambées et en prévision d’une vague d’incidences.
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