- L’IPC de base s’est de nouveau emballé.
- Il en va de même de l’IPC analogue au baromètre privilégié de Jerome Powell.
- Selon ce baromètre, il faut s’attendre à une autre hausse de la Fed.
- Voici pourquoi les marchés ont livré une analyse différente.
- IPC de synthèse/de base aux États‑Unis, évolution en % sur un mois, en données désaisonnalisées, mars 2023 :
- Données réelles : 0,1/0,4
- Banque Scotia : 0,2/0,3
- Consensus : 0,2/0,4
- Auparavant : 0,4/0,5
Aux États‑Unis, l’inflation de base continue de flamber, et il n’y a pas de progrès satisfaisants dans la réalisation de la cible inflationniste de 2 % de la Fed. Pourquoi donc les marchés ont‑ils réagi ainsi, du moins jusqu’à maintenant?
Le rendement des bons du Trésor à 2 ans a d’abord plongé de 19 points de base environ, pour ensuite ramener sa baisse à 10 points de base. Les contrats à terme sur les titres boursiers du S&P ont d’abord culminé à 0,9 % de plus après la publication des données; ils ont toutefois maté cette hausse à environ la moitié de la remontée initiale. Le dollar a perdu près de 0,5 % d’après l’indice DXY.
Il se peut que les marchés se soient positionnés pour des chiffres encore plus explosifs de l’inflation de base que ceux qui ont été publiés; c’est pourquoi la clôture des positions hors base a basculé dans l’autre sens. Il se peut aussi que les opérateurs se soient à nouveau attardés sur les mauvais chiffres — comme ils l’avaient fait plus tôt cette année dans la lecture des résultats de la zone euro — en réagissant à une baisse surprise d’un cran de l’IPC de synthèse à 0,1 % sur un mois. Je crois que selon une troisième possibilité, les marchés s’intéressent toujours au baromètre sur un an selon lequel l’inflation de synthèse a perdu 1 point de pourcentage complet pour plonger à 5 %, même si le baromètre de l’inflation de base sur un an s’est relevé d’un cran, à 5,6 %. Qui sait? Les opérateurs ont peut‑être tapé « Que devrais‑je faire après l’IPC? » dans ChatGPT, et on leur a sans doute répondu d’acheter des bons du Trésor à 2 ans. Toujours est‑il qu’à mon avis, la réaction des marchés n’indique pas vraiment l’interprétation que livrera des chiffres le FOMC.
Essentiellement, l’IPC de base, sauf l’alimentation et l’énergie, a gagné 0,4 % sur un mois, ce qui donne, en chiffres annualisés, un rythme annualisé de 4,7 % sur un mois (graphique 1). La moyenne mobile sur trois mois s’établit aujourd’hui à 5,11 %, ce qui n’a pas bougé essentiellement par rapport à 5,17 % le mois précédent. Les pressions sous‑jacentes sur les cours restent plutôt fermes et nettement supérieures à la cible de 2 % de la Fed pour les dépenses de consommation des ménages.

C’est aussi ce que nous constatons dans l’IPC analogue au baromètre favori du président Jerome Powell, soit l’inflation de base des services pour les dépenses de consommation des ménages, en excluant le logement. Le quasi‑indice de l’IPC pour ce baromètre a gagné 3,6 % sur un mois en données désaisonnalisées et annualisées en mars. Il a bondi de 6,2 % en février, et il s’agit de la plus forte flambée depuis septembre. On a beau dire que l’indice s’est calmé, la moyenne mobile lissée sur 3 mois n’a reculé tendanciellement que de trois dixièmes à 4,4 % en rythme désaisonnalisé et annualisé. La tendance reste donc trop explosive pour que le FOMC soit à l’aise (graphique 2).

Les graphiques 3 et 4 font respectivement état de la répartition des variations de cours sur un mois par catégorie et des contributions pondérées dans l’ensemble de l’évolution de l’IPC. Les graphiques 5 et 6 en font autant pour les taux sur un an, qui sont plus portés par les effets de base, plutôt que par les pressions sur un mois, qui révèlent des signes plus récents de pressions inflationnistes à la limite.


Les graphiques 7 à 13 donnent la répartition de certains éléments du panier.


Le tableau complémentaire donne une répartition enrichie du panier; il comprend des micrographiques et les baromètres des écarts, selon la note z, par rapport aux moyennes rétrospectives.
Dans l’ensemble, l’inflation fondamentale selon l’IPC et les salaires non agricoles sont fermes, et il se pourrait qu’il y ait assez d’éléments justificatifs, dans la décision du 3 mai, de se prononcer en faveur d’une hausse de +25 points de base. Il faudra attendre le PIB du T1 le 27 avril et l’inflation de base des dépenses de consommation des ménages le 28 avril.



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