C’est au consommateur que l’on doit la forte progression des ventes en septembre.
Les ventes continuent de culminer au-delà des niveaux prépandémiques.
Seule une minorité de sous-secteurs ne s’est pas encore complètement rétablie.
La solide croissance du T3 laisse entrevoir un gain au T4.
Ventes au détail au Canada, évolution en % sur un an, données de synthèse/sauf les voitures, septembre 2020, en données désaisonnalisées :
Données réelles : 1,1/1,0
Banque Scotia : 0,0/-0,1
Consensus : 0,2/0,0
Auparavant : 0,5/0,5 (données révisées par rapport à 0,4/0,5)
Prévisions d’octobre pour les ventes de synthèse : « relativement inchangées ».
Pour septembre, les ventes au détail ont été largement au rendez-vous de toutes les attentes. Ces attentes ont été essentiellement déterminées par les prévisions publiées par Statistique Canada le 21 octobre 2020 en déclarant que les ventes étaient « relativement inchangées ». Les ventes ont plutôt bondi de 1,1 % dans l’ensemble et de 1,0 % en excluant les voitures. Malgré ces prévisions, les données publiées ce matin mettent en lumière les périls d’avancer des prévisions fondées sur des données préliminaires limitées et qui peuvent être complètement faussées.
Le graphique 1 indique que les ventes en dollars et en volume continuent de progresser nettement au-delà des niveaux prépandémiques. Il est toujours possible que cette progression représente un regain temporaire de la demande pentifiée dans la foulée de la baisse à la fin de l’hiver et au début du printemps.
Selon les prévisions pour octobre, les ventes ont été à nouveau « relativement inchangées », alors que nous savons à quel point elles ont évolué en septembre. Cette prévision se fonde sur un taux partiel de réponse de 50 % à l’enquête; or, nous ne connaissons pas la répartition pondérée des réponses.
Le gain des ventes en septembre a été entièrement porté par la hausse des volumes, puisque les prix n’ont pas bougé.
Au T3 par rapport au T2, les volumes des ventes au détail ont crû de 118 % en rythme annualisé. Cette croissance s’inscrit dans la foulée d’une baisse de 42 % au T2. Si l’on s’en remet uniquement à la moyenne du T3 et à l’effet de l’acquis de septembre, le T4 inscrit une croissance de l’ordre de 4 % des volumes de ventes comme acquis avant même que soient publiées les données réelles du T4. Veuillez consulter le graphique 2.
Le graphique 3 indique que l’inégalité de la reprise dans le secteur du commerce de détail continue de s’amoindrir. La plupart des secteurs inscrivent une progression supérieure à leurs volumes de vente avant le début de la pandémie. Les grandes exceptions sont les stations d’essence (baisse des prix de l’essence et moindre achalandage automobile) et les vêtements (à cause de toutes ces journées de télétravail en pyjama).
Les graphiques 4 et 5 font état de la répartition pondérée des ventes en volume et en dollars, en indiquant dans quelle mesure les différents types de dépenses ont participé à l’ensemble de la croissance des ventes, après avoir tenu compte de leur part dans les totaux. Les voitures et les pièces détachées ont apporté la plus grande contribution; les différentes catégories ont toutefois participé à l’effort collectif.
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