La transition vers l’énergie propre devient urgente alors que les ouragans, les inondations et les immenses feux de forêt détruisent des communautés et des ressources naturelles et ont des conséquences désastreuses sur les économies du monde entier. Mais AES Corp., société du secteur de l’électricité dont le siège est établi à Arlington, en Virginie, est avant-gardiste et fournit de l’énergie propre depuis quelques décennies.
« Nous pensons que nous devons être les catalyseurs d’un monde meilleur, explique Oscar Batres, trésorier de AES pour le Mexique, l'Amérique centrale et les Antilles. Les changements climatiques sont bien réels et nous devons agir pour créer des solutions permanentes. »
Sur son site Web, AES indique qu’elle s’engage à atteindre la carboneutralité d’ici 2050 pour tous ses projets, ainsi que ceux qui sont associés à l’utilisation de ses produits énergétiques. « Aujourd’hui, l’électricité carboneutre représente environ 7 % de la demande mondiale d’énergie primaire. Nous estimons qu’en 2050, ce chiffre sera plus près des 90 %, puisque l’électricité provenant de ressources renouvelables deviendra la principale source d’énergie pour pratiquement toutes les activités » explique AES.
Cet objectif cadre parfaitement avec la Stratégie de lutte contre les changements climatiques de la Banque Scotia, où la Banque mobilisera 100 milliards de dollars d’ici 2025 pour réduire les effets des changements climatiques par l’entremise de prêts, d’investissements, de financements et de services-conseils, ainsi que pour décarboniser ses propres activités.
Depuis une dizaine d’années, la Banque Scotia soutient AES dans chaque pays des Amériques où elles sont toutes deux présentes, souligne Marc Chouchani, directeur général et chef, Électricité et Infrastructures, Amérique latine et Antilles, à la Banque Scotia. « Nous avons des visions très complémentaires sur la façon d’aborder le secteur et, pour la suite des choses, sur la réduction des émissions de carbone, sur les investissements dans l’énergie renouvelable et le développement durable. »
Dans leur entente la plus récente conclue en juin dernier, AES Dominicana et la Banque Scotia ont conclu un accord de financement de 36 millions de dollars sur cinq ans, pour la construction d’une centrale photovoltaïque (PV) en République dominicaine. La centrale solaire Santanasol, la deuxième d’AES sur l’île, devrait générer 50 mégawatts (MW) d’électricité et réduire les émissions de CO2 d’environ 90 000 tonnes par année. La première centrale, Bayasol, doit devenir fonctionnelle d’ici quelques mois et produire jusqu’à 50 MW pour le réseau électrique national, tout en réduisant les émissions de CO2 de 81 000 tonnes par année.
« Lorsque ces deux centrales seront opérationnelles, soit dans 12 à 18 mois, c’est une réduction de 160 000 tonnes de CO2 par année », fait remarquer M. Batres, qui souligne au passage que si l’on tient compte de la production de gaz naturel liquéfié (GNL), la réduction des émissions de CO2 serait plutôt de 1,1 million de tonnes et représente des économies d’environ 300 millions de dollars US par année.
« Le réseau électrique accuse un peu de retard, et c’est normal dans les pays en développement. En fin de compte, l’important, c’est d’avoir une source d’électricité fiable efficace et abordable pour répondre à la demande de base, à compléter par des ressources renouvelables », explique M. Batres.
C’est là où le GNL entre en jeu. Généralement, on répond à la demande de base, c’est-à-dire la demande minimale d’électricité dans le réseau pendant une période donnée, par les centrales énergiques les plus rentables qui peuvent fonctionner continuellement avec un taux élevé de fiabilité dans la région, ce qui peut comprendre le charbon, le mazout lourd, l’énergie nucléaire et le gaz naturel. Depuis 25 ans, AES participe à la production d’électricité en République dominicaine principalement en utilisant du GNL, ce qui contribue à réduire la consommation de mazout. AES s’attend à ce que le réseau électrique du pays fonctionne à 70 % au gaz naturel dans le courant de l’année prochaine.
« Nous pensons que, pour une île, il est important de compter sur diverses sources d’énergie pour assurer la stabilité et la fiabilité de l’approvisionnement électrique de tout le pays. Dans le cas des énergies renouvelables, la fiabilité est un défi, car on est dépendant du soleil et du vent », rappelle M. Batres.
La République dominicaine délaisse les sources d’énergie plus polluantes, comme le charbon, le mazout lourd et le diesel, au profit du GNL, et AES compte deux des plus importantes centrales de base de GNL, explique M. Chouchani. « Ce sont des énergies fossiles bien sûr, mais c’est une composante importante de la transition vers un marché de l’énergie plus renouvelable. L’évolution vers l’énergie solaire et d’autres énergies renouvelables s’inscrit dans ce processus. »
AES affirme que son approche sur trois fronts (énergie renouvelable, GNL et accroissement de la capacité de stockage) aidera la République dominicaine, qui est l’un des pays signataires de l’accord de Paris, à atteindre ses objectifs de développement durable, soit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % d’ici 2030 comparativement à ses niveaux de 2010. Au cours des deux prochaines années, AES prévoit installer plus de 300 MW de source d’énergie renouvelable tout en haussant le stockage dans des batteries afin de compléter sa capacité GNL, et ainsi assurer stabiliser la fréquence et la fiabilité.
AES ne fait pas que développer des sources d’énergie renouvelable en République dominicaine, selon M. Batres. La société a des projets d’énergie renouvelable de 1,2 GW pour le Mexique, l’Amérique centrale et les Antilles, dont 538 MW ont été construits ou acquis ces quatre dernières années. « Nous cherchons activement à élargir notre empreinte renouvelable dans la région, conformément à notre mandat international, explique-t-il. AES s’attend à ce que d’ici 2050, son portefeuille d’énergie renouvelable à l’échelle mondiale soit cinq fois plus important qu’aujourd’hui. »
« Dans chaque pays, les initiatives de développement durable ont une dynamique et une progression qui leur sont propres. Qu’il s’agisse d’hydroélectricité, d’énergie éolienne ou d’énergie solaire, nous travaillons avec AES pour être son partenaire financier afin de l'aider à atteindre ses objectifs en matière de développement durable », a conclu M. Chouchani.