Rebekah Young est la première chef, Inclusion et résilience économiques de la Banque Scotia. Son mandat? Présenter, en exerçant un leadership éclairé, la manière dont la croissance économique inclusive peut engendrer des économies plus fortes, plus durables et plus souples, et ainsi contribuer au mieux-être global.
Dans le cadre de ce poste, Rebekah Young affrontera certaines des questions propres à notre époque (changements climatiques, transformation technologique, tourmente économique, structure démographique de la population active, etc.) en considérant non seulement les incertitudes macroéconomiques générales, mais aussi les faiblesses sectorielles, voire domestiques, pouvant entraver le chemin vers la prospérité.
« Nous avons deux priorités », déclare-t-elle. « La première est de promouvoir l’idée d’inclusion et de l’implanter dans les principes économiques. Comment s’assurer que chacun puisse participer non seulement aux gains de l’activité économique – une prospérité partagée –, mais également contribuer et donner forme à la création de cette même prospérité? »
« La deuxième priorité, la résilience, consiste à s’adapter aux changements rapides que connaît l’économie mondiale, principalement aux changements climatiques, mais aussi à tout ce qui a trait à la technologie et à la productivité; le tout sur un fond d’importants changements démographiques. Quelles modifications apporter aux politiques et quel paradigme économique adopter pour s’assurer de tirer profit de ces tendances en constante évolution et de ne laisser personne derrière? »
Pour Rebekah Young, l’inflation illustre bien la manière d’envisager les choses différemment de ce que l’économie traditionnelle ferait. Le taux d’inflation de synthèse représente le type d’indicateur généralement surveillé par les macroéconomistes, mais il ne dit pourtant pas tout des retombées de l’inflation.
« Nous savons ce qu’est l’inflation de synthèse, mais il s’agit d’un aspect fallacieux, parce que les ménages canadiens n’en perçoivent pas les effets de la même manière », explique-t-elle. « Les ménages à faibles revenus dépensent plus de la moitié de leur revenu disponible en biens de première nécessité, comme l’essence et la nourriture. Ils ne peuvent pas économiser sur ces choses-là, et les répercussions sont donc plus tangibles. Quelles sont alors les conséquences de l’inflation chronique, envisagée de manière ventilée, et quelles sont les éventuelles implications sur le plan des politiques? »
Prenons aussi l’exemple des personnes handicapées. Six millions de Canadiens ont déclaré souffrir d’un handicap lors du dernier recensement. Si la majorité avait un emploi, deux personnes sur cinq – soit plus de 600 000 individus en âge de travailler – ne parvenaient pas à trouver un travail.
« Économiquement parlant, c’est énorme. À l’échelle du ménage, les conséquences peuvent être encore plus importantes. L’adoption d’une perspective inclusive est holistique n’est pas seulement la bonne chose à faire, même s’il y a évidemment beaucoup d’arguments moraux et éthiques en faveur de l’inclusion. Mais nous voulons aussi essayer de souligner les arguments économiques, parce qu’ils pourraient accélérer les changements positifs. »
« Ce poste offre davantage de marge de manœuvre pour rendre les choses plus tangibles; pour examiner les retombées sur les Canadiens; et pour réfléchir à la meilleure manière d’exploiter les forces du marché afin d’obtenir des résultats en accord avec nos valeurs en tant que société, et à nos rôles respectifs pour y parvenir. »
Jean-François Perrault, économiste en chef de la Banque Scotia, a déclaré que le temps de créer ce poste était venu, vu les importantes perturbations que subissent de nombreux secteurs différents.
« La pandémie a mis en évidence le fait qu’en nous concentrant sur les retombées macroéconomiques globales, nous passons à côté de toute une série de faiblesses dans notre société. Nous devons mieux les comprendre et les affronter si nous voulons nous montrer à la hauteur du potentiel économique de notre pays », a déclaré Jean-François Perrault.
« De plus, la transition verte, qui est en cours et s’accélère, entraînera probablement la plus grande transformation économique de l’histoire économique récente du Canada. Nous nous devons d’apporter une contribution importante et tangible au dialogue qui entoure cette transformation. »
« Rebekah abordera les questions liées aux changements climatiques, à l’inclusion financière, à la diversité et aux inégalités d’un point de vue économique, dans le cadre de nos efforts pour influencer la manière dont les Canadiens et les décideurs envisagent les politiques permettant d’affronter ces problèmes. »
« Les engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) de la Banque Scotia concernent les domaines dans lesquels la Banque peut générer les retombées positives les plus importantes, non seulement par ses actions et avec ses clients, mais aussi pour le monde qui nous entoure », a expliqué Meigan Terry, première vice-présidente et chef, Impact social, Durabilité et Communications.
« Le nouveau poste de Rebekah nous permettra d’entreprendre encore davantage d’actions notables pour affronter les questions sociales, environnementales et économiques, tout en assurant le succès de la Banque », a déclaré Meigan Terry. « Par la recherche, la collaboration et les discussions sur les politiques publiques, nous pouvons jouer un rôle important dans l’établissement d’une transition juste, le soutien de la résilience économique des collectivités où nous sommes présents et la préparation de nos marchés pour l’avenir de tous. »
Rebekah Young s’est jointe à la Banque Scotia en 2019 et occupait le poste de directrice, Politiques économiques provinciales et fiscales. À ce titre, elle dirigeait les travaux de l’équipe des Études économique à l’égard des prévisions économiques et budgétaires provinciales et fédérales, des enjeux des politiques d’intérêt public et du secteur mondial de l’automobile. Avant cela, elle a occupé des postes de direction au sein du ministère des Finances, du Fonds monétaire international et du World Business Council for Sustainable Development.
Elle est titulaire d’un baccalauréat ès arts en génie chimique de l’Université McGill, d’une maîtrise ès sciences en politique environnementale de la London School of Economics à Londres et d’un MBA de l’INSEAD en France et à Singapour.