Sean McGuckin - 3 avril 2012
Allocution de Sean McGuckin
Vice-président à la direction et chef des affaires financières
de la Banque Scotia
Prononcée à l'occasion de l'Assemblée annuelle
des actionnaires de la Banque Scotia
à Saskatoon (Saskatchewan)
Le 3 avril 2012
Seul le texte prononcé fait foi.
Merci, Monsieur le Président, et bonjour tout le monde.
Je suis très heureux d’être des vôtres à Saskatoon aujourd’hui et de pouvoir vous présenter nos résultats financiers de l’exercice 2011.
Avant de commencer, j’aimerais attirer votre attention sur la diapositive no 2 de cette présentation, qui contient la mise en garde au sujet des énoncés prospectifs de la Banque Scotia.
En 2011, nous avons observé une volatilité et une incertitude persistantes dans le monde. Les inquiétudes liées aux dettes souveraines ont notamment pesé sur une économie mondiale déjà fragile, qui se remet encore de la dernière crise.
Nous sommes néanmoins heureux d’annoncer que la Banque Scotia a continué de dégager une rentabilité et une croissance durables en 2011, et ce, malgré le contexte macroéconomique difficile.
Dans l’ensemble, la Banque Scotia a connu une excellente année, ayant enregistré des résultats records et atteint ou dépassé tous ses objectifs financiers.
La Banque Scotia a encore une fois dégagé des bénéfices records en 2011 : son bénéfice net s’élève à près de 5,3 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 21 % par rapport à l’exercice précédent.
Le bénéfice par action s’est établi à 4,62 $, en hausse de 18 % par rapport à l’exercice 2010.
Nos résultats s’expliquent par des revenus records. Les revenus ont ainsi augmenté de 11 %, à près de 17,6 milliards de dollars en 2011.
Nous continuons de produire des revenus durables et diversifiés d’excellente qualité.
Le rendement des capitaux propres (RCP) est demeuré solide en 2011, à 18,8 %, ce qui représente une hausse par rapport aux 18,3 % enregistrés pendant l’exercice précédent.
À noter que notre performance en matière de crédit a été – et demeure – très robuste. Les provisions pour pertes sur prêts ont diminué de 16 % en glissement annuel et tous nos portefeuilles de crédit sont productifs.
Vers la fin de l'exercice, nous avons annoncé une restructuration qui s'est traduite par la création d'un quatrième secteur d'activité, Gestion de patrimoine mondiale, qui regroupe nos activités de gestion de patrimoine et d'assurance à l'échelle mondiale.
Un niveau élevé de capitaux autogénérés et l’émission d’actions visant à soutenir des acquisitions ont permis de renforcer nos ratios de capital. Nous continuons de bénéficier d’un capital de qualité supérieure et d’un excellent ratio du capital de catégorie 1.
Malgré les difficultés macroéconomiques, tous nos secteurs d’activité ont contribué aux résultats records, dont je vais maintenant parler.
Le Réseau canadien a connu une autre année record, l’ensemble des secteurs affichant de solides rendements. Le bénéfice net s’est établi à près de 1,9 milliard de dollars en 2011, soit une augmentation de 5 % par rapport à celui de 2010.
Le total des revenus a augmenté en raison surtout de la croissance des autres revenus, qui se sont appréciés de 4 % du fait de la hausse des revenus liés aux cartes et des frais d’opération dans le secteur des services aux particuliers. La croissance des autres revenus est durable et repose sur les clients. On constate également une solide croissance de l'actif, bien que celle-ci ait été modestement atténuée par un rétrécissement de la marge.
En 2011, les provisions pour pertes sur prêts ont diminué de 115 millions de dollars par rapport à 2010.
Les frais ont augmenté de 3 % en raison de la hausse des investissements dans les initiatives axées sur la croissance, de l’augmentation des coûts liés à la rémunération et aux avantages sociaux et de l’incidence de la taxe de vente harmonisée sur l’année entière.
EEn ce qui concerne l’orientation stratégique, le Réseau canadien continue d’accroître sa part des dépôts de base des clients, de développer les activités liées aux paiements et d’étendre les activités de gestion de patrimoine et d’assurance au Canada en collaboration avec la Gestion de patrimoine mondiale.
Les Opérations internationales ont dégagé un bénéfice net de presque 1,5 milliard de dollars, ce qui représente une hausse de 28 % par rapport à l’exercice précédent.
L’apport favorable des acquisitions, la solide croissance des revenus sous-jacents et la diminution des pertes sur prêts ont plus que contrebalancé l’effet défavorable de la hausse du dollar canadien.
En 2011, nous avons continué d’accroître notre présence internationale sur des marchés ciblés. Nous avons ainsi intensifié notre présence en Amérique latine grâce à des acquisitions en Uruguay, au Chili et au Brésil.
Jusqu’ici en 2012, nous avons pris de l’expansion en Colombie grâce à l’acquisition d’une participation de 51 % dans Banco Colpatria. Nous avons aussi annoncé nos projets visant à accroître notre présence en Chine grâce à l’acquisition d’une participation de 19,99 % dans Bank of Guangzhou, qui devrait se conclure plus tard cette année.
Nous avons de nouveau été récompensés pour notre engagement envers l’excellence et pour la satisfaction et la fidélité de notre clientèle. Par exemple, nous avons été nommés meilleure banque en ligne pour les particuliers dans 20 pays des Antilles par la revue Global Finance pour la deuxième année d’affilée.
Dans l’ensemble, ces résultats montrent que les Opérations internationales tirent parti de leur diversification mondiale, en particulier en Amérique latine.
Nous restons convaincus de pouvoir miser sur la croissance interne des activités et sur des acquisitions ciblées visant à compléter notre présence internationale. Malgré l’incertitude économique actuelle à l’échelle de la planète, nous sommes enthousiasmés par les perspectives de croissance inhérentes à notre présence internationale.
La Gestion de patrimoine mondiale a dégagé un bénéfice net de 1,2 milliard de dollars en 2011, ou de 958 millions de dollars compte non tenu des gains liés à l’acquisition de Patrimoine Dundee. Ces résultats reflètent le solide rendement des activités de gestion de patrimoine et d’assurance.
En 2011, nous avons procédé à l’acquisition de Patrimoine Dundee, ajout important à la Gestion de patrimoine mondiale qui fait de la Banque Scotia le deuxième fournisseur bancaire de fonds communs de placement au Canada. Nous continuons de nous concentrer sur la production de synergies de coûts et de revenus, et l’intégration se passe bien.
Nous avons aussi bouclé une étape décisive en 2011 en franchissant le cap des 100 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
La Gestion de patrimoine mondiale s’attend à continuer de miser avec succès sur le réseau de distribution mondial de la Banque et de travailler en étroite collaboration avec le Réseau canadien, les Opérations internationales et les Services bancaires et marchés mondiaux en vue de bénéficier de mises en contact et de ventes parallèles additionnelles.
Nos Services bancaires et marchés mondiaux, auparavant Scotia Capitaux, ont dégagé un bénéfice de 1,2 milliard de dollars en 2011. Le nouveau nom de notre secteur des services de gros reflète la forte reconnaissance de la solvabilité de la Banque Scotia par les clients et leur confiance dans nos services. Notre nouveau nom cadre bien avec notre reconnaissance au Canada, mais aussi particulièrement bien avec nos activités internationales, et continuera à soutenir nos produits et services qui reposent sur des relations.
Nos résultats de 2011 ont souffert de la conjoncture difficile, au deuxième semestre surtout, ce qui a pesé sur les revenus.
Le total des revenus a diminué de 7 % par rapport à 2010, reflétant cette conjoncture difficile, en particulier dans le secteur des titres à revenu fixe mondiaux, au sein des Marchés des capitaux mondiaux. La division Services mondiaux grandes entreprises et banque d'investissement a déclaré des revenus en hausse en 2011 en raison de la croissance des revenus associés aux services de banque d’investissement et aux prêts au Canada.
Les frais ont augmenté en 2011 en raison de la hausse des coûts associés à la rémunération et à d’autres initiatives de croissance des affaires.
Ces difficultés ont été en partie contrebalancées par des provisions pour pertes sur prêts qui sont restées stables à 29 millions de dollars, alors qu’une reprise nette de 43 millions de dollars a été enregistrée en 2010.
Les Services bancaires et marchés mondiaux ont remporté de nombreux prix en 2011, tant au Canada qu’à l’étranger. Ces prix soulignent la diversité et l’étendue de nos produits, services et marchés et prouvent le succès avec lequel nous menons à bien notre stratégie.
En 2012, les fluctuations boursières devraient persister en raison de l’incertitude à l’échelle mondiale, mais la plateforme diversifiée des Services bancaires et marchés mondiaux devrait continuer d’atténuer leur incidence. Nous avons essentiellement mené à bien nos initiatives de croissance stratégique, et les Services bancaires et marchés mondiaux se concentrent sur l’élargissement efficace de leur présence à l’échelle mondiale.
Voici maintenant nos résultats pour le premier trimestre de 2012.
En 2012, les banques canadiennes ont adopté les Normes internationales d’information financière, aussi appelées IFRS. Le passage aux IFRS n’a pas eu d’incidence significative sur les résultats du premier trimestre. Nous avons également retraité les montants comparatifs de l’exercice précédent pour IFRS et l’incidence sur les résultats de l’exercice 2011 n’a pas été non plus significative.
Nous avons connu un excellent premier trimestre, notre bénéfice net ayant atteint 1,4 milliard de dollars, ce qui représente une hausse de 15 % par rapport à la même période l’an dernier.
Le bénéfice par action du trimestre s’est établi à 1,20 $, soit 11 % de plus que l’an dernier. Cela comprend un gain de 8 cents par action tiré de la vente d’un bien immobilier à Calgary.
Le rendement des capitaux propres est demeuré solide à 19,8 %.
Notre excellent ratio de productivité est resté stable à 53,5 %, et nous continuons de gérer nos frais très prudemment.
La solidité de ces résultats nous a permis d’augmenter le dividende trimestriel de 6 % pour le porter à 55 cents par action ordinaire.
Cette diapositive illustre la répartition de notre bénéfice par secteur d’activité pour le premier trimestre.
Cette diversification est un élément clé de notre stratégie. Nous nous sommes également diversifiés dans chaque secteur d’activité en élargissant notre offre de produits et de services et en pénétrant de nouvelles régions géographiques. Au fil des ans, notre stratégie de diversification a été payante pour la Banque, et nous continuerons de miser sur cette stratégie à l’avenir.
Notre objectif à moyen terme est de tirer 20 à 30 % de notre bénéfice consolidé de chaque secteur d’activité. Du point de vue de la composition des activités, nous nous attendons à ce qu’environ 75 % du bénéfice proviennent des services aux particuliers et aux entreprises et de la gestion de patrimoine, et les 25 % restants, des activités de gros. Sur le plan géographique, nous prévoyons également générer la moitié de notre bénéfice au Canada et le reste à l’étranger.
La diapositive suivante montre que le ratio des capitaux propres corporels attribuables aux actionnaires ordinaires et le ratio du capital de catégorie 1 demeuraient solides, à 8,5 % et 11,4 % respectivement, à la fin du premier trimestre de 2012.
Nos ratios de capital demeurent bien supérieurs aux minimums exigés par la réglementation et solides selon les normes internationales.
Nous continuerons de gérer prudemment le capital pour soutenir nos initiatives de croissance interne, réaliser des acquisitions ciblées, nous adapter à l’évolution de la réglementation et maintenir les versements de dividendes.
Le graphique suivant montre le cours de l’action de la Banque Scotia par rapport à l’indice composé TSX et à l’indice de la finance TSX.
Nous sommes très fiers de dégager de solides rendements pour nos actionnaires.
En comparant le rendement global pour l’actionnaire de la Banque Scotia à ceux de ses homologues, on constate que notre rendement à long terme est supérieur.
Nous sommes particulièrement satisfaits de la constance de notre rendement supérieur. Sur presque chaque période – cinq ans, dix ans, quinze ans ou vingt ans –, nous offrons des rendements pour l’actionnaire qui se situent parmi les meilleurs du secteur.
En ce qui a trait aux perspectives 2012, elles demeurent assombries, à l’échelle mondiale, par la volatilité des marchés financiers, mais des possibilités d’affaires s’offrent à nous en raison de notre diversification.
Nous nous attendons à ce que la croissance interne de l’actif, conjuguée à des acquisitions ciblées, favorise la croissance des revenus neutralisée en partie par la diminution des marges.
Le contrôle des frais reste une force de la Banque et une priorité. Nous avons un ratio de productivité de premier plan et nous nous attendons à dégager un levier d’exploitation positif, tout en équilibrant des investissements ciblés dans de nouveaux produits et services.
La gestion des risques demeure une compétence fondamentale et une priorité, notamment en ce qui a trait à la gestion du risque lié au crédit et du risque lié au marché.
Malgré l’incertitude économique et le contexte difficile, nous sommes optimistes au sujet des perspectives de la Banque pour le reste de 2012.
Grâce à un excellent début d’année, la Banque Scotia est bien placée pour atteindre les objectifs financiers que nous nous sommes donnés cette année :
- Croissance du bénéfice par action de 5 à 10 %.
- Rendement des capitaux propres de 15 à 18 %.
- Ratio de productivité inférieur à 58 %.
- Maintien de ratios de capital solides.
Merci. Et maintenant, j’aimerais laisser la parole au président et chef de la direction. Mesdames et Messieurs, accueillons Rick Waugh.