Rick Waugh - 5 avril 2011
Les défis et les possibilités de la «nouvelle normalité»
Allocution prononcée par
Richard E. Waugh
Président et chef de la direction
Banque Scotia
À l'occasion de la 179e assemblée annuelle des actionnaires
Halifax, Nouvelle-Écosse
le 5 avril 2011
«La Banque Scotia est bien préparée pour relever les défis qui se présenteront, mais surtout prête à saisir l'unique éventail d'occasions qui s'offrent à elle dès maintenant.»
Seul le texte prononcé fait foi
Mesdames et Messieurs, bonjour.
Je suis ravi de tenir à nouveau notre Assemblée générale annuelle à Halifax, qui a vu naître il y a 179 ans la Banque Scotia, où nous sommes profondément enracinés et demeurons une entreprise florissante au service de la population de la Nouvelle-Écosse.
Notre Banque a été la première banque à charte en Nouvelle-Écosse et son succès repose en grande partie sur l'assise solide qu'elle a établie dans cette province - tout d'abord à Halifax, puis à Windsor, Pictou, Yarmouth, Annapolis et Liverpool.
Aujourd'hui, la Banque Scotia est présente dans plus de cinquante pays et compte plus de 71 000 employés, mais ses racines sont indéniablement en Nouvelle-Écosse - la seule région où la Banque a exercé des activités durant ses 48 premières années.
Notre riche histoire et nos solides valeurs, qu'illustrent le chardon, la licorne et la croix de saint André sur notre blason, sont profondément enchâssées dans le fier héritage que nous partageons avec la province de la Nouvelle-Écosse.
La dernière année en fut encore une de succès pour la Banque Scotia - en fait, la meilleure de notre histoire en 179 ans. Nous avons annoncé un bénéfice net record et des résultats à la hauteur de ce que nos actionnaires attendent désormais de nous.
Mais au-delà de nos résultats financiers, nous avons posé de nombreux jalons à caractère non financier en ce qui concerne notre clientèle, nos employés et les communautés où nous sommes présents.
Comme toujours, notre réussite n'aurait pas été possible sans nos employés. Je tiens par conséquent à remercier tous les membres de notre équipe au Canada et à travers le monde pour leur engagement à l'égard de la Banque Scotia, et l'impulsion qu'ils ont su donner à nos solides résultats.
Je désire remercier les administrateurs, dont les conseils et l'engagement à veiller fidèlement sur la Banque Scotia ont encore une fois été au cœur de nos résultats remarquables en 2010.
Au nom de la Banque Scotia, j'aimerais aussi exprimer ma profonde gratitude à nos clients et à nos actionnaires, pour leur fidélité et la confiance qu'ils accordent à la Banque.
Nous continuerons à travailler fort pour mériter votre confiance, pour satisfaire aux besoins de nos clients et de nos collectivités, et à faire fond sur les excellents résultats et la croissance rentable et durable que nous avons dégagés.
Mon allocution porte aujourd'hui sur deux points : en premier lieu, les défis auxquels doivent faire face la Banque Scotia et les autres institutions financières, alors que la nouvelle réglementation change le paysage financier mondial; et en second lieu, les possibilités offertes par la robustesse, la culture d'entreprise bien ancrée et la position unique de la Banque Scotia, qui nous ont amenés à faire d'importants changements à notre organisation.
Permettez-moi de commencer par la nouvelle réglementation des systèmes financiers, qui reste un grand facteur d'incertitude pour la croissance mondiale, les marchés financiers et les institutions financières.
Les décisions prises dans le cadre de ce processus important auront des répercussions sur l'économie mondiale pendant des années. Il est donc essentiel que les choses soient bien faites.
Il faut continuer à aller de l'avant pour empêcher une nouvelle crise, et ne pas chercher uniquement à se prémunir contre celle que l'on vient de traverser.
N'oublions pas que deux des aspects importants sur lesquels insiste la nouvelle réglementation - à savoir le capital et les liquidités - revêtent toute leur importance lorsque nous sommes au milieu de la tempête, mais que c'est la combinaison d'une saine gestion du risque et d'une bonne capitalisation qui permet d'éviter une crise en premier lieu.
La démarche que tous les participants doivent adopter pour raffermir le système financier mondial et prévenir de nouvelles crises consiste à assurer une rentabilité durable et robuste en prenant des risques faibles à modérés. La rentabilité durable fondée sur la gestion du risque fait en sorte que les banques n'auront jamais à utiliser leurs capitaux en cas de coup dur.
Cependant, je suis d'avis que la voie que nous suivons maintenant risque de mettre l'accent sur des exigences et des normes beaucoup trop prescriptives et dont la capacité à prévenir les crises n'a jamais été démontrée.
Les normes prescriptives, à l'instar de la «Ligne Maginot» un système de défense complexe élaboré avant la Seconde Guerre mondiale à partir des leçons tirées de la Grande Guerre, risquent de se révéler totalement inefficaces face à de nouveaux modes d'agression.
Le cadre réglementaire de Bâle III et d'autres réglementations, comme la loi Dodd-Frank, mis en place pour régir le secteur mondial de la finance sont particulièrement préoccupants.
Nombre de ces réglementations logent tous les acteurs à la même enseigne en imposant une série de règles passe-partout et contre-productives aux pays qui, comme le Canada, se sont dotés de solides modèles financier et commercial.
La réglementation mondiale des banques (accord de Bâle) n'a que très rarement permis d'éviter une crise bancaire. Elle n'a pas arrêté la crise récente des prêts hypothécaires à risque, ni aucune autre grande crise financière au cours des dernières décennies.
Il est peu probable que la prochaine crise ressemble à la dernière et, ce faisant, il est impossible de concevoir des règles pour tous les scénarios. C'est la raison pour laquelle nous devons insister sur l'établissement de principes solides concernant la saine surveillance et gestion du risque, et non sur des règles.
D'importantes questions demeurent sur la façon de créer un terrain de jeu équitable pour tous en coordonnant le processus à l'échelle mondiale et en veillant à ce que les autorités chargées de la réglementation agissent de façon cohérente.
Chaque pays appliquera les règles à sa manière, mais ceux qui ont été les plus durement frappés par la crise devront apporter des modifications plus énergiques et faire preuve de plus de vigilance.
Bien que nous adhérions aux exigences entourant le maintien d'une forte capitalisation, les niveaux élevés de capitaux et de liquidités désormais nécessaires, ainsi que les changements connexes de la définition des capitaux, risquent d'étouffer la croissance économique.
C'est l'une des principales raisons pour lesquelles les dirigeants du G-20 ont reporté l'application définitive des règles à 2018.
Comme institution financière, nous ne pouvons contrôler ce qui se passe dans le paysage réglementaire, pas plus que nous ne pouvons prédire les hauts et les bas de l'économie. Toutefois, nous pouvons nous y préparer en développant et en exerçant nos activités de manière à assurer la stabilité et la croissance à long terme.
La Banque Scotia en est un bel exemple. Nous appliquons un modèle commercial simple qui nous procure un bon équilibre et nous permet d'offrir d'excellents rendements à nos actionnaires, sur la base de risques acceptables.
Les longues années de prospérité de la Banque Scotia reposent sur sa formidable culture d'entreprise, qui imprègne toute l'organisation et guide chacune de nos décisions.
Les fondations de notre démarche et de notre culture, la force, l'intégrité et le service, ont été jetées ici, à Halifax, il y a 179 ans.
Il est primordial d'avoir une forte culture d'entreprise. À cet égard, nous sommes fiers de pouvoir nous distinguer sur le plan des meilleures pratiques liées à la gouvernance du conseil d'administration, aux pratiques en matière de rémunération, à la vérification, à la conformité et à la prudence en matière de risque et de gestion du risque.
Cette culture découle de notre conviction que la Banque Scotia a une responsabilité et un rôle déterminant à jouer en ce qui a trait à la croissance durable de l'économie, et ce, en proposant des produits, des services et des prêts à ses clients, ainsi que des carrières enrichissantes à ses employés. Mais pour ce faire, il est essentiel que nous sachions prendre de l'expansion et être rentable d'une manière durable et prudente, tout en acquittant des impôts appropriés.
Cela signifie également qu'il faut trouver l'équilibre avec une politique sérieuse en matière de risque - ce qui sous-tend la prise de risque appropriée et la capacité de mettre celle-ci à exécution dans l'ensemble de l'organisation.
C'est cela, être une entreprise citoyenne responsable, et c'est pour cette raison que nous gérons notre Banque dans l'intérêt de toutes les parties intéressées - nos clients, nos actionnaires, nos employés et nos collectivités - pour atteindre le juste équilibre.
C'est avec acharnement que nous avons bâti et développé notre culture d'entreprise pendant toutes ces décennies. Cette culture a évolué au fil des ans, mais elle a résisté à l'épreuve du temps et assuré la solidité et la stabilité de notre Banque au mépris des fluctuations de l'économie et des crises.
Durant la dernière crise, aucune réglementation ni règle ne nous interdisait de participer aux opérations sur prêts hypothécaires à risque, titres garantis par des créances, obligations à rendement élevé ou prêts à garanties réduites.
Nous avons consciemment choisi de ne pas le faire, ou de ne le faire que dans une très faible mesure, car nous n'étions pas à l'aise avec les risques inhérents.
Dans le même ordre d'idées, aucune règle ne nous a empêchés d'investir dans des dettes souveraines ou des banques européennes. En fait, les autorités chargées de la réglementation ont plutôt encouragé les investissements n'exigeant pas de capitaux importants à l'appui de ces titres.
La Banque Scotia a évité de s'exposer à des risques importants. Qui plus est, avant la crise, elle a pris des mesures précises pour atténuer ces risques sur plusieurs années. Nous avons orchestré des changements majeurs pour améliorer notre gestion du risque en accroissant notre diversification et en diluant notre concentration dans les secteurs à haut risque. Bien avant la crise, nous avons modifié notre orientation internationale et réinvesti dans des secteurs fortement diversifiés et présentant un potentiel de croissance élevé et un moindre risque - une décision qui s'est révélée judicieuse.
Il importe de préciser que nous avons abordé la crise avec des capitaux nettement au-dessus des exigences réglementaires et que nous les avons maintenus à un niveau élevé pendant la crise. Les dispositions de Bâle exigeaient 4 %, alors que le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) en exigeait 7 %. Nous avons choisi de nous maintenir bien au-dessus de 10 %, principalement avec des capitaux propres de première catégorie.
Le rendement des capitaux propres de la Banque Scotia devançait tout le secteur, que ce soit avant ou pendant la crise. Nous n'avons pas eu besoin de réunir des fonds pour faire contrepoids à de mauvaises créances ou pour verser des intérêts ou des dividendes, et nous n'avons assurément pas dû demander des subventions ou des fonds de secours au gouvernement.
Nous attribuons nos solides résultats du dernier cycle économique aux grandes priorités que nous avons établies, notamment nos stratégies efficaces en matière de capital, ainsi qu'à notre gestion du risque fortement axée sur la prudence, en visant le juste équilibre en matière de prise de risque.
La réussite d'une institution financière passe obligatoirement par une saine gestion du risque, ce qui concède à la Banque Scotia un avantage indéniable.
Comme je l'ai mentionné, en ce qui concerne le raffermissement du système financier, la réglementation à elle seule ne peut pas produire un changement tangible et durable. Elle doit plutôt favoriser et guider un changement d'attitude au sein du secteur en l'orientant vers un modèle de risque global, à l'échelle de l'entreprise, ancré dans des fondamentaux solides et étayé par une approche rigoureuse du risque.
À la Banque Scotia, l'approche en matière de gestion et de prise de risques est profondément enracinée dans notre culture et est intégrée à tous les niveaux de l'organisation, du sommet à la base, et constitue l'une de nos grandes forces. Nous appliquons un modèle commercial qui garantit l'obligation de rendre des comptes et la saine évaluation des risques. Nous disposons également de systèmes internes et externes de surveillance et de contrôle vigilants et indépendants.
Nous prenons la gestion du risque au sérieux. Notre approche du risque part du principe selon lequel chacun est un gestionnaire des risques à la Banque, y compris les membres du conseil et de la haute direction, lesquels veillent activement au respect de pratiques rigoureuses en matière de gouvernance du risque.
Notre cadre de gestion du risque est efficace et couvre l'ensemble de l'entreprise. Cette démarche centralisée nous permet de gérer nos vastes activités internationales et, au besoin, de les adapter grâce à des fonctions de contrôle hautement coordonnées.
Nous nous appliquons constamment à renforcer notre procédure de gestion du risque et à la faire évoluer afin qu'elle soit aussi solide que possible. Notre démarche a été efficace et nos résultats témoignent des vertus d'une saine gestion du risque.
Comme nos résultats des dernières années le démontrent, nous occupons une position dominante dans le secteur sur le plan de la rentabilité, de la gestion du risque et des capitaux, tant au Canada qu'à l'échelle mondiale.
La structure solide de nos capitaux nous a procuré une certaine protection en période d'incertitude, mais nous a également permis de poursuivre notre stratégie de croissance et de saisir les occasions qui se sont présentées.
L'année 2010 a été une année charnière pour notre Banque. Nous avons fait des investissements majeurs et très prometteurs dans l'avenir de notre organisation.
À la lueur des résultats obtenus, il serait facile de se reposer sur nos lauriers et d'attendre que le succès vienne à nous. Mais ce serait faire montre de témérité que de baisser la garde.
Pour saisir une possibilité de croissance à long terme qui se présentait à nous, nous avons plutôt fortement remanié notre organisation et notre équipe de la haute direction.
En effet, Gestion de patrimoine mondiale, notre quatrième division, est venue s'ajouter. Celle-ci résulte de la fusion des activités de gestion de patrimoine, d'assurance et de transactions bancaires mondiales
De plus, nous avons élargi le mandat de nos opérations de gros, c'est-à-dire de Scotia Capitaux, afin d'accroître notre présence sur les marchés émergents et le développement des produits à revenu fixe et du secteur de l'énergie dans les pays du G7.
En mai, nous inaugurerons à Londres une plateforme d'opérations boursières à la fine pointe de la technologie, dans les bureaux de notre nouveau siège européen.
Au sein de nos activités habituelles en lien avec les particuliers et les entreprises, lesquels sont les assises de la Banque au Canada, nous avons entrepris plusieurs initiatives visant à prendre le pouls du marché.
À l'étranger, en plus des acquisitions clés faites dans les marchés émergents, nous investissons dans le réseau de succursales, la technologie et le développement de nos talents.
Enfin, nos excellentes unités de soutien travaillent activement avec les quatre secteurs d'activité relativement à l'exécution de leurs nouveaux mandats prometteurs.
En cette période exceptionnelle pour le secteur financier mondial, la robustesse de notre situation financière, la diversité de notre présence internationale et la simplicité de notre modèle commercial nous offrent des possibilités considérables sur tous nos marchés. Notre réorganisation nous permet d'en tirer pleinement parti. Et nous avons déjà commencé.
Les résultats records que nous avons enregistrés au premier trimestre de 2011 démontrent que nous sommes sur la bonne voie.
La poursuite de notre succès dépend de la pleine collaboration de tous les membres de notre équipe - dans tous nos secteurs d'activité et dans tous les pays.
Nous avons mis en marche plusieurs processus très importants pour garantir cette collaboration et veiller à ce que nous soyons tous responsables de livrer des solutions et des services intégrés et uniformes à nos clients. Ainsi, nous avons amélioré notre tableau de bord équilibré - lequel sert à mesurer notre succès - afin qu'il tienne compte de nos efforts de collaboration, que ce soit à l'échelle de la Banque ou au niveau des joueurs clés de notre équipe.
De plus, nous avons créé des équipes de leaders dans chacun de nos principaux marchés afin de faciliter la collaboration.
La diversité, la compétence et le savoir-faire de notre équipe sont absolument formidables. En combinant nos forces et en travaillant de concert, plutôt qu'individuellement, nous décuplons nos capacités.
J'ai entièrement confiance dans notre équipe et suis persuadé que nous poursuivrons notre essor.
Nous continuerons à mettre l'accent sur notre stratégie de diversification par secteur d'activité, zone géographique et catégorie de risque, et nous sommes déterminés à œuvrer selon nos cinq priorités stratégiques, lesquelles sont clairement soulignées dans le Rapport annuel.
Pour conclure, lorsque nous voyons les défis que doivent relever les institutions financières, il n'y a pas de doute que la tâche est phénoménale. Mais ces défis cachent aussi de belles occasions.
Nous atteignons maintenant une étape critique de la réforme du secteur, où il s'agit de trouver le juste équilibre entre le risque et la réglementation ou, plus précisément, d'établir des pratiques internes de gestion du risque efficaces en s'appuyant sur une réglementation constructive et pertinente et sur la surveillance du conseil d'administration.
Il est essentiel que nous trouvions la bonne combinaison pour édifier un système financier solide et efficient, à la fois sûr et adapté aux défis de demain - mais également propice à la croissance économique.
Tandis que les responsables de la réglementation, les gouvernements et les institutions poursuivent leurs efforts à l'échelle mondiale, tous les participants doivent viser un objectif bien clair : veiller à ce que nos systèmes et nos établissements financiers soient menés prudemment et qu'ils concourent au bien-être économique de nos partenaires - tout en contribuant à l'économie et aux pays dans lesquels nous exerçons nos activités.
Pour prévenir une nouvelle crise, nous devons collectivement viser à consolider les piliers d'un système efficace - une gestion rigoureuse du risque et un financement assuré par des revenus viables, rentables en fonction d'un risque contrôlé - en complétant le tout par des vérifications indépendantes et des règles fondées sur l'expérience et les principes.
L'histoire démontre qu'aucune norme prescriptive ne peut remplacer une saine gestion et une gouvernance fondée sur des principes établis - ou encore l'obligation de rendre compte du conseil d'administration et des dirigeants à toutes les parties intéressées en ce qui a trait aux résultats.
À la Banque Scotia, nous comprenons cela, et le fait que nous persistions à générer de solides résultats s'explique par la réussite de notre modèle.
Comme toujours, dans les mois et les années à venir, nous continuerons à surveiller de près les développements en matière de réglementation et à gérer nos activités en conséquence, en ayant toujours en tête les intérêts de toutes les parties prenantes.
Les nouvelles initiatives annoncées cette année sont un investissement dans l'avenir, voire un avenir meilleur. Celles-ci misent sur l'excellence de notre feuille de route, l'avantage concurrentiel que représente notre solide et judicieuse culture d'entreprise en matière de gestion du risque et de contrôle des coûts et, surtout, le talent et le savoir-faire de notre équipe dans son ensemble.
Je suis confiant que la Banque Scotia est bien préparée pour relever les défis qui se présenteront, mais surtout prête à saisir l'unique éventail d'occasions qui s'offrent à elle dès maintenant.
Merci.