Luc Vanneste - 8 avril 2010
Allocution de Luc Vanneste
Vice-président à la direction et chef des affaires financières
de la Banque Scotia
Prononcée à l'occasion de l'Assemblée annuelle
des actionnaires de la Banque Scotia
à St-John's (Terre-Neuve-et-Labrador)
Le 8 avril 2010
Seul le texte prononcé fait foi.
Merci Monsieur le Président du conseil, et bonjour à vous tous.
Je suis très heureux d'être à Terre-Neuve aujourd'hui pour vous présenter nos résultats financiers de l'exercice 2009.
Avant de commencer, j'aimerais attirer votre attention sur la diapositive n° 2 de cette présentation, soit la mise en garde au sujet des énoncés prospectifs de la Banque Scotia.
L'économie mondiale s'est assurément ralentie en 2009, et nous n'avons pas été épargnés. Malgré cette conjoncture difficile, nous nous sommes très bien débrouillés. Nos résultats financiers de 2009 sont excellents, comme l'atteste notre bénéfice net de 3,5 milliards de dollars ou 3,31 $ l'action. Ces résultats s'expliquent par des revenus records, en hausse de 20 % par rapport à 2008.
Nous avons dégagé un solide rendement des capitaux propres de 16,7 %, ce qui traduit un niveau de rentabilité élevé et soutenu que très peu de banques au Canada, voire dans le monde, ont atteint.
Nous maintenons un ratio de productivité supérieur de 10 points de pourcentage à celui de nos homologues depuis plusieurs années. L'exercice 2009 ne fait pas exception avec un ratio de productivité de 53,7 % obtenu tout en investissant dans la croissance et les initiatives productives de revenu.
Chacun de nos trois secteurs d'activité a affiché un bénéfice record en 2009, en partie contrebalancé par une hausse des frais de financement et par des pertes de valeur sur titres.
Le risque de crédit continue d'être bien géré. Comme prévu, nos provisions pour pertes sur créances ont augmenté de 2008 à 2009 en raison de la conjoncture mondiale. Cependant, le rendement de nos portefeuilles de prêts est conforme aux attentes et meilleur qu'au cours des cycles économiques précédents.
La situation de notre capital demeure robuste. Une rentabilité élevée et de solides capitaux autogénérés nous permettent d'améliorer constamment notre bilan et nos ratios de capital.
Les capitaux propres attribuables à nos actionnaires ordinaires ont augmenté de 3 milliardsde dollars en 2009, ce qui est très gratifiant car nous n'avons fait aucune émission publique d'actions ordinaires, laquelle aurait dilué la participation de nos actionnaires.
Un capital robuste nous permet aussi de continuer à investir dans nos diverses activités et à verser régulièrement des dividendes à nos actionnaires.
Cette diapositive illustre la répartition de notre bénéfice par secteur d'activité. Depuis quelques années, la répartition a peu varié : 40 % du bénéfice net revenant au Réseau canadien, 30 % aux Opérations internationales et 30 % à Scotia Capitaux. Des activités diversifiées représentent un élément clé de notre stratégie.
Nous avons aussi opté pour la diversification au sein de chaque secteur d'activité, en élargissant notre gamme de produits et services et en pénétrant de nouvelles régions géographiques. Au fil des ans, notre stratégie de diversification a été payante pour la Banque et nous avons l'intention de la maintenir en place.
Le Réseau canadien a connu une année excellente, ayant dégagé un bénéfice net de 1,85 milliard de dollars, en hausse de 7 % par rapport à 2008, grâce à la forte croissance des volumes, à l'amélioration de la marge et au contrôle efficace des dépenses.
Nous nous réjouissons particulièrement de la forte croissance des prêts hypothécaires résidentiels, qui ont augmenté de 9 milliards de dollars par rapport à l'an dernier et dont la part du marché a grimpé de 18 points de base comparativement à celle de nos principaux concurrents. Les prêts personnels ont aussi progressé de 16 % d'un exercice sur l'autre.
Nous avons préservé la qualité très élevée de l'actif - le portefeuille de prêts aux particuliers au Canada est garanti à 92 % et le portefeuille hypothécaire est assuré à 53 %. Cela nous donne une assise très stable et prévisible pour continuer de développer nos activités.
Nous sommes heureux des honneurs que nous a valus la solide performance du Réseau canadien. Ainsi, les Fonds Scotia ont de nouveau obtenu des résultats exceptionnels en 2009, et nous avons été classés au premier rang par l'Institut des fonds d'investissement du Canada pour les ventes nettes globales de fonds communs.
Dans l'ensemble, le Réseau canadien a connu une performance robuste, dont témoigne un taux de croissance annuel composé de 13 % du bénéfice net entre 2006 et 2009. Nous comptons renouveler ces succès en 2010. Nous misons sur nos investissements passés et sommes bien placés pour profiter de la reprise économique.
Scotia Capitaux a dégagé un bénéfice de 1,5 milliard de dollars, en hausse de 84 % par rapport à 2008. Ce résultat exceptionnel s'explique par des revenus records. En 2009, les deux grandes plateformes, Services bancaires aux sociétés et services bancaires d'investissement mondiaux et Marchés des capitaux mondiaux, ont enregistré des résultats exceptionnels qui se sont traduits par un bénéfice net record.
Le revenu d'intérêts de Services bancaires aux sociétés et services bancaires d'investissement mondiaux a grimpé de 49 % grâce à la forte hausse des volumes d'actifs et des écarts de taux des portefeuilles sur tous les marchés du crédit.
Les revenus de transaction de Marchés des capitaux mondiaux ont fortement progressé dans la plupart des secteurs, grâce aux revenus sans précédent des divisions des titres à revenu fixe, des métaux précieux et des titres de capitaux propres.
Comme vous voyez, Scotia Capitaux a remporté de nombreux prix en 2009, tant au Canada qu'à l'étranger. Ces prix soulignent la diversité et l'étendue de notre éventail de produits, services et marchés et prouvent le succès avec lequel nous menons à bien notre stratégie.
Scotia Capitaux prévoit de bons résultats en 2010 grâce à l'accroissement de sa clientèle dans des secteurs clés tels que le pétrole et le gaz, les mines, et l'énergie. Par ailleurs, Scotia Capitaux accentuera son effort pour améliorer sa part des marchés émergents et proposer ses produits dans de nouvelles régions géographiques, notamment des titres à revenu fixe à Londres et à New York.
Le bénéfice des Opérations internationales a atteint 1,3 milliard de dollars, en hausse de 11 % par rapport à 2008. Ce résultat record confirme la validité de notre stratégie d'investissement dans les marchés à fort potentiel, stratégie qui privilégie la diversification des produits, des secteurs et des régions géographiques.
Nous pouvons nous réjouir de revenus records de 5,3 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 656 millions de dollars, ou de 14 %, par rapport à 2008. De plus, les actifs productifs ont augmenté d'environ 10 milliards de dollars ou 13 %.
La division des Opérations internationales est présente dans trois grandes régions géographiques : 41 % de ses revenus en 2009 provenaient des Antilles et d'Amérique centrale, 35 % d'Amérique latine et d'Asie, et 24 % du Mexique.
Nous sommes résolus à accroître notre présence à l'échelle internationale. C'est ainsi qu'en 2009, nous avons augmenté de 24 % notre participation dans Thanachart Bank, en Thaïlande, pour la porter à 49 %, soit le maximum autorisé par la réglementation du pays.
Récemment, nous avons affirmé notre présence dans ce pays en annonçant la fusion de Thanachart et de Siam City Bank pour former la cinquième banque en importance en Thaïlande.
La performance des Opérations internationales a de nouveau été récompensée en matière d'engagement envers l'excellence ainsi que de satisfaction et loyauté de la clientèle. Par exemple, le magazine Trade Finance nous a décerné le titre de meilleure banque de financement du commerce international en Amérique centrale et dans les Antilles, et le magazine Euromoney nous a désignés en tant que banque de l'année 2009 en Jamaïque.
Selon nos prévisions, de meilleures conditions économiques et des acquisitions ciblées devraient soutenir la croissance du secteur des Opérations internationales.
Voici un graphique qui trace l'évolution, au cours des deux années précédentes, de la dotation à la provision spécifique pour pertes sur créances, par rapport à celle de nos principales concurrentes canadiennes. Tous les trimestres durant le repli, nous sommes demeurés en tête de notre groupe d'homologues.
Ce résultat est principalement attribuable à la qualité et à la diversification des portefeuilles de prêts que nous avons établis et restructurés ces dernières années.
Nous sommes satisfaits d'avoir réussi à maintenir un rendement prévisible en matière de crédit tout au long du cycle.
Comme je l'ai mentionné précédemment, notre objectif pour le ratio des capitaux propres demeure élevé avec une fourchette cible de 16 à 20 %.
Nous tirons une juste fierté des solides rendements que nous offrons à nos actionnaires et en 2009, notre RCP a été le plus élevé de toutes les banques canadiennes et l'un des plus robustes à l'échelle mondiale.
Nous avons comparé notre RCP de 2009 à celui des 50 meilleures banques du monde selon l'indice bancaire mondial FTSE et d'après les résultats publiés pour tout l'exercice 2009, notre rendement des capitaux propres nous classe parmi les cinq premières banques.
Le graphique suivant illustre que, durant 2009, l'action Banque Scotia a surclassé, de 15 % en moyenne, tant l'indice composé TSX que l'indice TSX de la finance.
Passons maintenant aux résultats de 2010. Nous avons connu un premier trimestre excellent, le bénéfice net ayant atteint 988 millions de dollars, en hausse de 17 % par rapport au même trimestre de 2009. Le bénéfice par action a été de 91 cents, en hausse de 14 % sur 12 mois. Cette solide performance s'explique par la stratégie de nos secteurs d'activité, axée sur la croissance durable des revenus, ainsi que par une gestion rigoureuse des risques et des dépenses.
Nous avons ainsi pu dégager un très solide RCP de 17,4 %.
De plus, nous affichons un ratio de productivité record de 50,5 %, bien meilleur que le ratio cible que nous avions établi au-dessous de 58 %.
Pour ce qui est du capital, vous pouvez constater que nos ratios de catégorie 1 et des capitaux propres corporels ont continué de progresser au cours du dernier trimestre. Les ratios de capital de la Banque demeurent bien supérieurs aux minimums exigés par la réglementation et sont des plus solides selon les normes internationales. Nous continuerons de gérer prudemment le capital afin de soutenir nos initiatives de croissance interne, de réaliser des acquisitions ciblées et de nous adapter à l'évolution de la réglementation.
Pour 2010 et par la suite, nous conservons un optimisme prudent. Comme la reprise économique se poursuit et que nos résultats du premier trimestre sont excellents, nous sommes en bonne position pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés cette année :
Croissance du bénéfice par action dans une fourchette de 7 à 12 %.
Rendement des capitaux propres de 16 à 20 %.
Un ratio de productivité en-dessous de 58 %.
Maintien de solides ratios de capital.
Merci. J'invite maintenant notre président et chef de la direction à venir nous dire quelques mots. Mesdames et Messieurs, accueillons Rick Waugh.