LA MIXITÉ SECTORIELLE POURRAIT RALENTIR UNE REPRISE ENCORE PLUS VIGOUREUSE 

  • Le succès de l’Île-du-Prince-Édouard dans l’endiguement de la COVID-19 laisse entrevoir une forte croissance cette année, malgré les difficultés qui perdurent dans certains secteurs essentiels.

  • La construction de logements, les dépenses en immobilisations dans le secteur manufacturier et le relèvement des dépenses d’infrastructures devraient dynamiser la reprise.

L’Île-du-Prince-Édouard a connu, pour une grande partie de l’année écoulée, le plus faible nombre de cas de COVID-19 par habitant dans toutes les provinces canadiennes et n’a toujours pas comptabilisé un décès causé par le virus. C’est pourquoi les mesures de confinement ont généralement été parmi les moins restrictives au Canada et que la mobilité s’est améliorée plus que dans la plupart des autres régions, ce qui s’explique par la faible population et le statut de l’île, ainsi que par une intervention hâtive et décisive des gouvernants.

Or, les résultats du marché du travail ont été contrastés en 2020. La perte relativement modeste de 3 % des emplois à temps plein de l’Île-du-Prince-Édouard en 2020 s’explique essentiellement par l’élan prépandémique qui s’est étendu au T1; depuis la fin de l’été dernier, la reprise de l’emploi a été parmi les plus faibles de toutes les provinces. Il en a été de même des heures de travail, malgré une certaine amélioration de l’embauche depuis octobre, ce qui semble s’être répercuté sur les salaires du T4 de 2020, et en dépit des gains dans les ventes au détail, plus élevés que la moyenne nationale.

Les difficultés perdurent dans certains secteurs essentiels. Le tourisme joue un rôle démesuré dans l’économie de l’île; les voyages hors de la province sont en nette baisse en raison des restrictions imposées aux voyageurs. L’agriculture a représenté 6 % des emplois à temps plein avant la COVID-19 par rapport à 2 % à peine partout ailleurs au Canada, ce qui a également freiné les chiffres de l’embauche. Le secteur laitier — qui est intervenu l’an dernier pour 15 % des recettes agricoles par rapport à 10 % à peine pour le Canada — est aux prises avec les problèmes de stockage pandémiques; dans le même temps, on a aussi comptabilisé des rendements léthargiques dans la culture de la pomme de terre, en raison des rigueurs du climat. Enfin, les services financiers et techniques, résilients dans le confinement, ont représenté à peine 9 % des emplois à temps plein en 2019, contre une moyenne nationale de 16 %.

Les tendances dans l’évolution des dépenses en immobilisations sont plus favorables. Grâce à une situation budgétaire relativement saine — les dernières projections laissent entrevoir un déficit d’à peine 2 % du PIB et un fléchissement du ratio de la dette par rapport au PIB —, l’Île-du-Prince-Édouard a relevé de 45 millions de dollars dans l’EF 2022 son budget des infrastructures (graphique). De concert avec les tensions du marché du logement, les initiatives dans le logement social ont probablement contribué aux gains attendus dans les dépenses en immobilisations de 2021 selon les résultats déclarés par Statistique Canada dans son enquête la plus récente sur les perspectives. Ces statistiques laissent aussi entendre que l’investissement des entreprises inscrira de solides gains cette année dans la construction aérospatiale et la fabrication de produits chimiques — deux des grands produits-créneaux de l’île — ainsi que dans la transformation alimentaire. Dans ce dernier secteur, la demande a bien résisté pendant les confinements.

La région de l’Asie-Pacifique — surtout la Chine — a tenu un rôle important dans le profil prépandémique de la balance commerciale de l’Île-du-Prince-Édouard. Le rythme de la vaccination et de la reprise dans cette région devrait continuer de se répercuter sur les perspectives commerciales de l’île, de concert avec les difficultés logistiques liées au confinement — surtout dans l’industrie des produits de la mer.

La reprise sécuritaire des courants d’immigration est particulièrement importante. En 2015-2019, l’Île-du-Prince-Édouard a comptabilisé la plus forte croissance démographique parmi les provinces, et les nouveaux arrivants ont représenté les trois quarts de ces gains — ce qui est plus que dans toutes les autres provinces. Par conséquent, le risque baissier de nos prévisions de base a peut-être surmultiplié les conséquences négatives pour l’île à plus long terme.

 

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