CANADA

En février 2021, les ventes d’automobiles au Canada ont repris du mieux après s’être affaissées le mois dernier; or, elles accusent toujours une baisse par rapport à février 2020. DesRosiers Automotive Consultants Inc. estime que les ventes de véhicules neufs ont baissé de 9,9 % sur un an. En chiffres désaisonnalisés, les ventes ont bondi de 10 % sur un mois après un lent début d’année en janvier. Si les confinements généralisés d’un océan à l’autre ont été levés à la fin de janvier, certains marchés majeurs, dont la région du Grand Toronto — qui représente le cinquième de la production canadienne — sont restés soumis à des restrictions rigoureuses pendant tout le mois de février. Dans le même temps, la pénurie mondiale de semi-conducteurs a probablement pesé sur des stocks déjà tendus : Wards Automotive prévoit donc une contraction de 10 % de la production nord-américaine de véhicules au premier trimestre de 2021. Cette contraction pèsera probablement sur les ventes d’automobiles dans les prochains mois, puisque le déséquilibre perdurera, tout en exerçant aussi une pression à la hausse soutenue sur les prix. Malgré les ventes déprimées de véhicules neufs en janvier du point de vue du nombre d’exemplaires (-3 % sur un an), l’inflation des prix des véhicules neufs est restée fidèle à sa tendance haussière et a crû de 2,8 % sur un an contre un taux d’inflation de synthèse de 1,0 % en janvier. Dans le même temps, la résilience de la reprise économique, étayée par la hausse de l’épargne des ménages et la prorogation des prestations d’emploi (sans oublier les vaccins à l’horizon) devrait aussi sous-tendre la demande de véhicules neufs — et pentifier la demande — jusqu’à ce qu’on puisse résoudre les contraintes de l’offre. Cette évolution, qui devrait éroder les ventes de véhicules neufs de 5 % à 10 % dans les prochains mois, représente un risque substantiel pour nos prévisions de ventes de 2021 — qui se situent à 1,8 million d’exemplaires — si les fortes pénuries perdurent longtemps au deuxième trimestre. Nous avions déjà intégré, dans nos prévisions, un affaissement de l’activité des ventes du T1 en raison des restrictions pandémiques, ce qui devrait masquer l’impact transitoire de la pénurie des pièces détachées, alors que les perspectives économiques plus vigoureuses que prévu pour 2021 devraient étayer un meilleur rebond d’ici la fin de l’année.

ÉTATS-UNIS

En février 2021, les ventes d’automobiles aux États-Unis se sont ralenties, en accusant une baisse de 5,8 % sur un mois (en données désaisonnalisées), parce que les pénuries de stock et les phénomènes météorologiques ont pendant un temps interrompu la reprise du secteur. La baisse non corrigée sur un an (à -12,6 %) a été effacée par la fin de semaine supplémentaire de vente cette année, tandis que le rythme des ventes corrigé des variations saisonnières s’est inscrit à 15,7 millions d’exemplaires à peine. Les consommateurs ont été invités à continuer de dépenser les chèques d’aide de 164 milliards de dollars US remis en janvier 2021, ce qui a relevé de 5,4 % sur un mois (en données désaisonnalisées) en janvier les dépenses de consommation, ce qui est nettement supérieur aux prévisions consensuelles. Pourtant, les fortes sautes d’humeur météorologiques dans d’importantes régions du pays ont confiné les consommateurs à la maison (et obligé certains concessionnaires à fermer leurs portes) au milieu du mois, notamment au Texas, deuxième marché en importance pour les ventes d’automobiles. La pénurie de microprocesseurs a aussi exacerbé les stocks déjà tendus : Wards Automotive estime à 57 l’offre en jours par rapport à une moyenne quinquennale de 73 jours en février. Cette contrainte de l’offre devrait continuer d’affaiblir, du moins dans les prochains mois, les ventes d’automobiles, puisque les données publiées par World Semiconductor Trade Statistics laissent entendre que des constructeurs automobiles n’ont « mis au point » leurs commandes qu’à la fin de l’été, par rapport à un décalage de production de six mois. Dans le même temps, la vigueur de la reprise économique et, en particulier, la forte consommation des ménages redynamiseront la demande dans les ventes de véhicules neufs à mesure que l’année progresse, notamment grâce à un nouveau cycle de chèques d’aide en avril 2021. Nous maintenons à 16,7 millions d’exemplaires nos perspectives de 2021, en sachant que la pénurie de semi-conducteurs comporte le risque de décaler la demande sur 2022 si cette pénurie perdure.

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