- Les attentes se sont apaisées sur l’inflation fondamentale, qui n’a pas été anémique.
- Elle a été portée le ralentissement et la volatilité de l’inflation fondamentale des services.
- Son ampleur continue de prendre du mieux.
- Le FOMC voudra plus de statistiques.
- IPC américain, indice de synthèse/de base, en % sur un mois, en données désaisonnalisées, avril :
- Données réelles : 0,3/0,3
- Banque Scotia : 0,4/0,3
- Consensus : 0,4/0,3
- Auparavant : 0,4/0,4
Les marchés ont poussé un soupir de soulagement en prenant connaissance d’une paire de chiffres sur l’inflation et les dépenses de consommation aux États‑Unis, qui ne changent encore rien pour le FOMC. Par conséquent, les marchés se sont pour ainsi dire rangés sur les titres américains à court terme, en affaiblissant le dollar et en misant sur les titres boursiers américains. Du point de vue du positionnement, il s’agit d’une réaction logique des marchés, programmés pour être pris de court par la hausse des chiffres sur l’inflation fondamentale cette année, ce qui ne s’est pas produit cette fois, mais ce qui n’ébranlera pas de sitôt la Fed.
L’IPC de base est ressorti à 0,29 % sur un mois, en données désaisonnalisées, ce qui s’arrondit à 0,3 %. Ce chiffre correspond à peu près à toutes les estimations consensuelles et à l’ensemble des actualités prévisionnelles. À 3,6 % sur un mois en données désaisonnalisées et annualisées, l’IPC de base est toujours trop explosif au goût du FOMC (graphique 1); or, il s’agit d’un progrès provisoire très léger par rapport aux quadruples chiffres publiés dans chacun des trois précédents trimestres.

Les marchés
Le rendement des bons du Trésor américain à deux ans a d’abord perdu sept points de base environ après la publication des données, avant de retracer une partie de cette perte. Le dollar a d’abord généralement fléchi, mais a lui aussi retracé une partie de la réaction initiale. Les contrats à terme du S&P ont d’abord bondi d’environ 0,5 % et misent légèrement sur ce gain dans le marché au comptant.
Les contrats à terme sur les fonds de la Fed n’anticipent rien pour juin; ils intègrent seulement 8 points de base à peine pour juillet et encore 22 ou 23 points de base pour la réunion de septembre, ce qui continue de représenter mon scénario de base pour une première baisse. Les marchés ont ajouté quelques points de base à la détente cumulative cette année et se situent aujourd’hui essentiellement sur la cible en escomptant une réduction de 50 points de base.
L’inflation des services s’apaise
Cette fois, c’est sur la colonne des services que pèse essentiellement la baisse du chiffre de l’IPC de base. L’IPC de base des services sauf le logement et des services sauf l’énergie a gagné 0,4 % sur un mois en données désaisonnalisées, ce qui n’est pas peu, mais ce qui se rapproche de l’extrémité inférieure de la récente fourchette dans la foulée de gains de 0,85 % sur un mois en données désaisonnalisées en janvier, puis de 0,5 % en février et de 0,65 % en mars (graphique 2).

L’inflation des biens de base reste anémique : les prix des produits de base sauf l’alimentaire et l’énergie continuent de baisser (graphique 3).

L’ampleur prend du mieux
L’ampleur progresse. Les graphiques 4 et 5 font valoir ce constat.

Il en va de même des graphiques 6 et 7 de la page suivante : ces graphiques font la répartition de l’évolution de l’IPC par constituante et des apports pondérés à l’ensemble de l’évolution de l’IPC sur un an. Les graphiques 8 et 9 en font autant, dans la page suivante, pour l’évolution des prix sur un mois. Il y a environ quatre catégories qui ressortent, sur un mois, du point de vue des apports pondérés aux variations de prix; au‑delà de ces chiffres, l’ampleur est moindre.


Les frais de logement constituent l’une des catégories dans lesquelles l’inflation est très tenace. Le graphique 10 fait état des loyers équivalents des propriétaires, qui ont augmenté au même rythme que dans les deux ou trois mois précédents. Le graphique 11 fait état de la pression tenace qui continue de s’exercer sur l’inflation des loyers.

Puisqu’elle a pour mandat de cibler l’inflation totale, la Fed ne peut pas se contenter d’ignorer les 36 % du panier qui explosent. Il se tient ailleurs, comme au Canada, des débats comparables. La durée qu’il faut compter pour la détente des loyers du marché avant qu’elle paraisse dans la baisse de l’inflation des frais de logement est un motif de frustration. Il y a toujours un décalage; or, la durée à compter se rapproche des extrêmes de la durée qu’il faudrait normalement prévoir (graphique 12).

Les détails
Les graphiques 13 à 21 font état d’autres répartitions du panier de l’IPC, que nous commentons ci‑après.



Contre toute attente, l’IPC de synthèse a égalé l’IPC de base, au lieu de se raffermir comme prévu, parce que la hausse des prix de l’essence a été modérée par le ralentissement des prix des aliments.
Les prix des véhicules neufs ont perdu -0,4 % sur un mois en données désaisonnalisées, ce qui correspond à peu près à ce à quoi on s’attendait. J’ai été pris de court par la baisse de 1,4 % sur un mois en données désaisonnalisées des prix des véhicules d’occasion. Les pronostics de l’industrie, dont la valeur des échanges, pointent un gain désaisonnalisé et constituent généralement un meilleur indicateur avancé que les baromètres des prix des véhicules d’occasion aux enchères, par exemple.
Dans les transports, les autres catégories ont été contrastées; ainsi, les prix des billets d’avion ont baissé alors que les primes d’assurance automobile ont accompli un autre pas de géant.
Les prix des vêtements ont flambé de 1,2 % sur un mois en données désaisonnalisées; les gains ont été essentiellement généralisés, sauf les prix des vêtements de plein air.
Les prix des services de loisirs ont augmenté au ralenti; les prix de l’ameublement des ménages ont à nouveau plongé, et les prix des aliments leur ont emboîté le pas. Les prix des services financiers et des soins de santé continuent de ramper à la hausse. Nous invitons également le lecteur à consulter le tableau détaillé et les micrographiques de l’appendice.



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