Renseignements sur l’ALÉNA
Lisez l’analyse approfondie sur l’ALÉNA réalisée par Études économiques Scotia. Découvrez ce que pensent nos experts sur les répercussions historiques de cet accord, sur l’impact que des changements pourraient avoir sur les économies du Canada, des États-Unis et du Mexique, et sur le potentiel que possède l’ALÉNA pour faire progresser l’Amérique du Nord.
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Mettre au point l’ALÉNA pour le mieux
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L’administration Trump ne s’est pas gênée pour dire qu’elle apporterait d’importantes révisions à sa politique sur les échanges commerciaux entre le Mexique et les États Unis et qu’elle « mettrait au point » son pacte avec le Canada. Dans ce climat d’incertitude, les Études économiques de la Banque Scotia posent un regard sur ce que ces mises au point pourraient représenter pour les pays membres de l’ALÉNA.
À quel point le Canada est il vulnérable?
Environ 20 % du produit national du Canada proviennent des biens et des services qu’il fournit au marché américain, alors que les États Unis sont les destinataires d’environ 76 % du total des exportations canadiennes.
Le secteur manufacturier de l’Ontario est particulièrement vulnérable aux changements qui pourraient être apportés à la politique commerciale américaine. Les exportations du secteur automobile ontarien représentent environ 25 % du produit annuel de cette province. La perturbation des chaînes d’approvisionnement intégrées avec les États Unis nuirait à l’économie de l’Ontario.
L’investissement américain dans les exportations canadiennes est lui aussi vulnérable. Les investisseurs américains qui détiennent des intérêts substantiels dans les grands secteurs exportateurs du Canada pourraient représenter, dans les États américains, une force qui pourrait s’opposer à la perturbation des échanges commerciaux entre le Canada et les États Unis, puisque cette perturbation pourrait nuire considérablement à leurs activités.
À quel point le Mexique est il vulnérable?
Les échanges commerciaux entre le Mexique et les États Unis subiraient aussi un choc comparable à celui du Canada, puisque le Mexique est le troisième fournisseur de biens des États Unis.
Les États Unis dépendent ils vraiment moins de l’ALÉNA?
L’économie américaine dépend moins directement du commerce international que l’économie canadienne ou l’économie mexicaine. Or, les économies de plusieurs États limitrophes des États Unis sont intimement liées aux échanges commerciaux dans le cadre de l’ALÉNA, en raison d’une intégration économique plus étroite.
Les États américains sont généralement moins vulnérables, que les provinces canadiennes et les États mexicains, aux changements qui pourraient être apportés à la politique commerciale américaine; or, la révocation de l’ALÉNA aurait de profonds retentissements sur les États limitrophes.
Que donnerait la renégociation de l’ALÉNA?
Qu’il s’agisse d’une refonte ou d’une mise au point, l’ALÉNA sera sans aucun doute différent au terme des renégociations. On a évoqué la possibilité de réviser les règles d’origine et les mécanismes de règlement des différends; mais qu’en est-il vraiment?
L’ALÉNA : un franc succès
L’ALÉNA est entré en vigueur le 1er janvier 1994. Selon cet accord, les États-Unis, le Canada et le Mexique se sont entendus pour éliminer les tarifs douaniers bilatéraux existants en faveur d’un accord trilatéral. Les tarifs sur les biens provenant de divers secteurs ont ainsi été éliminés progressivement pendant 15 ans. Les dispositions de l’ALÉNA débordent toutefois largement le cadre de l’élimination des tarifs douaniers.
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Quel a été l’impact de l’ALÉNA sur le commerce nord-américain?
Le commerce nord-américain a explosé dans le cadre de l’ALÉNA. Le commerce des biens entre les trois pays membres de l’ALÉNA a plus que triplé depuis sa mise en œuvre puisque l’ensemble du commerce trilatéral des biens s’est inscrit à un peu plus de 1 000 milliards de dollars US en 2015. Outre le commerce, l’investissement transnational en Amérique du Nord s’est accru massivement dans le cadre de l’ALÉNA. L’ALÉNA a permis à l’Amérique du Nord de jouer dans la cour des grandes puissances économiques. La zone de l’ALÉNA compte en effet pour près de 28 % du PIB nominal mondial dans une région qui regroupe environ 6,5 % de la population mondiale.
Comment l’ALÉNA a-t-il influencé les emplois manufacturiers?
Malgré les hypothèses récemment émises, les chiffres ne mentent pas. Des millions d’emplois en Amérique du Nord dépendent de l’ALÉNA. Selon certaines études, on estime qu’environ 6 millions d’emplois américains dépendent directement et indirectement des échanges commerciaux avec le Mexique seulement (soit environ un travailleur américain sur 24), alors que certaines estimations permettent de constater que jusqu’à 8,3 millions d’emplois, soit environ 5 % de tous les emplois américains, dépendent d’une manière ou d’une autre des échanges commerciaux avec le Canada.
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Comment l’ALÉNA a-t-il touché l’économie des États et des provinces?
Dans presque tous les États américains et toutes les provinces canadiennes, le commerce est touché considérablement par l’ALÉNA. Le Canada et le Mexique sont les premières destinations exportatrices pour 39 États américains. Du point de vue des importations, ces deux pays représentent ensemble les plus grands fournisseurs de biens étrangers importés pour 19 États américains.
Quel rôle le Mexique joue-t-il?
Le Mexique préserve la compétitivité de l’industrie manufacturière nord américaine. Les produits semi-finis passent et repassent les frontières des trois pays membres de l’ALÉNA à maintes reprises avant d’être transformés en produits finis. Environ 40 % du contenu des importations du Mexique aux États Unis sont «fabriqués aux États Unis»; de même, les importations du Canada aux États Unis ont une part de contenu américain d’environ 25 %. Dans l’ensemble, le Canada et le Mexique représentent 75 % de la totalité du contenu national américain qui retourne aux États Unis sous forme de produits importés des quatre coins du monde.
Doit-on renouveler l’ALÉNA?
L’ALÉNA peut être renouvelé pour en faire un pacte qui ne fait que des gagnants. L’actualisation de l’ALÉNA pour couvrir l’avènement du commerce électronique (qui n’existait pas en 1994) et l’essor du commerce des services, entre autres, est une proposition qui ne fera que des gagnants parmi les trois pays membres. La réouverture de l’ALÉNA pourrait améliorer cet accord pour ses trois pays membres, aujourd’hui comme demain.
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