La pandémie de COVID-19 a mis les chaînes d’approvisionnement sur la sellette. En effet, les restrictions sanitaires, la fermeture des frontières et l’arrêt de certaines activités économiques ont entraîné la fermeture d’usines, l’engorgement des ports et des pénuries de tout, des équipements de chaînes de montage au papier hygiénique dans les supermarchés.
Quand la pandémie a provoqué une perturbation généralisée de l’approvisionnement et du transport, l’équipe du Financement de la chaîne d’approvisionnement de la Banque Scotia a donné aux entreprises accès aux capitaux leur permettant, ainsi qu’à leurs fournisseurs et à leurs clients, de rester à flot et de saisir plus rapidement de nouvelles occasions.
« Tout d’un coup, les clients nous ont dit vivre une grande incertitude liée à l’approvisionnement et à la production, ainsi qu’aux paiements des marchandises vendues, une source de fonds essentielle pour financer leurs activités », se souvient Ambar Mardikar, premier directeur, Financement du commerce et de la chaîne d’approvisionnement à la Banque Scotia.
« Au fil du temps, la demande, qui avait été refoulée, a repris, et les flux commerciaux internationaux ont dépassé les niveaux prépandémiques, ajoute Echithran Fernando, directeur principal, Financement du commerce et de la chaîne d’approvisionnement. Nos clients ont commencé à voir que la demande pour leurs produits s’accentuait, mais leurs chaînes d’approvisionnement n’ont pas pu suivre le rythme. C’est ce qui a fait grimper les prix et les coûts d’expédition. »
Les répercussions de la pandémie ont été d’une ampleur sans précédent, souligne Arun Vaidyanathan, directeur associé, Financement de la chaîne d’approvisionnement : « La plupart des entreprises de services ont pu rapidement passer aux canaux en ligne, tandis que celles centrées sur les marchandises ont accusé le coup; pensons aux grands détaillants n’ayant pas pu s’approvisionner pour les fêtes de fin d’année ou aux compagnies aériennes dont les ventes de billets ont chuté, mais qui devaient toujours assumer leurs coûts d’exploitation fixes. »
Nirasha Guruge, directrice associée, Financement de la chaîne d’approvisionnement, indique que la durée de ces perturbations a mis les entreprises à rude épreuve : « L’automne dernier, beaucoup espéraient que les affaires allaient amorcer un retour à la normale, mais la vague Omicron et les nouveaux confinements ont causé davantage de retards dans la chaîne d’approvisionnement, parallèlement à la hausse de la demande de biens. À l’heure actuelle, la hausse des taux d’intérêt assombrit l’horizon des entreprises ayant besoin de fonds de roulement abordables. »
Le fonds de roulement comme solution aux problèmes de la chaîne d’approvisionnement
Si les perturbations de la chaîne d’approvisionnement importunent les consommateurs, elles paralysent carrément les entreprises manquant de liquidités parce qu’elles ne peuvent ni acheter ni vendre de marchandises, ni recevoir de paiements. Selon M. Mardikar, « le fonds de roulement d’une entreprise, c’est comme le sang dans le corps : si on en manque, on ne peut pas continuer à fonctionner, à fabriquer ou à vendre ses produits ».
Pour les entreprises, ces problèmes ont une incidence tant sur les achats que sur les ventes. « Côté acheteur, elles peuvent avoir de la difficulté à obtenir à temps les matières premières dont elles ont besoin, sans compter que les prix augmentent. Ça prolonge le délai de conversion en trésorerie et, pendant ce temps, elles peuvent manquer de fonds, explique M. Mardikar. Côté vendeur, les clients peuvent exiger des délais de paiement plus longs en raison des problèmes avec lesquels ils doivent composer, ce qui risque d’occasionner un éventuel déficit de liquidités. »
« C’est là que la Banque Scotia entre en jeu. Nous finançons l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement, de la conception du produit jusqu’à sa livraison à l’utilisateur final », note M. Vaidyanathan.
Avantages pour les acheteurs et les fournisseurs
Les acheteurs comme les vendeurs peuvent tirer parti du financement de la chaîne d’approvisionnement pour obtenir un crédit à court terme et ainsi optimiser leur fonds de roulement, réduire leurs coûts et améliorer leur efficacité. Si un acheteur a une solide notation de crédit, une banque peut lui accorder plus de temps pour faire ses paiements à ses fournisseurs, tout en permettant à ces derniers d’obtenir plus rapidement l’argent qui leur est dû. Grâce à ces solutions, les deux parties ont les liquidités nécessaires pour assurer le bon déroulement de leurs activités commerciales, ou financer d’autres stratégies importantes.
Ces facilités, qui réduisent l’incertitude entourant le fonds de roulement pour l’acheteur, contribuent aussi à renforcer ses relations avec ses fournisseurs clés. Avant la pandémie, on utilisait le financement des créditeurs pour fournir des liquidités à un acheteur en prolongeant les délais de paiement; maintenant, on s’en sert de plus en plus pour aider les fournisseurs à naviguer en eaux troubles et à accroître leur résilience.
De même, le financement des débiteurs peut représenter un avantage concurrentiel pour un vendeur, qui peut ainsi offrir des délais de paiement attrayants, plus longs, à ses clients potentiels sans affecter son fonds de roulement. Cet outil peut aider les entreprises à fidéliser leur clientèle.
La pandémie ouvre les yeux sur le financement de la chaîne d’approvisionnement
Si les stratégies de financement de la chaîne d’approvisionnement étaient déjà bien connues dans les cercles commerciaux asiatiques et européens, de nombreuses entreprises canadiennes les ont découvertes avec la pandémie.
Dans de nombreux cas, les grandes entreprises se tournant habituellement vers le financement par emprunt et par capitaux propres – ou les prêts à terme classiques – ont découvert que le marché bancaire du financement de la chaîne d’approvisionnement constitue une autre source utile de capitaux, et leur permet donc de diversifier leurs modes de financement. Elles comprennent maintenant que ce type de financement leur donne la possibilité de monétiser leurs actifs courants, leurs stocks et leurs créances, en libérant ces « capitaux immobilisés » sans affecter leur bilan.
Le financement de la chaîne d’approvisionnement repose sur la compréhension approfondie des activités d’un client, de son historique de transactions récentes et des conditions changeantes du marché. L’équipe du Financement de la chaîne d’approvisionnement de la Banque Scotia est là pour conseiller judicieusement les entreprises dans ce domaine.
« Il faut bien comprendre les processus opérationnels de nos clients; il ne suffit pas de jeter un œil à leur bilan et leur solvabilité, précise M. Mardikar. Nous proposons des solutions adaptées à leurs besoins. Il y a des éléments complexes à prendre en considération pour évaluer correctement le risque et structurer la solution optimale. Voilà pourquoi nos spécialistes, comme Arun et Nirasha – ainsi que les directeurs, Relations d’affaires de la Banque Scotia –, rencontrent régulièrement les clients et les conseillent lorsqu’ils se retrouvent devant une situation complexe, particulière ou urgente concernant le financement de leur chaîne d’approvisionnement ou de leurs activités commerciales. »
Solutions personnalisées fournies à un rythme pandémique
L’équipe explique comment elle se distingue par ses solutions personnalisées, centrées sur le client : « Parmi nos grands atouts, il y a notre expertise et l’accent que nous mettons sur le client. Notre équipe possède les connaissances et l’expérience nécessaires pour comprendre les défis de nos clients avec leur chaîne d’approvisionnement, leur présenter les solutions pertinentes et exécuter le plan établi », observe M. Echithran.
«ٔ Le réseau international de la Banque Scotia représente aussi un avantage indéniable pour nos clients. Nous avons une forte présence en Amérique du Nord, ainsi que des équipes en Asie et en Europe, où l’on trouve certains des principaux partenaires commerciaux du Canada, note Mme Nirasha. Nous offrons une gamme complète de services à nos clients, y compris la gestion du risque de contrepartie transfrontalier là où ça compte pour eux. »
Durant la pandémie, l’équipe de la Banque Scotia a aidé des clients de tous types, dont un fabricant d’équipement d’origine qui a des activités partout en Amérique du Nord et en Amérique latine. Quand ses fournisseurs ont voulu obtenir des conditions de crédit plus avantageuses, l’équipe de la Banque Scotia a mobilisé son réseau sur le continent américain pour y arriver, le tout avec un impact minimal sur le fonds de roulement de l’entreprise.
Conseils à propos de la « nouvelle normalité »
Après plusieurs mois de turbulences dans les chaînes d’approvisionnement, les entreprises veulent savoir quand les choses reprendront leur cours normal. Ce n’est pas simple, affirme Mme Nishara : « Nombre d’entreprises ont tiré des leçons de ce qu’elles ont vécu ces deux dernières années, et ont pris des mesures pour limiter les perturbations futures. Il faudra un certain temps pour rattraper le retard accumulé et revenir à un environnement plus normal. »
Cela dit, selon l’équipe, une « nouvelle normalité » pourrait s’installer. Tandis que certaines entreprises s’éloignent de l’approvisionnement et de la production « juste à temps », elles tentent de garantir leur approvisionnement en accumulant le plus de stocks possible en anticipation de la demande. Certaines privilégient les chaînes d’approvisionnement locales ou régionales pour réduire leur dépendance à l’importation. Il faut par contre du temps pour mettre en place ce genre de stratégies.
« Dans la nouvelle normalité, les entreprises misent de plus en plus sur l’innovation pour faire évoluer leurs façons de faire, mais aussi accélérer et flexibiliser leurs chaînes d’approvisionnement et de paiement, notamment en réduisant le recours au papier et en adoptant des outils électroniques pour limiter les perturbations futures », signale M. Echithran.
À la lumière de la crise au sein de la chaîne d’approvisionnement, M. Echithran exhorte les entreprises à accorder une place plus grande à la gestion des risques, par exemple en considérant les répercussions des perturbations potentielles et en se demandant quelles mesures d’urgence mettre en place avant qu’elles ne surviennent.
M. Mardikar préconise une approche proactive : « Votre entreprise a des activités à l’étranger? Elle s’expose donc au risque géopolitique. Vous ne pouvez pas en faire fi. Au moins une fois par trimestre, vous devriez discuter avec votre banquier de ce que vous pouvez faire pour optimiser la gestion de votre entreprise. N’attendez pas que votre banquier vous vende quelque chose. Demandez-lui plutôt s’il y a d’autres éléments dont vous devriez tenir compte. S’il y a un produit, un taux ou une solution plus à même de protéger votre chaîne d’approvisionnement, ou vous permettant de mieux surmonter vos défis ou de percer un nouveau marché. »
M. Vaidyanathan conclut : « Nous sommes impressionnés par la résilience de nos clients et leur ouverture aux nouvelles façons de faire, notamment les solutions de financement de la chaîne d’approvisionnement. Nous sommes fiers de leur proposer des moyens de consolider leurs relations avec leur chaîne d’approvisionnement, mais aussi de diversifier leurs sources de financement, afin d’avoir le fonds de roulement et les liquidités dont ils ont besoin pour accroître leur efficacité et investir dans d’autres facettes de leurs activités. »