SURVOL DE L’ÉCONOMIE MONDIALE
Voici les points saillants du rapport trimestriel de Gestion de patrimoine Scotia, qui présente nos perspectives mondiales et régionales sur l’économie et les perspectives du marché
L’incertitude ne s’atténuera pas de sitôt, et l’orientation des politiques économiques et géopolitiques des États-Unis constitue désormais le principal obstacle à l’économie mondiale.
L’ampleur des nouveaux droits de douane annoncés début avril par la Maison-Blanche en a surpris plus d’un, tout comme l’énorme hausse des taux appliqués à la Chine dans les jours suivants. Si ces droits de douane devaient rester en place pendant plusieurs trimestres, l’économie américaine pourrait avoir du mal à conserver une croissance positive.
Les mesures commerciales musclées annoncées par les États-Unis et les éventuelles contre-mesures risquent de coûter cher à l’ensemble des pays concernés et de nuire aux marchés des actifs et des marchandises.
La dernière salve tarifaire américaine pourrait se traduire par une augmentation d’environ 20 points de pourcentage des droits de douane effectifs des États-Unis, ce qui aura forcément des répercussions : les prix vont monter et la consommation et les investissements vont ralentir.
Compte tenu de tous les dommages économiques que pourraient provoquer de tels droits de douane sur la durée, on peut penser qu’ils ne resteront pas longtemps aux niveaux annoncés. C’est d’ailleurs peut-être ce qui a incité les États-Unis à mettre les droits de douane réciproques sur pause pendant 90 jours pour la plupart de leurs partenaires commerciaux, à l’exception de la Chine.
En raison de leur plus grande dépendance à l’égard de l’économie américaine, le Canada et le Mexique pourraient davantage souffrir des droits de douane et de l’accentuation du ralentissement aux États-Unis. D’autres régions, comme la zone euro et la Chine, ont déployé de nouvelles mesures d’aide qui permettront peut-être de compenser une partie des effets des droits de douane, sans toutefois y parvenir tout à fait.