Services bancaires et marchés mondiaux

La boutique Dress for Success de Toronto, située au 5150, rue Yonge. Un lieu accueillant où les clientes se rendent sur rendez-vous pour se procurer une tenue vestimentaire professionnelle. 

En mars 2020, Sabrina Howe a décroché un poste contractuel en services financiers après avoir été sans emploi pendant près de deux ans. Auparavant, elle avait occupé un poste en service à la clientèle et en administration dans le secteur pendant cinq ans, jusqu’au décès de son père en 2018, événement qui lui a fait mettre sa carrière en pause.

« Je n’arrivais pas à retrouver un état d’esprit me permettant de retrouver un emploi », confie Mme Howe, qui est atteinte de dépression et de troubles anxieux.

Elle a suivi un programme de retour sur le marché du travail par l’intermédiaire du Conseil canadien de la réadaptation et du travail, qui aide les personnes handicapées à trouver un emploi. Le Conseil l’a orientée vers l’établissement L’étoffe du succès de Toronto pour l’aider à prendre de l’assurance, processus qui commence par des tenues vestimentaires d’allure professionnelle. 

« Avant mon rendez-vous, je n’avais pas confiance en moi par rapport à ma vie professionnelle et à mon nouveau poste, et je suis repartie de la boutique sur des nuages, me sentant fin prête à commencer mon nouveau travail », dit-elle à propos de son premier rendez-vous avec l’organisme.

« J’ai été reçue par une équipe de femmes encourageantes et stimulantes, non seulement avec moi, mais avec toutes les femmes qui étaient présentes à leur rendez-vous. J’ai vécu un beau moment de sororité. » 

Sabrina Howe

Photo: Sabrina Howe, Dress for Success client

Malheureusement, la pandémie a écourté le contrat de Mme Howe, mais les programmes virtuels de L’étoffe du succès l’ont aidée à rester motivée et à prendre soin de sa santé mentale. Tous les ateliers, qui abordent divers sujets tels que la rédaction d’un curriculum vitae, l’entrevue d’embauche et l’exploration des possibilités de mentorat, lui sont d’une grande utilité, mais ses préférés sont ceux sur le bien-être, grâce auxquels elle trouve la force de passer au travers de la pandémie.

Pour contribuer à l’élimination des obstacles à l’emploi pour les femmes défavorisées comme Mme Howe, la Banque Scotia fait un don de 400 000 $ sur deux ans au programme Professional Women’s Group de la fondation L’étoffe du succès. Le don est un jalon important de ScotiaINSPIRE, une initiative d’investissement de 500 millions de dollars sur 10 ans visant à développer la résilience économique des groupes les plus défavorisés.

« Nous sommes fiers d’appuyer les efforts de L’étoffe du succès Canada, une fondation qui a su changer la donne pour beaucoup de femmes en recherche d’emploi en leur offrant du mentorat, des vêtements adéquats et des occasions de réseautage… tous des éléments essentiels à une carrière florissante, déclare Loretta Marcoccia, vice-présidente à la direction et chef de l’exploitation ainsi que responsable de L’initiative Femmes de la Banque ScotiaMC au sein des Services bancaires et marchés mondiaux de la Banque Scotia. Tout comme L’initiative Femmes de la Banque Scotia, notre participation au programme Professional Women’s Group témoigne de notre engagement envers les femmes et de notre volonté de les soutenir dans la poursuite de leurs aspirations professionnelles et financières. »

Depuis quelques années, la nécessité d’aider les femmes à réussir est encore plus marquée. Selon Statistique Canada, dès le début de la pandémie de COVID‑19, les femmes ont subi les répercussions des fermetures d’entreprises et porté le fardeau des responsabilités familiales accrues. Dans son rapport économique et social sur l’emploi publié un an après le début de la pandémie, l’organisme révèle qu’en mars 2020, les pertes d’emploi pour les femmes représentaient 62,5 % des pertes d’emploi globales et qu’elles représentaient 53,7 % des pertes d’emploi d’une année à l’autre au cours de la période à l’étude (mars 2020 à février 2021). 

« Les clientes de L’étoffe du succès sont traditionnellement des personnes à faible revenu (personnes autochtones, noires et de couleur, nouvelles arrivantes, personnes non binaires et femmes se remettant de blessures mentales ou physiques) qui essaient de mieux subvenir aux besoins de leur famille, mais la COVID‑19 a quelque peu changé ce portrait démographique, explique Catherine Curtis, chef de la direction de la fondation L’étoffe du succès Canada. La fondation est principalement connue pour les dons de tenues professionnelles à des femmes pour qu’elles se sentent en confiance lors de leurs entrevues d’embauche, qu’elles se sentent fortes et prêtes à relever des défis. » Toutefois, elle souligne que ce n’est qu’une partie des services de l’organisme, qui propose aussi des ressources nécessaires à un processus d’embauche réussi, notamment du coaching de carrière et des conseils pour la rédaction d’un curriculum vitae, sur l’attitude à avoir en entrevue et sur la création d’un profil LinkedIn.  

Une étape clé du programme (à laquelle les fonds de la Banque Scotia sont consacrés) intervient après que les clientes ont décroché un emploi. Le programme de maintien en emploi du Professional Women’s Group de L’étoffe du succès offre aux femmes le soutien et les outils dont elles ont besoin pour relever les défis auxquels elles sont confrontées non seulement pour garder leur emploi, mais aussi pour bâtir une carrière. Notamment, l’organisme offre aux femmes, quelle que soit leur situation socioéconomique, des occasions de réseautage et de mentorat. De plus, il continue d’accompagner les femmes au moins pendant la première année à leur nouvel emploi, en leur offrant des expériences d’apprentissage formel en groupe, dans des domaines tels que la littératie financière, la gestion et la négociation, les compétences en communication, les préjugés, la conciliation travail-vie personnelle (gestion du temps et fixation de limites) et les compétences en matière de leadership (coaching, mentorat et résolution de problèmes).

Ayant elle-même vécu un divorce et traversé une période de difficultés financières, Mme Curtis comprend l’importance de donner aux femmes la possibilité d’être à la hauteur de leur potentiel. « Heureusement, j’avais un emploi que j’aimais et qui m’a permis de progresser dans ma carrière. Je suis heureuse d’avoir un travail qui me permet de nourrir ma famille, mais aussi mon âme », dit-elle.

La fondation L’étoffe du succès, démarrée dans un sous-sol d’église de Manhattan par Nancy Lublin, étudiante en deuxième année de droit qui avait hérité de 5 000 $ de son arrière-grand-père, avec l’aide de trois religieuses et née d’une volonté d’aider des femmes à réussir leur carrière, est maintenant présente dans 150 villes et 25 pays. Le Canada compte 13 emplacements affiliés desservant les collectivités de Vancouver à Halifax et la fondation supervise les dons des partenaires nationaux et fournit aux affiliés du soutien et de l’orientation, explique Mme Curtis, qui a pris la tête de la fondation il y a sept mois.

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 Nous rencontrons des femmes de tous les milieux, de tous les horizons professionnels et de tous les niveaux de scolarité, qui ont un point commun : leur volonté de réintégrer le marché du travail. 

— Catherine Curtis, chef de la direction de la fondation L’étoffe du succès Canada

Elle considère que le don de la Banque Scotia a deux effets positifs : en plus d’apporter une aide financière importante, il sensibilise le public et les employés de la Banque et pourrait motiver ces derniers à faire du bénévolat, dont dépendent les petits organismes locaux.

« Ce n’est pas une simple transaction, il ne s’agit pas de simplement faire un chèque et d’observer les indicateurs. La Banque Scotia souhaite s’engager et trouver des moyens pour que ses employés, au niveau local et à l’échelle de la Banque, soutiennent le travail important réalisé par les établissements affiliés partout au pays pour aider les femmes et les personnes non binaires à s’épanouir au travail et dans la vie », explique Mme Curtis.

Mme Howe, qui est toujours à la recherche d’un emploi, espère décrocher un poste qui lui permettra de donner en retour et d’avoir un impact positif. « Après avoir perdu mon père à cause de problèmes de santé mentale et de toxicomanie, et ayant moi-même souffert d’un problème de santé mentale, je me suis découvert une passion pour la sensibilisation à ce sujet. J’aimerais contribuer à l’élimination des obstacles causés par la santé mentale, notamment en matière d’emploi, et qui ont été exacerbés par la pandémie », conclut-elle.