Andrea Kunard

Conservatrice adjointe de photographie,
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa (Ontario)

Andrea Kunard possède une vaste expérience du domaine de la photographie, tant historique que contemporaine, canadienne ou étrangère. Elle a obtenu un doctorat de l’Université Queen’s en 2004, et donné des séminaires et des cours d’introduction sur l’histoire de la photographie, l’art canadien (historique et contemporain) et la muséologie pendant plus de dix ans à l’Université Carleton, à l’Université Queen’s et au Nova Scotia College of Art & Design. Ses écrits ont été publiés dans de nombreux livres, magazines et revues spécialisées, notamment dans : la Revue internationale des études canadiennes, Early Popular Visual Culture et les Annales d’histoire de l’art canadien; les magazines Muse et BlackFlash, et les ouvrages Encyclopaedia of Nineteenth-Century Photography et Photography: Crisis of History (sous la direction de Joan Fontcuberta). Elle a publié The Cultural Work of Photography in Canada (2011) en collaboration avec Carol Payne, professeure agrégée en histoire de l’art à l’Université Carleton. Paru chez l’éditeur McGill-Queen’s University Press, ce recueil d’essais examine l’influence de la photographie sur les identités canadiennes. En tant que conservatrice au Musée canadien de la photographie contemporaine et au Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), Mme Kunard explore l’intersection des enjeux historiques et contemporains de la photographie en se penchant sur les utilisations culturelles de ce média, ainsi que sur sa capacité à questionner et à remodeler les normes présumées des sphères publique/privée, de la subjectivité, de la mémoire (personnelle et collective) et de la connaissance. Les expositions qu’elle a organisées comprennent : Collision. Le conflit et ses conséquences (2012); Fred Herzog (2011); Scott McFarland. La réalité aménagée (2009); Cheryl Sourkes. Caméra publique (2007); Persona(2006, organisée conjointement avec Pierre Dessureault), Involontaire, Jin-me Yoon (2006); et Susan McEachern. Multiplicité de sens (2004). D’autres expositions examinent des thèmes particuliers, comme la représentation autochtone : Regards d’acier. Portraits par des artistes autochtones (2008-2009, organisée conjointement avec Steve Loft); Jeff Thomas: Scouting for Indians (2003); Shelley Niro : En terrain mimé (2003); People of the Dancing Sky (2003, en collaboration avec le Centre culturel Woodland); et Peter Pitseolak (2001-2002). Plus récemment, l’exposition Michel Campeau. Icônes de l’obsolescence (2013) reflète la transition de l’analogique au numérique dans la photographie et l’effet de cet immense changement non seulement sur le média lui-même, mais aussi sur les pratiques sociales, et plus particulièrement sur notre manière de produire, de préserver et d’échanger des images. Toujours sur ce thème, Mme Kunard a aussi écrit un essai qui a paru dans The Disappearance of Darkness: Photography at the End of the Analogue Era, un recueil de Robert Burley publié par l’éditeur Princeton Architectural Press et le Ryerson Image Centre (2013) qui examine les conséquences sociales et culturelles de l’évolution des technologies dans l’histoire de la photographie. Mme Kunard a aussi été commissaire d’expositions sur la photographie canadienne historique, comme Les premières photographies d’exploration au Canada (2013) et Images de l’Arctique au tournant du vingtième siècle (2013), en collaboration avec Bibliothèque et Archives Canada pour le MBAC. Parmi ses autres projets, notons ses contributions passées et à venir à la biennale canadienne du MBAC sur la photographie ainsi qu’au volet photographique de l’exposition et du catalogue Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918 (2013-2014) du Musée, par le commissaire Charles Hill. Mme Kunard a aussi joué ce rôle pour l’exposition présentant les œuvres du photographe monctonien Jaret Belliveau, Dominion Street (2012), en collaboration avec Terry Graff pour la Beaverbrook Gallery, et elle a tenu des conférences sur la photographie dans des universités et des galeries d’art partout au pays.