Luis Castillo n’a pas hésité lorsque son officier commandant lui a demandé s’il acceptait d’être déployé dans le cadre de la mission des Forces armées canadiennes visant à lutter contre la propagation de la COVID-19. Pour le soldat réserviste, la réponse était évidente.

«Je ne pouvais tout simplement pas refuser : je devais participer à cette opération», confie Luis Castillo (photographié ci-dessus), sous-lieutenant du 7e Régiment de Toronto, le Régiment royal de l’artillerie canadienne d’infanterie. «Lorsque le pays a besoin de notre aide, notre devoir nous pousse à répondre à l’appel.»

À titre de réserviste et de soldat à temps partiel, Castillo consacre habituellement une soirée par semaine et un week-end par mois pour s’acquitter de ses obligations militaires. À la Banque Scotia, il occupe le poste de directeur principal en implémentation des services de plateforme de données. Depuis avril, il travaille à temps plein au sein de son régiment en tant qu’officier en logistique, participant à la coordination de l’approvisionnement de matériel et d’équipement de protection personnelle.

Luis Castillo et plusieurs autres membres du personnel de la Banque Scotia comptent parmi les 2 500 soldats des Forces régulières et des Forces de réserve déployés dans le cadre de l’Opération LASER en Ontario, au Québec et ailleurs au Canada. Les troupes déployées soutiennent les initiatives de l’Agence de la santé publique du Canada en se chargeant du transport d’équipement et d’autres tâches, notamment en travaillant dans les établissements de soins de longue durée et auprès de plusieurs collectivités.

À mesure que la pandémie se propageait et qu’il était de plus en plus probable que les réservistes soient appelés à être déployés, la Banque Scotia s’est engagée à mettre à jour sa politique en matière de congé, qui accorde un congé rémunéré d’une durée maximale de deux semaines par année civile à un employé qui sert dans les Forces de réserve pour participer à des entraînements, mais qui ne tient pas compte de déploiements aussi longs que celui requis dans le cadre de l’Opération LASER. La politique dans sa forme précédente aurait pu dissuader certains réservistes de participer à l’Opération et nuire au recrutement de gens qualifiés requis pour la mener à bien, d’après Bob Bérubé, vice-président, Exploitation de la Banque Scotia et président du Réseau des vétérans de la Banque Scotia.

«Nous étions conscients de l’ampleur et de la gravité de la situation, et nous savions que les Forces armées canadiennes tenteraient de créer une banque de réservistes prêts à être déployés à la demande des provinces ou du gouvernement fédéral», déclare Bob Bérubé, qui a pris sa retraite des Forces armées canadiennes au rang de lieutenant-colonel avant de se joindre à la Banque. «Il nous fallait mettre en place des politiques pour mieux soutenir la Banque et appuyer la participation des réservistes à l’Opération LASER.»

Sous les recommandations de Bob Bérubé, du Réseau des vétérans de la Banque Scotia et de son parrain-cadre, Tom McGuire, vice-président à la direction et trésorier du groupe, et de Naomi Shaw, première vice-présidente, Ressources humaines, la Banque a rapidement mis en place une nouvelle politique. Les nouvelles dispositions de la politique prévoient entre autres l’approbation automatique des demandes de congé des réservistes déployés dans le cadre de la crise de COVID-19; un congé rémunéré pour les deux premières semaines de déploiement; le maintien de leurs avantages en cours de déploiement; et une allocation pour atténuer les pertes financières potentielles d’un réserviste (tenant aussi compte du fait que les Forces armées versent un salaire aux réservistes).

La Banque appuie aussi la Campagne Réservistes Disponibles organisée par la Compagnie Canada, une initiative caritative qui vient en aide aux membres des Forces canadiennes et à leurs familles, notamment sous forme de bourses pour les enfants de soldats morts au combat et d’autres programmes.

Selon Tom McGuire, qui a servi dans le Corps des marines des États-Unis durant neuf ans, atteignant le grade de major, les mesures mises en œuvre par la Banque pour soutenir ses employés réservistes témoigne de sa longue tradition d’appui et de respect envers les Forces armées.

«Depuis longtemps, remontant aussi loin que la Première Guerre mondiale, la Banque met un point d’honneur à appuyer ses employés vétérans, dit Tom McGuire. Notre nouvelle politique témoigne de la volonté de la Banque à aider et soutenir les employés qui servent les intérêts de leur pays en ces temps de grande nécessité.”

«De toute évidence, la Banque veut accorder aux réservistes la reconnaissance et la souplesse qu’il leur faut pour assumer des tâches parfois risquées, ajoute Bob Bérubé. Cela leur permet de passer concrètement à l’action et de travailler au bien de nos collectivités.»

«La Banque prend les mesures qui s’imposent et réaffirme son engagement envers le bien-être du pays, étant prête à se priver des services de certains de ses employés si ceux-ci travaillent à aider d’autres Canadiens en situation de crise.»

Luis Castillo partage le sentiment de solidarité de la Banque. Il vit aujourd’hui à Toronto avec sa femme et ses trois enfants, après avoir immigré au Canada de la Colombie, où il était membre à temps plein des Forces armées colombiennes. Il s’est joint aux Forces de réserve canadiennes par solidarité envers son pays d’adoption.

«C’est ma façon de remercier le Canada pour tout ce qu’il m’a donné», confie-t-il.