Dans le cadre des célébrations entourant la Journée internationale des femmes et près d’un an après l’éclatement d’une crise sanitaire qui a bouleversé notre quotidien, nous braquons les projecteurs sur des femmes qui occupent des postes de direction clés et qui ont su diriger leurs équipes et la Banque avec constance pendant cette période sans précédent.

Elles racontent les difficultés qu’elles ont rencontrées, les moyens qu’elles ont utilisés pour les surmonter, et les leçons qu’elles ont tirées de leurs expériences.

 

 

Barb Mason, chef de groupe et chef, Ressources humaines

Q : Quelles ont été vos plus grandes difficultés durant cette crise et comment les avez-vous surmontées?

La nécessité de prendre des décisions rapides sans avoir en main tous les faits est sans contredit la plus grande difficulté que j’ai dû affronter et avec laquelle je dois toujours composer. Dès le départ, nous avons dû déployer rapidement nos plans de continuité des activités – demander aux employés de faire du télétravail sans d’abord avoir fait l’essai de nos moyens technologiques, tout en devant tenir compte des différentes exigences réglementaires imposées à une organisation complexe qui exerce des activités dans plusieurs régions. L’incertitude engendrée par la maladie elle-même aussi : nous ne savions pas combien de personnes tomberaient malades ni à quel point la maladie les affecterait, mais nous devions être prêts à les soutenir de toutes les manières possibles. Nous ne sommes d’ailleurs pas encore sortis de cette crise qui nous touche maintenant différemment, que ce soit sur le plan de la santé mentale ou de la lassitude provoquée par sa durée. Je dirais que nous avons surmonté ces difficultés en consultant l’ensemble de l’organisation afin de recueillir rapidement le plus d’informations possible et, surtout, en donnant la priorité à nos employés.

Q : Selon ce que vous savez aujourd’hui, quels conseils donneriez-vous pour bien gérer une crise?

R : Chaque apprentissage, chaque expérience et chaque nouvelle relation constituent des cordes de plus à votre arc. Il faut savoir reconnaître que vous n’avez pas toutes les réponses et ne pas hésiter à demander conseil auprès des bonnes personnes. Agissez avec souplesse et rapidité tout en prenant le temps de mobiliser les autres. Réunissez l’information le plus rapidement possible et prenez des décisions qui reposent sur cette information en vous fiant à votre expérience et à votre jugement.

 

 

Tracy Bryan, vice-présidente à la direction, Exploitation globale

Q : Quelles ont été vos plus grandes difficultés durant cette crise et comment les avez-vous surmontées?

La nécessité de prendre rapidement des décisions basées sur des informations limitées, ambiguës, qui changeaient constamment et qui parfois se contredisaient a été l’une des principales difficultés que j’ai rencontrées dès le début de la crise. Nous savions bien peu de choses sur ce qu’on a finalement appelé la COVID-19 et qui a évolué en pandémie, et sur l’ampleur de la crise qui nous attendait. Nous devions déterminer rapidement la ligne de conduite à suivre pour nos clients et nos employés partout dans le monde alors qu’il n’y avait pas de solution claire. Nous avons donc élaboré un ensemble de principes directeurs pour la Banque – en plaçant les besoins de nos clients et la santé et la sécurité de nos équipes au centre des priorités – qui nous ont servis de guides pour chaque décision. Cela nous a permis d’agir avec détermination et confiance, sachant que nous n’avions peut-être pas tous les éléments en main.

Nous avons intégré des bilans dans notre plan et évalué constamment notre stratégie, en l’adaptant au besoin. Nous avons été à l’écoute des équipes en télétravail, de celles travaillant dans les locaux de la Banque pour servir nos clients et nous avons continuellement sollicité les commentaires des employés par le biais de sondages et de groupes de discussion. Nous avons ainsi obtenu des informations importantes sur ce qui fonctionnait bien et sur ce qui ne fonctionnait pas, ce qui nous a permis de corriger le tir rapidement. Avec le recul, je pense que nous avons agi rapidement et pris un certain nombre de bonnes décisions.

Q : Selon ce que vous savez aujourd’hui, quels conseils donneriez-vous pour bien gérer une crise?

Je dirais tout d’abord qu’il ne faut pas essayer de gérer une crise, mais de diriger en période de crise. Chaque situation est différente. Quel que soit le travail de planification qui a pu être accompli, des difficultés uniques et inattendues surviendront toujours. Établissez dès le départ les tâches dont vous assumez la responsabilité et celles que vous pouvez déléguer à votre équipe. N’essayez pas de contrôler le moindre détail; faites confiance à votre équipe. Diriger en période de crise, ça signifie aussi de prendre du recul, et suivre des principes directeurs vous aidera à ne pas réagir de façon précipitée aux pressions de l’extérieur.

En période de crise, vous n’avez pas le luxe de faire des analyses approfondies. Nous avons décidé dès le départ que certaines décisions seraient prises selon l’information dont nous disposions, et que d’autres seraient prises par instinct. Il faut faire confiance à son instinct – un sixième sens qui se développe grâce à des années d’expérience – et tester ses idées sous pression. Il est crucial d’écouter différents points de vue, surtout ceux qui sont opposés aux nôtres. Lorsque le moment est venu de prendre une décision, faites confiance à votre instinct, agissez rapidement et communiquez votre décision en toute confiance.

 

 

Nicole Frew, vice-présidente à la direction et chef, Conformité

Q : Quelles ont été vos plus grandes difficultés durant cette crise et comment les avez-vous surmontées?

Le défi le plus important que nous avions en tant que Banque, c’était de nous assurer que nos clients et nos employés reçoivent tout le soutien nécessaire. Cette crise nous affecte tous différemment. Notre principale préoccupation était de réagir rapidement et de préserver la confiance que nous avions gagnée au cours des 189 dernières années. L’équipe de la Conformité a surmonté cet obstacle en collaborant avec des partenaires de toute la Banque pour offrir des programmes d’allègement destinés à nos clients.

Q : Selon ce que vous savez aujourd’hui, quels conseils donneriez-vous pour bien gérer une crise?

C’est la première fois que nous vivons une crise d’une telle ampleur. Le monde entier a été frappé par la COVID-19. Cette pandémie nous a tous bouleversés, tant sur le plan personnel que professionnel. S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est qu’il ne faut pas sous-estimer l’importance de la communication. C’est crucial. Soyez le plus transparent possible. Vous n’aurez peut-être pas toutes les réponses, et c’est normal. Mais si vous communiquez ce que vous savez (et ce que vous ne savez pas), vous gagnerez la confiance de votre entourage. Concentrez-vous sur les choses que vous pouvez contrôler et donnez la priorité aux gens. Faites appel à votre réseau de soutien et adoptez une routine (dans mon cas, faire régulièrement de l’exercice en fait partie). Enfin, je vous recommanderais de miser sur vous. Vous avez une force insoupçonnée. Nous avons vu tellement d’exemples de BanquiersScotia de toutes les régions et de tous les échelons accomplir de grandes choses. Je n’ai jamais été aussi fière de faire partie de la Banque.

 

 

Loretta Marcoccia, vice-présidente à la direction et chef de l’exploitation, Services bancaires et marchés mondiaux

Q : Quelles ont été vos plus grandes difficultés durant cette crise et comment les avez-vous surmontées?

Dès le début de la crise, nous avons rapidement mis en œuvre notre plan de continuité des activités et affecté nos équipes dans trois lieux de travail différents : à nos bureaux, au lieu de reprise des activités, et à la maison. L’un des plus gros défis consistait à maintenir le respect des exigences réglementaires dans un environnement de télétravail tout en assurant un bon service à nos clients. Nous avons également tout mis en œuvre pour que nos équipes reçoivent le soutien nécessaire pour faire face à l’inconnu durant les premiers jours de la pandémie. Nous voulions être cohérents et transparents en communiquant clairement ce que nous savions, et honnêtes en admettant que nous n’avions pas toutes les réponses. Nous nous concentrons maintenant sur le retour au bureau des employés de notre groupe et travaillons avec nos partenaires pour explorer de nouvelles façons de travailler et penser à la transition entre ce que nous connaissons maintenant et ce que nous souhaitons pour l’avenir.

Q : Selon ce que vous savez aujourd’hui, quels conseils donneriez-vous aux femmes qui doivent gérer une crise?

Les crises prennent différentes formes. Chacune de nous a sa propre façon de réagir à cette pandémie, tant sur le plan personnel que professionnel. Je crois qu’il est essentiel de reconnaître les défis auxquels nous sommes confrontés individuellement. Il est important de prendre du temps pour soi et d’accorder la priorité à sa santé mentale et à son bien-être. Et si le besoin s’en fait sentir, vous ne devez pas hésiter à demander de l’aide à votre famille, à vos amis ou à un groupe de soutien. Dans une optique plus globale, l’inconnu peut nous donner l’occasion de nous concentrer sur les aspects les plus importants de notre carrière ou de notre vie personnelle. Si c’est le cas, je vous encourage à vous fixer un objectif ambitieux mais réalisable durant la prochaine année, qui pourra vous aider à établir vos priorités et à garder le cap sans vous sentir dépassée. Nous devrons peut-être modifier les objectifs que nous nous étions fixés il y a un an, mais chaque petit pas nous rapprochera de la réussite.