La COVID-19 demeure la plus grande menace qui pèse sur les perspectives économiques mondiales. En particulier, les économistes de la Banque Scotia estiment que le rythme de la reprise des économies du monde dépendra des mesures prises par les pouvoirs publics pour contrer une deuxième vague qui multiplie le nombre de cas dans beaucoup de pays, du comportement des entreprises et des ménages, ainsi que de l’aide de l’État.

« La forte flambée des cas de COVID-19 a pour effet de rabaisser légèrement les prévisions de croissance en raison de la dégradation des perspectives à court terme », explique Jean‑François Perrault, premier vice-président et économiste en chef de la Banque Scotia, dans le dernier rapport de la Banque sur les perspectives mondiales. Cependant, M. Perrault écarte l’hypothèse d’un effondrement de l’activité économique semblable à celui connu durant la première vague, car les mesures publiques sont cette fois-ci beaucoup plus ciblées.

Cet avis est partagé par Marc Desormeaux, économiste principal à la Banque Scotia, dans le rapport sur les perspectives provinciales : « […] en données constantes, le succès du confinement pendant la crise sanitaire vient améliorer les perspectives économiques. »

Selon les prévisions de la Banque Scotia, le PIB mondial chutera de 4,1 % en 2020 pour faire un rebond de 5,4 % en 2021, alors qu’on entrevoyait précédemment une baisse de 3,9 % suivie d’un rebond de 5,6 %.

Même si les taux de chômage demeurent bien supérieurs à ceux qui existaient avant la COVID-19, en particulier parmi les petits salariés du secteur des services, les aides publiques continuent de faire tourner l’économie mondiale, selon les indicateurs mondiaux des dépenses des ménages, qui montrent une recrudescence de la consommation. Tout retrait prématuré des mesures d’aide – ce qui semble se produire aux États-Unis – ralentira la reprise, selon le rapport d’Études économiques Scotia.

L’économie du Canada semble se remettre plus rapidement que celle des États-Unis, où le nombre d’employés à temps plein retournant sur le marché du travail est plus faible qu’au nord du 49e parallèle. Cette situation est fort probablement attribuable à l’approche plus efficace suivie par le Canada pour endiguer le virus et ses conséquences pour la santé publique et l’économie, avance M. Perrault dans son rapport.

Le secteur du tourisme est le plus touché par le confinement, comme en témoignent le nombre d’emplois perdus et d’entreprises ayant fermé leurs portes dans la restauration et l’hébergement. La diminution des déplacements a fait chuter les prix du pétrole et du gaz, ce qui est venu accentuer les déséquilibres existants entre l’offre et la demande. Le commerce de détail en général a subi les contrecoups de la première vague, quoique les épiceries en soient ressorties gagnantes, profitant de la hausse de la demande et des prix. Le secteur des services financiers et professionnels et celui des services scientifiques et techniques affichent de bons rendements comparativement aux autres secteurs en raison de la possibilité du télétravail.

Cependant, l’Ontario et le Québec, qui sont aux prises avec des nombres de cas quotidiens records, ont annoncé des mesures de confinement ciblées qui pourraient se resserrer si les taux d’infection ne commencent pas à redescendre, souligne le rapport sur les perspectives provinciales.

Un autre facteur pourrait substantiellement moduler les prévisions, à savoir le résultat de l’élection aux États-Unis. Selon l’analyste, une victoire de Joe Biden avec un Sénat républicain augurerait mal pour les perspectives mondiales, notamment parce que cette situation pourrait retarder la prolongation des prestations d’emploi. Inversement, une victoire de Biden avec un Sénat démocrate laisse davantage présager une bonification de l’aide de l’État.

Évidemment, la reprise pourrait s’amorcer plus vite si la recherche d’un vaccin ou d’un traitement contre la COVID-19 aboutit plus tôt que prévu.

Pour lire l’intégralité du rapport de perspectives mondiales d’Études économiques de la Banque Scotia, cliquer ici.

Pour consulter le rapport de perspectives provinciales de la Banque Scotia, cliquer ici.

 

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