LA REPRISE ET LES GRANDS PROJETS

  • La situation sanitaire de Terre-Neuve-et-Labrador s’est améliorée depuis que la deuxième vague, forte, a paralysé l’élan économique de cette province au début de l’année.
  • Le ralentissement des grands projets et de la production de pétrole brut devrait peser sur la croissance en 2021.

La lutte de Terre-Neuve-et-Labrador contre la COVID-19 va bon train, ce qui augure bien pour la reprise et le retour à la croissance économique cette année. À l’exception d’un bond de trois semaines à la fin de janvier et au début de février, les taux d’infection de cette province sont toujours parmi les plus faibles dans toutes les administrations canadiennes, ce qui a permis d’assouplir les mesures de confinement rigoureuses du début de l’année. Ce qui est encourageant, c’est que la léthargie constatée dans les indicateurs comme l’emploi à temps plein, les heures de travail, les livraisons manufacturières et les ventes de voitures en janvier et en février s’est en partie infléchie. À terme, les taux de vaccination s’envolent, et le gouvernement provincial vise à amorcer sa reprise à la mi-juin.

Le raffermissement des prix et de la production du minerai de fer est aussi une bonne nouvelle. L’an dernier, les gains de prix et la production constante du deuxième semestre expliquent le gain de 2,5 % des exportations nominales liées et le bond de 9 % du PIB réel de l’extraction du minerai de fer — qui intervient pour environ 6 % de la production provinciale en 2020. Nous nous attendons à un nouveau relèvement dans les grandes exploitations minières et à une vigueur soutenue des prix du minerai de fer, ce qui favorisera la rentabilité de l’industrie cette année.

Malgré l’amélioration des prix, les perspectives sont moins prometteuses pour la production pétrolière. Le pétrole brut est de loin le premier produit exporté de Terre-Neuve-et-Labrador, et les exportations ont repris en 2019 une part plus importante de la production provinciale que dans toute autre administration canadienne. L’exploitation du gisement Terra Nova — qui compte pour 12 % de la production provinciale en 2019 — est suspendue pour une durée indéfinie, et les rendements sont en chute libre sur les autres plateformes. Dans nos prévisions, nous supposons que la production en mer de Terre-Neuve-et-Labrador fléchira de 5 % cette année — conformément aux plus récentes projections du gouvernement provincial — et augmentera de 5 % en 2022 — ce qui cadre avec les attentes de la Régie de l’énergie du Canada en 2020. Les efforts de reprise des travaux dans le gisement Terra Nova offrent un potentiel de hausse sur ce front.

Nous nous attendons à ce que la léthargie des grands projets pèse sur l’investissement dans les infrastructures. Le barrage hydroélectrique de Muskrat Falls devrait être achevé cette année, et le projet d’agrandissement du gisement en mer de West White Rose est toujours suspendu. Nous nous attendons à ce que dans ce dernier projet, les travaux reprennent l’an prochain, selon ce que prévoie le gouvernement provincial.

La raffinerie de Come By Chance est toujours hors service. En 2020, la fermeture de cette raffinerie a pesé sur les livraisons de pétrole enrichi — deuxième produit exportateur en importance pour cette province de 2017 à 2019. Tant que cette raffinerie restera fermée, les exportations de pétrole enrichi sont appelées à rester faibles — même si leur poids peut s’alléger en 2021 — et la dépendance vis-à-vis des importations restera probablement élevée.

Dans le premier plan budgétaire pluriannuel depuis que la COVID-19 s’est abattue sur le littoral canadien, le gouvernement provincial adopte plusieurs mesures initiales importantes pour relever les défis démographiques et financiers à long terme bien connus du Rocher. Nous vous invitons à prendre connaissance de nos prévisions en cliquant sur ce lien. Les efforts consacrés à l’amélioration de l’intégration et de la fidélisation des nouveaux arrivants dans cette province et les dépenses d’infrastructures planifiées de 600 millions de dollars pour l’exercice financier 2021-2022 — qui pourraient permettre d’amoindrir les effets de la léthargie des dépenses en immobilisations — sont importants pour la croissance à court terme.


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