CANADA

Le rebond des ventes d’automobiles au Canada s’est légèrement ralenti en août : les ventes ont perdu -7 % sur un mois (en données désaisonnalisées) par rapport au rebond exceptionnel du mois précédent. Le rythme désaisonnalisé des ventes du mois s’est inscrit à 1,73 million d’exemplaires — ce qui est toujours vigoureux pour cette première étape de la reprise —, mais ce qui est inférieur au chiffre exceptionnel de 1,86 million (en données désaisonnalisées et annualisées) d'exemplaires en juillet (en se rappelant toutefois que les résultats des deux mois sont toujours estimatifs, puisque les constructeurs automobiles ont adopté le principe du rapport trimestriel). Les ventes ont baissé de -8,9 % sur un an (en données non désaisonnalisées); depuis le début de l’année, elles s’établissent maintenant à -27 %. Le Conference Board a fait état, en août, d’un léger repli du moral des consommateurs; or, le rebond des ventes d’automobiles reste tendanciellement vigoureux. Puisque les ventes aux parcs automobiles sont toujours déprimées, le rebond des ventes au détail est encore plus solide et donne des signes non seulement d’une pentification de la demande, mais aussi d’achats motivés par la pandémie. La tendance cadre avec un acquis plus fort qu’escompté du PIB à l’issue du deuxième trimestre, ainsi qu’avec la reprise soutenue de la croissance de l’emploi d’un océan à l’autre, alors que les dépenses de consommation avaient déjà surpassé en juin les niveaux prépandémiques. Bien que la croissance des ventes au détail de juillet se soit probablement ralentie, les généreux transferts de l’État continuent d’être porteurs. Les nouvelles mesures d’aide annoncées récemment à l’intention des ménages — qui pourront toucher des revenus à concurrence de 38 000 $ par an avant le début des remboursements — viendront probablement sous-tendre encore la reprise des ventes d’automobiles à l’automne. Nous maintenons nos perspectives prévisionnelles de ventes à 1,6 million d’exemplaires pour 2020, avec un certain relèvement grâce à ces nouvelles mesures d’aide officielle, de concert avec le profil d’une reprise économique plus vigoureuse, tout en notant les risques de baisse considérables à l’horizon, surtout chez nos voisins du Sud. 

ÉTATS-UNIS

Aux États-Unis, les ventes d’automobiles ont monté pendant un quatrième mois, puisque les achats d’août ont gagné 5 % sur un mois (en données désaisonnalisées), à un rythme annualisé de 15,2 millions d’exemplaires. Sur un an, les ventes ont reculé de -19 %. L’activité n’a pas été suffisamment solide pour rehausser les ventes comptabilisées depuis le début de l’année, qui se situent toujours à -22 %. Puisque les cas de COVID-19 continuent de se multiplier dans tous les États américains et que les pourparlers sur les mesures de relance supplémentaires sont paralysés, les intentions d’achat de voitures des consommateurs se sont détériorées en août, ce qui réduit presque de moitié les gains cumulés dans les trois derniers mois, selon le Conference Board. Or, les indicateurs économiques d’ensemble continuent de porter les achats réels : les demandes hebdomadaires d’assurance-emploi — bien qu'elles soient volatiles — ont tendanciellement baissé légèrement en août, et les mises en chantier et les ventes de logements aux États-Unis pour juillet ont dépassé le consensus, ce qui laisse entendre que les consommateurs américains sont toujours actifs. Pour les marchés canadien et américain, les stocks continuent de représenter un autre défi de taille pour les concessionnaires. Bien que la production automobile nord-américaine ait dégagé une croissance positive sur un an en juillet selon Ward’s Automotive, elle tire toujours de l’arrière par rapport au rebond de la demande, surtout pour les modèles recherchés, et l’on s’attend à ce que les stocks continuent d’être tendus durant l’automne. Pour les ventes d’automobiles aux États-Unis, nous prévoyons 14 millions d’exemplaires sur la foi du rebond précoce, ce qui comporte à l’évidence des risques de baisse substantiels, liés à l’évolution de la pandémie, à la capacité du Congrès d’adopter d’autres mesures de relance et à l’incertitude électorale.

 

AVIS

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