Rick Waugh - 28 janvier 2013

L’urgente nécessité d’accroître la présence canadienne sur les marchés mondiaux

Allocution de Richard E. Waugh
Chef de la direction
Banque Scotia

125e souper annuel de la Chambre de commerce de la région de Toronto

Le 28 janvier 2013

LE DISCOURS PRONONCÉ FAIT FOI

Introduction

Je me sens très choyé de pouvoir m’adresser aujourd’hui à la Chambre de commerce de la région de Toronto, a fortiori à l’occasion de ce 125e souper annuel.

J’ai passé la majeure partie de ma carrière à Toronto, bien qu’ayant aussi vécu huit ans à New York. Pendant bon nombre de ces années, je me suis consacré avec ardeur aux activités internationales de la Banque Scotia.

C’est vrai, le voyage m’a obligé à renouveler mon passeport tous les deux ans parce que les pages étaient pleines, mais il m’a aussi permis d’acquérir une vision unique du Canada depuis l’extérieur.

Grâce à mon rôle durant l’essor international de la Banque, j’étais aux premières loges non seulement lors de la crise financière, mais aussi lors de la montée des marchés émergents.

J’étais donc bien placé pour constater les points forts, tout comme les points faibles, des autres pays. Cela m’a aidé à mieux me représenter les défis auxquels fait face le Canada, mais également les nombreux avantages qui le distinguent de l’Europe et des États-Unis dans la conjoncture actuelle.

Les Canadiens et leurs entreprises, dans de nombreux secteurs, peuvent être fiers de ce qu’ils accomplissent, et ce, depuis déjà longtemps. Il a cependant fallu la récente crise financière pour que les autres nations remarquent véritablement notre valeur. En 40 ans d’expérience, je peux dire que l’image du Canada et d’un grand nombre d’institutions canadiennes ne s’est jamais aussi bien portée sur la scène mondiale.

La solidité du dollar canadien en est la preuve incontestable. Lorsque j’étais aux États-Unis à la fin des années 1980 et au début des années 1990, celui-ci ne valait que 0,60 à 0,70 dollar US. Il était alors extrêmement difficile, voire presque impossible, de vanter les mérites du Canada.

Aujourd’hui, on peut faire valoir les qualités du Canada, et avec des arguments de poids, dont la solidité de nos résultats financiers et de notre monnaie. Malheureusement, nous tardons encore à nous rendre compte de notre propre valeur, à voir à quel point nous sommes solides, et surtout, à prendre conscience de tout ce que nous pouvons faire de plus.

Bon nombre d’entre nous sont de la vieille école et peinent à se défaire d’une vision dépassée : dépendance traditionnelle envers la faiblesse du dollar canadien, économie fondée sur les richesses naturelles, ordre international dominé par un groupe sélect de pays développés. Or, le monde a changé, de façon radicale, et ce n’est pas fini.

La conjoncture est favorable pour que le Canada atteigne de nouveaux sommets en ce XXIe siècle, d’autant plus que de nombreux autres pays développés sont en difficulté.

Mais pour réussir, il faudra sortir de notre train-train habituel. Rester dans la moyenne n’est pas une option, et d’ailleurs, personnellement, ce n’est pas une chose qui m’intéresserait. Pour réussir à développer notre économie et à créer des emplois et de la richesse, il nous faudra une volonté collective et des priorités repensées. N’oubliez pas que la conjoncture, ça ne dure jamais longtemps.

Ce soir, j’aimerais vous parler de ce que nous devons faire comme Canadiens pour profiter de cette conjoncture pendant qu’elle est là.

Je vous ferai part des qualités qui, à mon avis, font la force du Canada : notre savoir-faire et notre contribution au reste du monde.

Je ferai une analyse honnête des obstacles qui nous ralentissent et des points à améliorer.

Je vous dirai pourquoi le Canada, à mon avis, doit absolument profiter de la conjoncture actuelle, surtout pour le développement de ses agglomérations urbaines.

Pour finir, je m’intéresserai à l’avenir : comment pouvons-nous tirer le meilleur parti des débouchés qui nous attendent?

Commençons par nos forces.

Les forces du Canada

Tout d’abord, rappelons que le Canada jouit d’une position budgétaire et monétaire saine et stable dans l’absolu, mais surtout, aussi, par rapport à bon nombre de pays développés. Nous ne sommes pas parfaits, mais nous avons des bases solides que les autres n’ont pas. Nous sommes l’un des rares endroits sûrs pour les investisseurs et pouvons, à ce titre, attirer des capitaux bien plus facilement que beaucoup de nos concurrents. C’est ce qui explique la force de notre dollar.

Grâce à des politiques gouvernementales axées sur l’équilibre budgétaire et la maîtrise de la dette, nous sommes parvenus à éviter les hausses d’impôt qui ont frappé nos concurrents internationaux.

La plupart de nos gouvernements cherchent à accroître le commerce extérieur et à encourager les investissements bilatéraux qui favorisent la croissance économique. Quant à ceux qui ne le font pas déjà, ils devraient le faire.

Dans les dernières années seulement, le Canada a conclu six accords commerciaux avec neuf pays, et les négociations vont bon train avec plusieurs partenaires des marchés à forte croissance. De telles initiatives méritent nos encouragements.

Le Canada est une force économique importante, membre du G7, et il a ce qu’il faut pour réussir sous le signe du G20+. D’ailleurs, je me plais à dire que nous appartenons à ces deux groupes à la fois. La demande continue d’être forte pour ce que nous avons à offrir; non seulement marchandises et énergie, mais aussi secteur bancaire, assurances, comptabilité, services juridiques, aérospatiale et technologies, y compris le numérique, autant de domaines d’expertise du Canada.

Ces qualités sont le résultat d’une société démocratique et ouverte fondée sur une saine gouvernance, le libre marché et de solides valeurs personnelles et citoyennes. Le reste du monde tient en haute estime notre société et ses valeurs. On respecte non seulement notre gouvernement, mais aussi nos institutions et, surtout, notre population.

Tout cela a contribué en grande partie à forger l’image de marque canadienne et constitue maintenant un élément essentiel de ce que nous cherchons à définir depuis si longtemps : une culture canadienne.

Nous avons une main-d’œuvre ultracompétente, diversifiée et multiculturelle avec des contacts partout dans le monde qui nous aidera à attirer encore plus de talents pour réussir dans l’économie du XXIe siècle. Toronto, qui abrite à elle seule plus de 200 groupes ethniques parlant plus de 180 langues, est un véritable petit réseau mondial, une fenêtre sur le monde.

Notre excellent système d’éducation, avec ses universités et ses collèges de qualité mondiale, nous aide à former et à entretenir une main-d’œuvre hautement scolarisée pour répondre à la demande dans des secteurs clés comme les sciences, la médecine, le génie et l’administration.

Nous avons des villes remarquables qui sont prospères, diversifiées et régulièrement classées parmi les endroits où il fait le mieux vivre dans le monde.

Toronto, comme plusieurs autres villes, est en pleine effervescence : elle grouille de chantiers et ses quartiers ne cessent de se transformer. Et je ne parle pas que des condominiums; la demande pour des bureaux et des locaux commerciaux a atteint des sommets jamais vus depuis des dernières années, surtout au cœur du centre-ville.

Notre système financier joue un rôle central dans le succès économique du Canada : il est sain et vigoureux, il est en croissance permanente et il continue de figurer au rang des plus solides au monde. Les Canadiens peuvent compter sur ce système pour miser sur une croissance durable.

Toronto est le troisième pôle financier nord-américain en importance et l’un des dix premiers au monde. Par la capitalisation boursière, quatre des trente plus grandes compagnies d’assurance et trois des vingt plus grandes banques au monde sont canadiennes.

La présence de banques et de compagnies d’assurance suffisamment solides pour octroyer des prêts, traiter des paiements de façon sécuritaire et efficace et fournir des conseils et des services financiers est une condition essentielle à la croissance de l’emploi et à la prospérité. Bien des pays n’ont pas cet avantage.

Le Canada est devenu un modèle parce qu’il réunit tous les ingrédients d’un système financier solide : sécurité, confiance et rentabilité. On peut dire que dans le domaine bancaire, pour une fois, la norme de référence n’est pas aux États-Unis.

Prenons l’exemple de la Banque Scotia : celle-ci est régulièrement citée parmi les banques les plus sûres au monde. En 2012, le magazine Global Finance l’a placée dans son palmarès mondial des 12 meilleures banques et l’a classée deuxième en Amérique du Nord pour ce qui de la sécurité et de la fiabilité.

La Banque a su exploiter ses forces pour saisir les occasions de croissance. Depuis la crise financière, elle a fait une trentaine d’acquisitions d’une valeur de plus de 14 milliards de dollars, au Canada comme du côté des marchés émergents.

C’est pourquoi elle a été nommée la banque de l’année à l’échelle mondiale par The Banker, le magazine du Financial Times, en 2012. C’était la première fois qu’une banque canadienne recevait cet honneur.

En tant que Canadiens, nous devons donc reconnaître que nos forces sont nombreuses. N’oublions pas toutefois que l’avenir est pavé de difficultés qui risquent de faire basculer une situation pour le moment avantageuse et de mettre en péril notre succès à long terme.

Nous devons reconnaître ces difficultés et nous y préparer.

Des obstacles à surmonter

Voilà un bon moment que la productivité et la compétitivité du Canada sont moins qu’optimales et font l’objet de débats.

Entre autres, la Banque du Canada a récemment souligné les piètres résultats du Canada en matière d’exportation. Non seulement le pays arrive avant-dernier parmi ses homologues du G20, mais on estime que cette situation lui coûte plus de 120 milliards de dollars par année.

Mark Carney, le premier ministre Harper, le gouvernement fédéral et la communauté d’affaires canadienne – y compris moi-même – ont exhorté les entreprises canadiennes à prendre le taureau par les cornes.

Pour améliorer notre productivité, nous devons unir nos forces en suivant trois axes : innovation, efficacité et, bien souvent, économies d’échelle. La commercialisation de produits et services canadiens dans les marchés émergents à forte croissance peut nous aider à atteindre ces trois objectifs.

Il faut comprendre que le monde change et que les pays développés parmi nos partenaires commerciaux traditionnels sont confrontés à une faible croissance qui perdure et à de graves problèmes structurels susceptibles de leur nuire pendant des années.

Sans nul doute, les plus forts d’entre eux finiront par s’adapter, mais pour l’instant, le Canada est en meilleure posture qu’eux. Si nous voulons rester dans le peloton de tête, nous devons nous mobiliser sans tarder pour exploiter cet avantage.

Les marchés émergents recèlent de nombreuses occasions, et j’aime citer en exemple la Colombie. Ce pays est souvent laissé pour compte, mais c’est là que la Banque Scotia a fait la plus grosse acquisition internationale de son histoire, en 2012.

La croissance du PIB en Colombie est bien au-delà de la moyenne mondiale depuis dix ans, et le PIB par habitant a doublé en six ans. Grâce à des accords de libre-échange conclus avec 47 pays, dont le Canada, la Colombie a accès à plus de 1,5 milliard de consommateurs. Sa population de 47 millions augmente rapidement, et plus de la moitié des Colombiens sont âgés de moins de 30 ans. Ce pays sera un acteur économique important dans les années à venir.

Le Canada a un lien privilégié avec la Colombie : il a passé avec elle un accord de libre-échange avant les États-Unis. De plus, les entreprises canadiennes ont contribué à augmenter les réserves énergétiques colombiennes grâce à bon nombre de grandes découvertes dans le secteur de l’énergie. Et n’oublions pas, bien sûr, qu’une banque canadienne détient maintenant une participation majoritaire dans une grande banque colombienne.

D’ici 2050, les marchés émergents seront responsables de 70 % du commerce international. Malheureusement, moins de 8 % de nos exportations et 4 % de nos investissements étrangers concernent ces marchés.

Notre dépendance quasi totale envers les États-Unis nous a peut-être suffi au siècle dernier, mais à cause d’elle, nous sommes nombreux à être mal préparés pour le siècle présent.

Elle nous a rendus paresseux : nous sommes trop heureux de commercer confortablement entre nous ou avec notre grand voisin plutôt que d’aiguiser nos compétences et de nous attaquer au reste du monde. Encore aujourd’hui, près des trois quarts de nos exportations sont destinés aux États-Unis. C’est trop, surtout étant donnée la conjoncture américaine.

Notre attitude protectionniste et la petitesse de nos horizons commerciaux contribuent à la vision rudimentaire que nous avons du monde. Rien n’excuse cela, d’autant plus que le Canada, société multiculturelle par excellence, a la cote auprès du reste du monde.

Nous faisons partie d’un marché mondial de plus en plus concurrentiel. Nous ne sommes pas en concurrence uniquement avec les entreprises des grands marchés émergents comme l’Inde et la Chine, mais aussi avec une multitude d’adversaires plus modestes qui, grâce à la technologie, ont maintenant accès à des savoirs et à des marchés nouveaux à moindre coût et sans avoir à franchir les anciennes barrières.

Malheureusement, certains pays adoptent des politiques protectionnistes : réglementation stricte, tarifs douaniers punitifs et tracasseries administratives.

Et surtout, l’histoire montre que le Canada a tendance à retomber dans le même piège et à agiter l’épouvantail du protectionnisme extérieur. Tout cela crée un terrain inégal qui entrave la compétitivité et la productivité. Il s’agit d’une importante menace qui doit être évitée à tout prix.

Nous sommes encore trop influencés par une époque où la faiblesse du huard protégeait artificiellement de nombreux secteurs inefficaces. Nous devons avancer, adopter une nouvelle stratégie et nous tourner vers l’avenir, pas vers le passé. Comme l’a dit Tiff Macklem, premier sous-gouverneur de la Banque du Canada, lors d’un récent discours : « Espérer une dépréciation du dollar n’est pas un plan d’affaires ».

Le dernier problème que j’aborderai – et il concerne tout le monde dans cette pièce – est le sous-financement des infrastructures, surtout urbaines, au Canada. Nos villes sont les moteurs de l’innovation et de la croissance économique, sans compter que 80 % de la population y habite. Nous avons des villes fantastiques, mais pour que l’économie tourne, elles doivent bien fonctionner. Les gens doivent pouvoir s’y déplacer rapidement et sans s’inquiéter des retards possibles. Les services doivent y être dispensés efficacement. Pour être à la hauteur de la concurrence, nous devons investir dans nos infrastructures et simplifier la réglementation.

Nous devons surmonter tous ces obstacles pour bâtir l’avenir du Canada et tout spécialement pour assurer la santé et la prospérité des villes.

Quelle importance pour Toronto?

La Chambre de commerce de la région de Toronto a souligné la présence d’une tendance inquiétante dans sa dernière analyse de la prospérité : si Toronto a enregistré de bons résultats en ce qui concerne l’attrait du marché du travail en 2012, elle a fait pâle figure devant les autres villes du monde en fait de rendement économique.

C’est la présence d’industries canadiennes prospères et d’entreprises en croissance qui nourrit nos centres urbains, économiquement et culturellement.

L’effet économique direct de cette présence est l’existence de postes à rémunération élevée dans les sièges sociaux. Celle-ci s’accompagne d’un effet indirect, mais tout aussi important, soit l’augmentation des besoins en professionnels du droit, de la comptabilité et de la gestion. Toutes ces personnes achètent des produits et des services, rénovent leur maison, vont au restaurant, assistent à des spectacles et soutiennent l’économie locale de mille façons, sans compter qu’elles contribuent à notre culture et à la société civile.

Le secteur financier torontois, par exemple, emploie plus de 220 000 personnes, générant directement plus de 13 % du PIB, sans compter toutes les retombées indirectes.

Tous ces avantages économiques tiennent à la présence des sièges sociaux des banques, des compagnies d’assurance et des services de gestion de fonds.

À sa direction générale, qui se trouve ici même, à Toronto, la Banque Scotia compte un personnel d’importance majeure qui joue des rôles de gestion et de soutien permettant d’assurer le bon fonctionnement d’une équipe de 81 000 employés et le bon déroulement de ses activités dans plus de 55 pays. Lorsque la Banque prend de l’expansion, que ce soit au Canada ou à l’étranger, l’équipe de Toronto s’agrandit. Cette équipe est composée de professionnels de tous horizons et de toutes nationalités qui vivent et travaillent ici et qui contribuent à l’économie locale.

La présence de sièges sociaux dans les centres urbains transforme la culture locale, car elle provoque l’affluence d’une masse critique de consommateurs et de capitaux qui peuvent faire vivre les hôpitaux, les œuvres de bienfaisance et les institutions culturelles, sans parler des équipes de sport professionnelles.

Toute entreprise responsable et respectueuse de l’éthique comprend la corrélation entre la prospérité des affaires et la vitalité des collectivités. Il faut être généreux, parce que c’est utile, et parce que c’est sain.

Je suis bénévole pour Centraide depuis plusieurs années. Peu de gens savent que la branche torontoise de cet organisme est celle qui réussit le mieux dans le monde, en grande partie grâce à Bay Street, d’où provient la majorité des dons et des bénévoles. Centraide amasse plus d’argent à Toronto que dans n’importe quelle autre ville d’Amérique du Nord, et amplement plus.

En terminant, que devons-nous faire?

Conclusion : La suite des choses

Le premier pas, très simple, est de prendre conscience de la conjoncture favorable actuelle pour en profiter pendant qu’il en est encore temps.

Il faut comprendre que nos forces sont considérables et très précieuses sur les marchés mondiaux actuels. Mais pour tirer le meilleur parti de ces forces, nous devons intégrer ces marchés.

Repoussons la menace grandissante du protectionnisme étranger et évitons de tomber dans ce piège nous-mêmes. Nous devons viser de nouveaux marchés, resserrer nos liens commerciaux à l’étranger et recruter des clients et des partenaires au-delà de nos frontières.

Il ne s’agit pas d’un simple appel à l’action : il faut que ça devienne une priorité nationale absolue.

Nous devons investir dans les infrastructures et favoriser les centres urbains où œuvrent les personnes, les entreprises et les industries qui pourront nous propulser vers l’avenir.

Nous devons développer d’importants pôles de compétitivité qui nous donneront un avantage concurrentiel sur les marchés mondiaux, peu importe le cours du huard. C’est d’ailleurs ce que la Chambre de commerce de la région de Toronto s’emploie à faire activement.

Nous devons continuer sur notre lancée et cultiver nos liens commerciaux tout en fournissant les ressources et les politiques qui soutiendront les initiatives actuelles et futures de tous les ordres de gouvernement.

Mais surtout, nous devons comprendre que la présence canadienne sur les marchés mondiaux dépend avant tout de nous, gens du secteur privé. La meilleure idée consiste parfois à sauter dans un avion pour aller découvrir des marchés et des clients. C’est plus efficace que de demeurer chez soi à attendre que les choses s’améliorent.

C’est ce qui nous aidera à innover, à faire des économies d’échelle et à gagner en efficacité et en productivité. Il faut toujours chercher de nouveaux clients et leur en donner pour leur argent.

Je vous demande de vous mobiliser avec moi pour faire de l’exploration des marchés mondiaux une priorité canadienne; et pour en faire votre priorité.

Notre solidité économique actuelle, nous l’avons bien méritée. Et il ne tient qu’à nous de façonner notre avenir : un avenir dans lequel nos enfants et nous-mêmes aurons accès aux emplois gratifiants et à la qualité de vie supérieure auxquels nous aspirons tous.

Merci.